Comment la domiciliation bancaire est devenue un « indispensable…

Les Français sont des gens à la maison quand il s’agit de banque ! Si la mobilité bancaire a été facilitée par la loi de 2017, une récente enquête de Panorabanques et Poll & Roll estime que seuls 4% des utilisateurs ont profité de cette opportunité pour changer d’établissement en 2021. Dès lors, contracter un crédit immobilier est un événement clé pour faire bouger les lignes en domiciliant vos revenus…

Captation des ressources

Plutôt que de mettre tout leur argent dans le même panier, les particuliers ont tendance à avoir plusieurs comptes dans différentes banques, quitte à en financer au moins certains. Selon cette enquête, plus de 40% des répondants sont en effet multibancaires. Une pratique qui ne montre clairement aucun avantage pour les établissements du secteur. L’enjeu est alors d’être un interlocuteur clé pour obtenir un maximum de revenus.

Et c’est tout l’intérêt de nuire directement à vos revenus ! En vous incitant à lui verser votre salaire, la banque se donne de bonnes chances de vous garder très longtemps comme client et de pouvoir vous proposer une large gamme d’autres produits qui feront fructifier votre argent et vous donner . dans de gros bénéfices. . Pourtant, la souscription d’un crédit immobilier décide souvent de tout puisque le transfert de vos revenus fait partie intégrante de la négociation commerciale de votre prêt.

Une affaire de négociation

Selon la loi, le domicile bancaire n’est pas obligatoire. Après une brève tentative de régulation en 2018 qui a fait plus de mal que de bien, la loi Pacte du 22 mai 2019 a abrogé toutes les dispositions en la matière. Dès lors, il est interdit à une banque de conditionner l’octroi du prêt au remboursement de votre rémunération et surtout de l’inscrire noir sur blanc dans son offre.

Pour vous inciter à rejoindre l’établissement, en revanche, le conseiller bancaire peut vous proposer des contreparties intéressantes comme une réduction des frais de dossier, une carte bancaire gratuite ou, pourquoi pas, une indication du taux d’intérêt. Mais le contexte économique doit être favorable à ces négociations…

Au cours des dernières années, les faibles taux d’intérêt n’ont pas vraiment nécessité une remise supplémentaire. Cela dit, afin de se différencier et de rentabiliser les prêts immobiliers accordés, les établissements ont plutôt tendance à accorder quelques avantages aux emprunteurs. Mais dès la rentrée 2022, la situation s’est inversée.

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Un contexte défavorable

Même les bons profils ont aujourd’hui du mal à obtenir un crédit immobilier. Entre la hausse prononcée des taux d’intérêt et la réticence des banques à accorder des prêts non rentables, les négociations commerciales ne conviennent plus ! Bien que les établissements rejettent aujourd’hui un grand nombre de dossiers pour oui ou non, le domicile des revenus devient une condition sine qua non (mais toujours compréhensible) pour obtenir le financement tant attendu.

Plus encore, rapatrier son salaire ne suffit pas toujours ! Comme de nombreux courtiers nous l’ont dit, les emprunteurs doivent également être prêts à déplacer leur épargne, y compris le livret A, et même à souscrire une assurance habitation au sein de la banque pour obtenir les meilleures chances d’obtenir une offre de prêt.

Jouer le jeu… pendant un temps

Si, comme de nombreux emprunteurs, vous ne vous souciez pas de changer de banque principale, vous n’aurez aucun problème avec cette opération. Cela dit, si vous êtes déjà en mesure de profiter de l’absence de frais de gestion et de carte bancaire des banques en ligne, revenir aux tarifs onéreux des agences traditionnelles risque de vous rebuter.

Malheureusement, le dispositif de mobilité bancaire ne s’applique pas aux crédits, qu’ils soient immobiliers ou à la consommation. Vous ne pouvez donc pas fermer aussi facilement le compte sur lequel les mensualités sont versées.

En revanche, une fois le prêt reçu, vous pouvez limiter les frais en résiliant la SL souscrite pour financer une version gratuite d’un compte en ligne que vous recevrez pour effectuer vos achats quotidiens.

Rappelons que le coût moyen d’une carte bancaire classique est de 30 à 50 € par an mais peut grimper jusqu’à 300 € par an pour les modèles haut de gamme.