Des chercheurs australiens ont mis au point une peinture solaire. Il suffira de peindre les murs de sa maison pour qu’il génère de l’électricité.
Après les panneaux, la peinture photovoltaïque. Vous peignez les murs de votre maison et ils sont une source d’énergie. Plusieurs équipes de chercheurs travaillent sur le sujet, en utilisant les nanotechnologies. Dernier projet en date, celui de l’université de Melbourne. Le processus est assez compliqué, mais fondamentalement, cette peinture qu’ils ont développée contient un composé appelé sulfate de molybdène synthétique, qui a la capacité d’agir comme un semi-conducteur. Il va absorber les rayons du soleil mais aussi l’humidité de l’air ambiant, et à partir de là il va produire de l’électricité, qui pourra être utilisée pour alimenter les appareils électriques de la maison. Bref, il suffit de recouvrir le mur de sa maison avec cette peinture spéciale, et il est capable de produire de l’énergie.
Et pas seulement. Ses inventeurs pensent que n’importe quelle surface peut être peinte et transformée en générateur d’électricité. Des bureaux, des supermarchés, une clôture qu’il suffit de peindre pour la rendre électrique, un lampadaire à poser ou une voiture électrique qui utilise de la peinture sur la carrosserie pour alimenter la batterie. Pour l’instant nous sommes encore en phase de recherche, la commercialisation devrait intervenir d’ici quelques années, et les chercheurs ne précisent pas le rendement énergétique, le gros problème est souvent le solaire. Mais cette peinture solaire – qui serait très bon marché – pourrait compléter les panneaux photovoltaïques que l’on trouve sur les toits (autoconsommation). Si on se prépare à une France plus ensoleillée, c’est une solution plutôt séduisante.
Cool roofing et peinture qui réchauffe
Cet été, on a aussi beaucoup parlé de ces peintures blanches qui font baisser la température en cas de grosse chaleur. Et là aussi, il y a des innovations intéressantes. Cette technique venue des États-Unis est appelée « cool roof » et permet de faire baisser la facture, en évitant la surutilisation des systèmes de climatisation. La start-up nantaise Enercool, par exemple, connaît un franc succès. Avec la peinture du toit, la température est réduite de moins de 6 degrés en cas de forte chaleur et les coûts de climatisation sont réduits de 40 %. Juste de la peinture. De la peinture blanche, mais surtout une peinture dite réfléchissante conçue avec des pigments spéciaux qui réfléchissent les rayons du soleil, y compris les infrarouges, jusqu’à plus de 80 %.
Une technologie utilisée à l’origine par la NASA avec ses propulseurs pour les protéger des rayons du soleil. Il est très prisé y compris auprès des administrations, la ville de Nantes par exemple a commencé à l’adopter. Mais aussi sur des immeubles résidentiels en région parisienne. A l’achat, comptez 20 € le mètre carré, ce qui est bien moins cher qu’une isolation thermique traditionnelle.
C’est bien pour l’été, mais à quoi ça ressemble en hiver ? Il faut pour une fois miser sur des peintures qui ne sont pas à l’extérieur, mais à l’intérieur de la nouvelle génération. Et encore une fois, c’est assez magique. Une autre société française a développé une peinture appelée Tempol, qui emmagasine la chaleur le jour et la restitue la nuit. Cet étonnant appareil a été développé par une PME située à Trégueux dans les Côtes d’Armor. Grâce à ce qu’on appelle un matériau à changement de phase, dès que la température dans la pièce dépasse 23 degrés, le revêtement va stocker, piéger et restituer progressivement cette chaleur lorsque la température commence à baisser, généralement le soir. Il fonctionne été comme hiver. Elle coûte un peu plus cher qu’une peinture traditionnelle, mais l’investissement s’amortit rapidement puisque, selon ses créateurs, elle permettrait d’économiser 10 à 15 % sur votre facture d’électricité par an.