Selon une enquête intitulée « La Grande Moisson » menée par l’Institut BVA pour BASF Agro* auprès d’environ 2 193 acteurs du monde agricole (dont 1 816 agriculteurs), 59% des agriculteurs sont désormais engagés dans une démarche agroécologique, soit une augmentation de 15% dans quatre ans, et 16% veulent aller dans cette direction. Autre enseignement, les céréaliculteurs sont les moins impliqués aujourd’hui (50%) mais manifestent une forte volonté de le faire à l’avenir puisque 20% disent envisager de le faire.
Focus sur les céréaliers
Parmi les pratiques agroécologiques menées par les céréaliers :
87% d’entre eux sont déjà en jachère ;
70% pratiquent le paillage des résidus de culture ;
64 % ont introduit des légumineuses dans leur rotation ;
51% ont de longues rotations de plus de 5 ans
43% utilisent des biostimulants
40% déclarent pratiquer au moins le désherbage mécanique.
88 % disent utiliser des variétés résistantes aux maladies. En revanche, seuls 22 % utilisent des solutions économes en azote comme les inhibiteurs de nitrification.
Enfin, 69% des céréaliculteurs ont déjà investi dans des outils numériques pour réduire les intrants tels que GPS, drones, logiciel de gestion parcellaire ou OAD. Et 64 % en matériel agricole de précision.
Des freins techniques et économiques
Cet engagement des céréaliers dans la transition agro-écologique est avant tout motivé par la volonté d’assurer la pérennité et la compétitivité de leurs exploitations (60% des répondants) : ils souhaitent optimiser leurs marges brutes en réduisant les intrants et en protégeant les ressources naturelles, notamment les sols .
Cependant, plusieurs freins ont été exprimés au cours de cette étude, notamment la crainte d’une impasse technique, notamment sur le désherbage (60% des céréaliers) voire des investissements importants (53% des céréaliers). Sans parler de l’incertitude sur les bénéfices économiques réels de ces pratiques.
Les producteurs de grandes cultures attendent donc des solutions techniques et souhaiteraient disposer de variétés plus résistantes qui nécessiteraient moins de traitements (85% des céréaliers) ou de mesures phytosanitaires avec un meilleur profil écotoxicologique (78%).
*Enquête en ligne réalisée par l’Institut BVA pour le compte de BASF Agro du 25 janvier au 17 mars 2022 auprès de tous les acteurs du monde agricole : agriculteurs, distributeurs, prescripteurs et influenceurs. Au total, 2 193 réponses ont été recueillies : 1 816 agriculteurs, 166 éleveurs (monoentreprise) et 211 distributeurs, prescripteurs et influenceurs (chambres d’agriculture, instituts techniques, associations agricoles, CETA, GDA…).