(Crédit photo : Unsplash – Johannes Plenio)
Ce 24 novembre, la Journée nationale contre la précarité énergétique est marquée par un colloque de la Fondation Abbé Pierre et des trophées primant les meilleures solutions à ce problème. L’occasion de mettre en lumière des dispositifs permettant de réduire l’addition.
Il y a trois ans, leur facture d’électricité s’élevait à plus de 2000 euros par an alors qu’ils restaient au frais dans leur maison de 70 mètres carrés de la petite commune d’Estrées-Saint-Denis dans l’Oise, où ils se sont retrouvés. En raison du manque de soins, ils étaient presque inhabitables et l’un de leurs fils a été hospitalisé cinq fois pour asthme. Après 60 000 euros de travaux, financés par les aides, la consommation de Bruno et Françoise a été divisée presque par quatre (3,7) et leur facture était quasiment la même. Un prêt sans intérêt a permis au couple de payer leur salaire restant (environ 1 800 euros). Mais cet ancien employé d’un magasin de bricolage pendant 39 ans, à la retraite depuis deux ans, et sa femme, qui assuraient un travail à temps partiel, tous deux handicapés en raison de problèmes de santé et en situation à risque, ne peuvent jamais songer à faire un tel travail sur leur posséder.
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De leur côté, Philippe, un ancien militaire devenu gendarme national à Clairoix (Oise), à la retraite, et Lydiane, une épouse qui n’a pas trouvé de travail après un accident de voiture qui lui a fait perdre la vue, lui ont fait asseoir. sans voiture, dans une maison à l’arrière et humide de 80 mètres carrés adossée à une colline, qui essuie les moisissures d’épaule et les infiltrations d’eau dans la salle de bain. Ils ont enduré des hivers à 15 degrés malgré leurs problèmes de santé et leurs factures d’électricité élevées. Voilà trois ans que Philippe a reçu la visite du Secours Catholique chez eux. Après 70 000 euros de travaux, comprenant l’installation de radiateurs électriques à inertie et la pose de murs en bois, ces derniers sont passés de la catégorie G à D sur le barème du bilan énergétique (DPE), grâce à l’aide, et au paiement limité. à 1 400 euros.
« L’effet de ce type de rénovation n’est pas seulement le confort et les faibles factures, cela améliore aussi la santé des habitants et leur permet d’avoir à nouveau une vie sociale s’ils n’en ont plus besoin. Ils ont honte de leurs maisons. »
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explique Franck Billeau, directeur du Réseau Eco Habitat, qu’il a fondé en 2014 dans les Hauts-de-France pour contribuer à l’amélioration de l’habitat. Ainsi, les deux enfants d’Elisa, souvent atteints de bronchite chronique, n’ont pas été malades depuis leur renouvellement. Certaines ont réduit leurs médicaments, d’autres se sont remises à la coiffure car elles ont plus de respect et parfois un travail. Quant à Bruno et Françoise, ils peuvent ramener leurs enfants à la maison.
12 millions de Français concernés par la précarité énergétique
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« Les propriétaires pensent qu’ils ne méritent pas d’aide et ont souvent peur d’être dupés par les constructeurs, tout comme ils se méfient des maisons qu’ils soupçonnent d’être irréparables »