Ecobuage : des formations de plus en plus intéressantes…

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Depuis octobre dernier, les agriculteurs ont reçu le feu vert pour mettre en place des écobuages. Depuis plusieurs années, le département propose des formations qui attirent de plus en plus d’agriculteurs et d’éleveurs ariégeois.

Des nuages ​​de fumée noire s’élevant des belles montagnes de l’Ariège. C’est vraiment une nécessité pour de nombreux agriculteurs. En fin d’année, nombreux dans le département pratiquent ce qu’on appelle le brûlis, une technique de brûlis de plantes sur pied ou coupées, réalisée à des fins agricoles ou pastorales, et surtout suivant des règles précises.

En Ariège, cette pratique est en réalité autorisée du 1er octobre au 31 mai et uniquement pour les agriculteurs et éleveurs. «  L’éleveur le déclare à sa commune, au bout de 15 jours il a un retour favorable ou défavorable de la commune. Il se dirige alors vers la direction départementale des territoires ardents  », rappelle le responsable du centre à Tarascon et conseiller technique. en feux dirigés et feux de forêts pour le service du service d’incendie et de secours de l’Ariège (Sdis 09), le capitaine Patrick Antoniutti.

Depuis dix ans, elle accompagne les agriculteurs et les éleveurs en partenariat avec la Chambre d’agriculture et la Fédération pastorale. «  Il y a vraiment un intérêt à faire ces stages. Car depuis quelques années de nouveaux paramètres sont entrés en jeu, notamment la végétation qui a vraiment poussé aux portes de nos villages, les conditions climatiques qui ont changé. Il y en aura d’autres. et plus compliqué, on l’a vu cet été  », avoue-t-il.

Plus de 400 déclarations l’année dernière

La formation proposée s’étale sur deux jours, une journée théorique animée par la chambre d’agriculture et une autre directement sur le terrain. «  Ça permet de comprendre qu’on ne peut pas allumer le feu n’importe comment car il peut y avoir des dérapages. Donc il ne faut pas attendre mars car c’est plus difficile de diriger le feu, ce qui peut détruire la faune et la flore . En faisant sur le sol froid en hiver, en décembre ou janvier, cela permet de ne pas abîmer la végétation et de faire un brûlage dans de meilleures conditions. »

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Ce soutien attire de plus en plus d’éleveurs et d’agriculteurs ariégeois. «  L’année dernière, nous avons eu plus de 400 déclarations, c’est donc un vrai succès  », assure le capitaine. Une quinzaine de lieux de brûlage sont déjà prévus à partir de janvier 2023. Une première formation théorique vient de se faire à Saint-Girons en novembre, et un lieu de brûlage devrait bientôt être mis en place dans le Couserans.

Christian Carrère, maire de la commune d’Ercé et agriculteur depuis près de 40 ans, pratique le brûlis. «  On ne fait pas ça pour s’amuser ou pour faire du spectacle. C’est une façon d’exploiter des zones très escarpées, difficiles d’accès et envahies par la végétation. Ça permet d’avoir des pâturages plus propres pour les animaux  », assure-t-il. Ces derniers ont participé à la mise en place, en juin, d’une commission locale d’écobuage (CLE). Le seul du département et qui ne concerne que le territoire de la commune d’Ercé. «  C’est une pratique qui se passe bien en général, donc on a voulu essayer de montrer l’exemple, de mettre en place quelque chose de collectif et soucieux de montrer que cette pratique est intéressante, même si ce n’est pas une fin en soi. »