Arkema a récemment signé un accord de long terme avec Engie, à compter du 1er janvier 2023, pour la fourniture de 300 GWh/an de biométhane valorisé en France. Il s’agit à ce jour de l’un des plus gros contrats privés de biométhane en Europe.
Le contrat signé entre Arkema, un groupe chimique, et Engie le 19 janvier porte sur l’achat sur 10 ans de biométhane de 17 sites de méthanisation, principalement agricoles, distribués en France et ceux que le géant de l’énergie achète produisent pour les revendre. Avec cela, Arkema affirme pouvoir sourcer une partie de sa production de polyamide à partir de graines de ricin, une matière plastique biosourcée utilisée principalement pour les équipements sportifs.
« Cet important contrat est une avancée majeure dans l’industrie chimique énergivore »
« Ce contrat nous permettra de réduire encore l’empreinte carbone de nos matériaux biosourcés hautes performances, en ligne avec les attentes de nos clients », a déclaré Erwoan Pezron, directeur général des polymères hautes performances chez Arkema.
Le plus grand contrat d’approvisionnement en biogaz d’Europe : Engie fournira 3 térawattheures de biogaz au chimiste Arkema sur dix ans pic.twitter.com/EzCWS1Fdz3
Paulo Almirante, DGA d’Engie en charge des activités Renouvelables, Maîtrise de l’énergie et Nucléaire, a déclaré : « Nous sommes ravis d’accompagner Arkema, client historique d’Engie, dans sa démarche de transformation durable avec un contrat de fourniture d’énergie verte Chez Engie, nous sommes convaincus que le biométhane jouera un rôle important dans le mix énergétique de l’Europe et sera un moteur clé de l’efficacité énergétique de nos clients. Cet important contrat est un pas de géant dans le progrès de l’industrie chimique à forte intensité énergétique. »
La France serait en capacité de doubler son objectif de production de biogaz
La France compte actuellement environ 500 méthaniseurs raccordés au réseau de distribution de gaz, dont une vingtaine gérés par Engie. Ce secteur produit 2% du gaz du pays mais se développe rapidement. Selon l’association française Gaz, qui regroupe les entreprises de la filière gazière du pays, la France peut doubler son objectif de production de biogaz, issu de la méthanisation des déchets agricoles, afin d’atteindre 20 % de la consommation de gaz du pays dès 2030. être un moyen de payer la part du gaz russe importé d’autres pays (17%) avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.