« Canicule hivernale », « faux printemps », malgré le retour des températures saisonnières, quel est le doux effet de ces dernières semaines sur les cultures semées à l’automne ? Quelques réponses de Jean-Charles Deswarte, agronome et expert en physiologie végétale chez Arvalis.
Une végétation excessive, en particulier de l’orge, a été observée dans les champs. La raison : l’hiver doux de ces dernières semaines malgré le retour de températures plus fraîches cette semaine. Cette vulnérabilité n’était pas uniforme dans le temps ou dans la géographie. Ainsi, les anomalies de température, caractérisées à plus de 20 %, sont particulièrement importantes dans la zone centre-est de la France (Auvergne-Rhône-Alpes, sud de la Bourgogne).
Jean-Charles Deswarte, agronome et spécialiste en entomologie végétale chez Arvalis, explique : « Des recouvrements excessifs s’appliquent souvent aux semis précoces, surtout la première semaine d’octobre. Plantation précoce, nous sommes bien en avance sur le développement, avec un début de plantation précoce. Plantation fin novembre, le phénomène est un petit signe. »
Crainte principale : une chute importante des températures
Le risque associé au climat froid actuel dépendra des conditions climatiques futures. La principale crainte est une forte baisse de température (environ -5°C) alors que les cultures sont à un stade très avancé, qui pourraient être endommagées par des gelées tardives. C’est l’hypothèse pessimiste énoncée par Jean-Charles Deswarte : « En début de culture, en termes de stade de développement, les cultures perdent leur résistance au froid. Mais d’après la météo, nous n’en sommes pas encore là. quelque chose Cela diminuera légèrement mais ce sera saisonnier.
Les graines de colza sont particulièrement avancées et peuvent être affectées par de fortes gelées. Cela montre tous les avantages du système d’assurance en termes de risques climatiques.
Excès de végétation : surveiller et adapter ses pratiques
S’il est encore prématuré de se qualifier à l’année comme avant, d’un point de vue physique, compte tenu des extrêmes de température, la possibilité pointe dans ce sens.
L’excès de végétation doit être surveillé, comme le confirme l’expert Arvalis : « On peut se retrouver avec un risque très élevé de verse des cultures dont la végétation est trop dense tôt. Le risque de concurrence entre agriculteurs est Si le risque est élevé, plusieurs méthodes sont possibles La première, phytosanitaire, repose sur une stratégie de régulation par régulateurs de croissance. La méthode « d’agriculture raisonnée » consiste à retenir cet excédent en changeant au maximum l’engrais azoté. Le principe : on coupera volontairement la plantation. demande de la compétence et de la stabilité, il faut aussi tenir compte des contraintes légales de l’environnement. »
Repenser sa stratégie en fertilisation azotée
Les conséquences de la douceur de l’hiver et de la végétation excessive qu’il génère peuvent conduire à repenser la stratégie de fertilisation azotée à partir de février. Lors de la mesure du bilan azoté, il convient de tenir compte du fait que la culture peut absorber plus d’azote en raison des conditions météorologiques. Dans ce cas, le poids diminuera.
Compte tenu de la conjoncture économique caractérisée par l’augmentation du prix des engrais pour les agriculteurs, ceux-ci doivent justifier la production d’azote, en tenant compte de l’avancement de la culture, et en s’appuyant sur le résidu.