L’union départementale de la CLCV a réuni ses permanences, le lundi 16 janvier, à Châteaulin. Quel était l’objectif de cette rencontre ?
Valérie Boulc’h, avocate CLCV Finisterre : « Les bénévoles et les salariés des 17 caisses du Finisterre ont été conviés à cette rencontre pour partager leurs expériences et leurs solutions. Nous souhaitons établir une base d’information commune pour la rendre plus efficace pour les consommateurs, que recevoir avec ou sans rendez-vous. Des formations, notamment via des webinaires, sont proposées aux bénévoles sept à huit fois par an.
Les tarifs du gaz et de l’électricité vont augmenter de 15 % en 2023. Confirmez-vous l’anxiété des ménages à ce sujet ?
« Nous répondons aux nombreuses craintes des consommateurs, qui redoutent l’augmentation de leurs factures énergétiques et la fin des tarifs réglementés du gaz (prévue au soir du 30 juin 2023, ndlr). Pour économiser, certains appliquent le variable d’ajustement et sont prêts à résilier leur abonnement gaz, éteignant le chauffage. . Nous tombons dans la précarité énergétique. Cependant, il existe des aides et des initiatives, parmi lesquelles une méconnue : la visite hydroélectrique proposée par le Service d’intervention de la Direction de la maîtrise de l’énergie ( Sdime), permettant l’intervention d’un technicien pour optimiser la consommation domestique qui a.
La question du logement tient une place importante à la CLCV. Quel est l’état actuel du marché dans le Finistère ?
« Il y a une vraie crise du logement, le marché est saturé. Seules les urgences sont gérées, c’est compliqué de faire un choix… Nous incitons de plus en plus de personnes à postuler pour un logement social. Il arrive aussi que des personnes vendent leur maison dans l’espoir de réaliser une plus-value, sans rien trouver derrière. C’est dramatique.
Souvent les questions portent sur les travaux, les fins de bail, les contrats de construction. En cas de conflit, nous pouvons calmer, orienter ou conseiller, mais il faut rappeler que la CLCV reste une association, pas un conciliateur de justice.
En parlant de litige, vous alertez sur la hausse des arnaques aux panneaux photovoltaïques et aux pompes à chaleur…
« Certaines entreprises surfent sur cette vague d’anxiété, offrant aux consommateurs la possibilité d’investir dans les énergies renouvelables. Grâce à une recherche agressive, les vendeurs peuvent vendre des panneaux photovoltaïques pour 20 000 € en cinq minutes, parfois sans même passer commande !
Les pompes à chaleur sont également trop chères et surdimensionnées par rapport aux maisons. Souvent les gens sont timides et viennent nous voir trop tard. Nous essayons de trouver des moyens d’annuler le contrat, ce qui arrive, mais le processus peut prendre un an ou deux et les coûts font fuir certaines familles.
Arnaques aux énergies renouvelables : trois conseils de la CLCV Finistère
Ne signez pas trop vite. « La sollicitation, surtout si elle est agressive, n’est jamais une bonne chose. Nous faisons pression sur le consommateur pour qu’il achète en cinq minutes, alors qu’il faut prendre le temps de se décider. À la fin de l’appel, certains ne se rendent même pas compte qu’ils viennent de contracter un prêt de panneaux solaires. Ne signez pas trop vite, surtout si vous n’êtes pas sûr de recevoir le dossier ».
Avant de savoir « Beaucoup bénéficient des avantages des panneaux photovoltaïques et des pompes à chaleur, comme l’autoconsommation, l’autofinancement, la possibilité de revente… La réalité est plus complexe. Pour une pompe à chaleur par exemple, il faut s’assurer que sa taille et sa capacité correspondent à la superficie de votre maison, sinon il y aura trop de déperditions. Renseignez-vous avant d’acheter auprès de la CLCV ou du service public de rénovation des logements de France Rénov' ».
Tenez compte du délai de rétractation. « Lors d’un achat en ligne, par téléphone ou à distance, le consommateur dispose d’un délai légal minimum de 14 jours pour changer d’avis. Il est important de garder cela à l’esprit afin que vous ne réalisiez pas que nous sommes en retard. Dans ces cas, la CLCV peut intervenir en recherchant les erreurs sous forme de résiliation du contrat. Si c’est le cas, vous pouvez le retourner après décision de justice… Si l’entreprise qui vous a vendu le produit n’a pas préalablement déposé le bilan ! « .