Si la fin de l’été 2022 avait permis de dresser des bilans quasi historiques de la période estivale toulousaine, les 12 derniers mois entrent dans l’histoire.
A Toulouse, comme dans toute la France, la météo a réservé des scénarios atypiques en 2022. L’été s’est approché des records datant de 2003, la sécheresse a été omniprésente. Les derniers jours de décembre ont offert des températures tout sauf hivernales. Résultats des courses : Les 12 derniers mois ont été historiques.
16,3°C de moyenne
En dressant le bilan, Météo France ne laisse aucun suspense. Interrogé par Actu Toulouse sur les conclusions à tirer de 2022 à Toulouse, il a répondu : « C’est l’année la plus chaude jamais observée. Et de loin ». De loin, car la température moyenne enregistrée sur les 12 derniers mois est de 16,3°C. « Elle montre une anomalie de +2,1°C par rapport à la normale calculée de 1991 à 2020, et elle est loin devant la 15,3°C en 2020, qui occupait jusqu’alors la première place », ajoute Météo France.
Des jours chauds… et très chauds
En 2022, les météorologues ont dénombré 137 journées chaudes à Toulouse au lieu des 78 habituelles. Autrement dit, des journées pendant lesquelles le thermomètre a marqué 25 degrés ou plus. Et sur ces 137 jours, 71 ont été « très chauds », soit plus de 30°C. 71 au lieu de… 31 en temps normal. La première alerte rouge canicule de l’histoire a été déclenchée à Toulouse le 16 juin 2022.
« Bien que les températures maximales aient approché les 40C pendant trois canicules cet été, les records de juin 2019 (40,2C), juillet 1982 (40,2C) et août 2003 ont été tenus (40,7°C). tôt le 18 mai 2022, un record absolu de température maximale a été établi pour le mois de mai avec 33,4°C. »
Sans surprise, les heures d’ensoleillement étaient beaucoup plus élevées cette année. « 2022 se classe deuxième à 2316 heures 32 minutes, derrière 2418 heures 18 minutes en 1955. » La moyenne des 30 dernières années a été largement dépassée. Cette moyenne sur 30 ans atteint désormais 2075 heures…
Une sécheresse historique ?
Si le soleil a été plus que ponctuel, la pluie, en revanche, a accumulé les absences. « 2022 a été la deuxième année la plus sèche à Toulouse, avec 398 mm d’eau au lieu des 627 habituels », écrit Météo France. Le record absolu est détenu depuis 1967, avec 378 mm. 1953 complète le podium, avec 400 mm. Les météorologues ont compté « 60 jours de pluie au lieu des 96 habituels, avec un seul jour de précipitations de mai à juillet ».
Dans le domaine de la sécheresse agricole cette fois, Météo France se base sur l’indicateur d’humidité du sol : le SWI (Soil Soil Wetness Index). Ce sont les sols dits de surface (jusqu’à deux mètres de profondeur). Ici aussi les données sont formelles.
« Les valeurs sont mesurées de 0, pour un sol extrêmement sec, à 1, pour un sol saturé en humidité. Il y a eu une première vague de sécheresse agricole entre le 17 et le 23 juin, avec une valeur de 0,30, qui a battu celle de 2006, et une deuxième qui est tombé à 0,16 entre le 9 et le 27 septembre, battant ceux de 1989 et 2003.
Et pourtant, le gel s’est invité
Si la chaleur était le maître mot de l’année 2022, celle-ci a cependant fait la paix avec un autre invité : le gel ! « A Toulouse il y a eu 28 jours de gel, au lieu des 26,6 de la norme », commente Météo France.
Et pour la deuxième année consécutive, la Ville rose a fait face à « trois jours de gelées tardives en avril ». Avant que le soleil ne se couche… à un rythme record.
Cet article vous a-t-il été utile ? A noter que vous pouvez suivre Actu Toulouse dans l’espace My Actu. En un clic, après votre inscription, vous retrouverez toute l’actualité de vos villes et marques préférées.