lun. 14 novembre 2022 à 17:34 •

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Chaleur record

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Terre Net Media
Nouveau déficit pluviométrique après les pluies de septembre
La position trop septentrionale de l’anticyclone des Açores en situation de blocage et les flux répétés de sud à sud-ouest ont provoqué d’importantes remontées d’air chaud au cours du mois d’octobre 2022 qui prend la tête des mois d’octobre les plus chauds en France depuis au moins 1946. MeteoNews regarde aussi retour sur les chiffres mensuels de pluviométrie et d’ensoleillement.
Octobre 2022 a été exceptionnellement chaud. (©Pixabay)
Hormis quelques matinées fraîches entre le 4 et le 12, la douceur et la chaleur ont largement dominé durant ce mois d’octobre, encore plus dans la deuxième quinzaine. Le pic de chaleur a été atteint le 18 avec un maximum national de 33,8 degrés à Orthez et Navarrenx, communes des Pyrénées-Atlantiques. De nombreux records de chaleur sont alors tombés ce jour-là dans le sud-ouest de la France. Les journées de chaleur (25 degrés et plus) et de fortes chaleurs (30 degrés et plus) ont bien entendu été bien plus nombreuses que la normale, notamment dans le sud et dans les régions de l’ouest.
Ce ne fut pourtant pas le cas sur un très grand quart nord-est : 0 jour de chaleur à Paris contre 7 en octobre 2018 et un record toujours établi à 9 jours de chaleur durant le mois exceptionnel d’octobre 1921.
Quant au minimum national, il était de – 1,8 degrés relevé à Mourmelon-le-Grand (Marne) et Rueil-la-Gadelière (Eure-et-Loir) le 9.
Température moyenne nationale en France en octobre. (©MétéoNews)
Ensoleillement de saison
Au final, octobre 2022 établit un nouveau record de température moyenne de chaleur avec 16,9 degrés, soit 0,9 degré au-dessus de l’ancien record datant d’octobre 2001 et 2006 (16,0 degrés) et 3,3 degrés au-dessus de la normale 1991-2020. C’est ainsi le mois d’octobre le plus chaud depuis au moins 1946 (date de l’installation d’un réseau météorologique dense en France), et même depuis 1676 si l’on considère les relevés des stations météorologiques les plus anciennes. (Paris), même si octobre 1921 dépasse encore 2022 en température maximale moyenne. Les nuits, en revanche, ont été sensiblement plus fraîches qu’en octobre 2022.
La reprise des pluies et des orages ne s’est pas confirmée en octobre qui a au contraire connu un nouveau déficit pluviométrique, malgré quelques vagues orageuses exceptionnelles pour cette période de l’année.
Seuls 53 mm de pluie sont tombés en moyenne nationale mensuelle sur la France dans le mois, loin de la normale 1991-2020 qui s’élève à 82 mm. Le déficit atteint donc 35 %. La sécheresse de surface qui s’était assez nettement atténuée au cours de la seconde quinzaine de septembre a repris au moins partiellement dans de nombreuses régions en octobre, accentuée par des températures élevées.
C’est à Montélimar qu’il a plu le plus avec 178 mm. Considérant le réseau météo secondaire, Antraigues, en Ardèche, échappe à 336 mm de précipitations dans le mois, dont 136 mm dans la seule journée du 31.
Montpellier détient le minimum national avec seulement 2 mm. Sur les petites stations, Lagrasse, dans l’Aude, n’a reçu que 0,4 mm de pluie…
On notera également une activité orageuse très intense pour la saison avec des orages de type estival, parfois accompagnés de grêle et de fortes rafales de vent.
Le dimanche 23 octobre a été marqué par plusieurs tornades entre la Normandie et la frontière belge, dont une qui a parcouru plus de 200 km atteignant une force maximale EF3. Les dégâts sont parfois très importants, notamment sur les communes de Bihucourt, Ervillers et Hendecourt-lès-Cagnicourt.