Crise du logement. En Bretagne, les résidences secondaires seront-elles bientôt surtaxées ?

Hausse des prix de l’immobilier, pénurie de logements locatifs… La Bretagne connaît une crise du logement sans précédent. Sur l’île aux Moines, le pourcentage de résidences secondaires atteint 70 % et 26 % à Saint-Malo. Un amendement a été voté et pourrait augmenter la taxe d’habitation de ces logements tandis que Nil Caouissin, conseiller régional, propose une taxe régionale.

Et si les résidences secondaires en Bretagne étaient bientôt surtaxées ? Outre la hausse des prix de l’immobilier, la région connaît une importante crise du logement qui provoque une pénurie de logements tout au long de l’année et rend donc difficile la résidence des Bretons dans leur propre région. Le 21 octobre, l’Assemblée nationale a voté un amendement au projet de loi de finances qui pourrait changer la donne en augmentant la taxe d’habitation sur les résidences secondaires.

L’amendement voté dans le cadre du projet de loi de finances prévoit d’élargir les zones tendues, « mais on ne sait pas encore quelles communes de Bretagne seront concernées », souligne Nil Caouissin, conseiller régional de Bretagne (Union Democratica Bretona). Il ajoute : « On a beaucoup de communes étendues en Bretagne, donc ça devrait être une extension large et pas seulement des communes côtières. »

Rappelons que si à Saint-Malo le pourcentage de résidences secondaires atteint 26 %, il est de 70 % à l’Ile aux Moines et de 65 % à Carnac. En tout, il y a 235 000 résidences secondaires sur notre littoral, un chiffre qui a augmenté de 5 % en 5 ans.

Depuis plusieurs mois, des dizaines de mobilisations ont été menées dans le but de revendiquer « la régulation de l’immobilier en Bretagne » et de « favoriser la résidence permanente » et donner « la possibilité d’accéder à un logement décent dans la région ».

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« Nous voulons que le territoire s’étende entièrement sur toute la Bretagne. »

Militant de « Tregor Argoat Goëlo zone tendue »

Nil Caouissin rappelle « qu’il n’y a pas d’espace strictement classé en Bretagne et ce n’est qu’avec cette extension qu’on pourra avoir une trame de loyers ». Selon lui, l’expansion des zones tendues va dans le bon sens, cependant « elle ne résout pas tout. D’abord, on ne sait pas quelle sera sa mesure, il y a un risque que seule une partie de la Bretagne soit . être concerné. »

Une vision partagée par Gaël Roblin, militant de « Zone tendue Tregor Argoat Goëlo » : « Le tourisme a un poids bien au-delà du littoral dans les terres comme dans la métropole. Il faut donner la compétence logement à la Région Bretagne. à nous. Déterminez ce qui devrait être placé sous la zone de tension et non dans le gouvernement. Nous voulons que la zone de tension soit partout en Grande-Bretagne.

Alors, pour tenter de répondre au problème, Nil Caouissin milite pour une taxe régionale sur la résidence secondaire. « Il pourrait être modulable et tenir compte des revenus des propriétaires. Ce serait dommage de pénaliser les plus modestes. On peut récolter des sommes considérables pour créer des logements sociaux, des dispositifs financiers pour les communes », explique ce dernier. Selon lui, cette taxe aurait deux versants : l’incitation qui pousse « les propriétaires de résidences secondaires à faire autre chose de leur patrimoine : louer ou vendre à quelqu’un qui vit toute l’année » et les moyens considérables pour « pousser ». politique du logement en Grande-Bretagne ».