Castelnau extraordinaire lime en chêne retarde la livraison…

La résidence est terminée, mais il n’y a toujours pas d’eau, d’électricité ou de route pour accéder au lodge. Trente-deux familles attendent la livraison de leur appartement de Castelnau-le-Lez. Les travaux de raccordement des filets et de la voie d’accès sont entravés depuis près de deux ans par une forte mobilisation pour sauver le remarquable chêne centenaire sur le chemin de la résidence.

Metropolis a promis de les faire en décembre, mais rien ne vient. Les propriétaires se retrouvent dans des situations financières très compliquées. La plupart d’entre eux sont de jeunes couples.

« J’ai déjà perdu mon emploi, nous sommes épuisés. »

Justine Gouget a fait cet achat pour investir. Aujourd’hui, il devra peut-être vendre sa maison principale pour rembourser le prêt de cet appartement. « Les banques nous ont appelés il y a quelques semaines et nous ont dit que si nous ne corrigions pas cette situation d’ici le 1er juillet, le prêt commencerait et nous devions payer les frais de prêt. Sauf que si nous payons les frais de prêt, cela signifie nous devons payer notre logement actuel, plus un prêt pour un appartement qui sera inoccupé. Et la réalité est que nous ne pouvons pas. C’est plus de 850 euros par mois de prêt pour cet appartement, plus ma maison actuelle. Plus de 1 500 euros. Ce n’est pas possible, je vais devoir vendre ma résidence principale. J’ai perdu mon emploi il y a quelques semaines. J’avais déjà une situation assez compliquée financièrement avec mon mari, et nous avons deux enfants. Nous sommes fatigués, nous sommes fatigués et ça a été comme cela depuis plus de deux ans. »

« On ne peut pas tous garder des villas avec 2.000 m2 de jardin en plein centre-ville. »

Justine Gouget déplore l’immobilisme de la Métropole et dénonce le manque de tolérance des opposants à ce projet. Ceux qui défendent le chêne proéminent. « Ils ne veulent pas de voisins. Je comprends qu’ils veuillent garder ces petits privilèges. La réalité, c’est qu’on est à Castelnau-le-Lez, à 100 mètres sur le flanc de Montpellier et c’est tout. À un moment donné, il faut densifier la population. On ne peut pas tous avoir 1 500 ou 2 000 m2 garder les villas au centre. Ce projet est écologique et économique car il se justifie. Nous sommes dans de tout petits immeubles, nous n’avons pas de sous-sols. Nous exploitons une ancienne carrière et construire des petites maisons, et en même temps on densifie, mais de manière directe. Et la vérité c’est là, le travail n’a plus qu’à commencer. Le travail est validé. Pourquoi ne pas lancer Metropolis ? Pourquoi les choisir plutôt que nous ? »

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« Ce sont des projets de vie qui sont remis en question. »

Marielle a 28 ans, c’est le premier achat d’appartement qui vire au cauchemar. Il doit payer 750 euros pour son loyer actuel, plus 400 euros de frais de retard bancaire, et bientôt il devra également payer un prêt de 1 300 euros pour une maison qu’il ne peut pas habiter. « On sort avec des sommes astronomiques ! Nous, ça va faire deux ans et demi qu’on a signé pour cet achat et ce sont des projets de vie qui sont remis en cause. Si on avait des dates officielles et qu’elles seraient respectées, ce qui n’a pas été le cas. C’est le cas depuis des mois, on a pu négocier avec nos banques. Aujourd’hui, on n’a rien de concret, on s’endette tous les mois et ça fait des mois. »

La Métropole de Montpellier ne donne pas de date précise pour l’achèvement des travaux dans le futur.