Éoliennes devant les raffineries. Sur l’autoroute A15 qui traverse l’île de Rozenburg, à l’est du centre-ville de Rotterdam, les grands moulins des rives de la Vieille Meuse et de la Scheur construisent le grand complexe industriel de Botlek et sa dense activité pétrolière. Un merveilleux contraste, témoin de l’énergie changeante du travail néerlandais. A quelques kilomètres de là, dans le quartier résidentiel de Rozenburg, quatre containers disposés en bordure d’un terrain de football attirent également le regard. « Des experts sont venus de Chine, du Japon, de toute l’Europe pour voir ce que nous avons ici », explique Raymond van den Tempel, consultant pour le groupe Remeha, un fabricant européen de systèmes de chauffage. Son arme de guerre : un système de production d’hydrogène bas carbone pour alimenter trois chaudières à un immeuble voisin, développé par Stedin, le gestionnaire du réseau électrique et gazier de la région de Randstad.
Une première mondiale, nous dit-on, ainsi qu’une promesse. Les Pays-Bas, qui ont longtemps concentré leur développement du gaz naturel depuis les années 1960 sur la géante gazière de Groningue, au nord du pays, se détournent aujourd’hui pour des raisons à la fois climatiques et géologiques. L’exploitation de ce réservoir, qui a provoqué de nombreux tremblements de terre dans cette région, devrait s’arrêter d’ici 2028 au plus tard. Son héritage est inoubliable. Sur les 8 millions de foyers que compte le pays, 92 % sont désormais chauffés au gaz. Les objectifs du gouvernement sont ambitieux. C’est un fait qu’il a été décidé de retirer les ressources fossiles des bâtiments d’ici 2050 en interdisant les nouvelles chaudières au gaz naturel à partir de 2026. Il faudrait les remplacer par des sources vertes, notamment les réseaux de chaleur et surtout les pompes à chaleur, donc donc classique donc ne fonctionne qu’à l’électricité ou une combinaison d’électricité ou de gaz.
Des villages chauffés à l’hydrogène
Stedin, tente de prouver que le gaz naturel renouvelable aura sa place dans l’équation, et l’hydrogène en particulier. Au sud, à un peu moins d’une heure de route de Rozenburg, dans la commune de Stad aan ‘t Haringvliet, le gérant veut chauffer un village de 650 bâtiments à l’hydrogène d’ici 2025. En revanche, il a déjà formé une maison lien. pour montrer à la population locale que la transition vers la technologie est sûre. Le travail n’est pas lourd, car il s’appuie sur des canalisations existantes. Le radiateur travaillant sur une molécule miracle et donc estampillé « H2 » correspondant à la formule chimique, ressemble aussi à un appareil normal qui n’a rien de mystérieux.
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L’enjeu reste dans l’odeur de l’hydrogène, qui ne sent pas comme son cousin fossile contrairement aux idées reçues. « Actuellement, nous sentons le gaz naturel avec des composés chimiques soufrés pour détecter les fuites. Mais le soufre endommage les piles à combustible, nous devons donc trouver un autre procédé », a déclaré Tessa Hillen, chef de projet pour Rozenburg à Stedin. Sur ce sujet, les Néerlandais travaillent exclusivement avec le distributeur de gaz français GRDF. Rien ne vaut cela, à l’écoute des dirigeants des deux équipes. « Le sujet qui sort de la bouche des habitants n’est pas la technologie elle-même, ni les enjeux de sécurité, mais plutôt le prix », renchérit Tjebbe Vroon, analyste de la transition énergétique du gestionnaire et du visiteur. Ce mardi de novembre.
La crise de l’énergie était clairement là. Dans un pays habitué au gaz, dont le prix a triplé en un an, la question devient centrale. Ainsi, une étude de l’International Council for Clean Transport réalisée en 2021 sur les options de décarbonation pour les ménages néerlandais en 2050 suggère que l’option la plus appropriée, économiquement, reste celle du 100% chauffage, qui propose une solution hybride qui combine une pompe à chaleur et une chaudière à haut rendement alimentée à l’hydrogène.
Coût moyen par ménage d’une installation de chauffage selon la technologie utilisée, aux Pays-Bas en 2050
La différence pourrait théoriquement être la raison du commutateur « toute puissance ». Mais sur le terrain, il ressemble de plus en plus à une chimère. Depuis les déclarations agressives de 2018 interdisant le gaz où qu’il se cache dans les maisons et les bâtiments à travers le pays, le gouvernement néerlandais semble avoir pris des mesures. Sjoerd Delnooz, de la société de conseil Kiwa Technology, estime qu’il existe toujours un déficit gazier dans le pays, principalement à cause des « infrastructures inadaptées » au passage au tout électrique.
Le mirage du tout électrique
La principale critique réside précisément dans l’engorgement des réseaux liés à l’électrification généralisée du pays. La composante électronique du mix devrait passer de 20 % à 50 % d’ici 2030. Cependant, le développement accéléré de la transition (solaire et éolien) et la généralisation des productions renouvelables, conjugués à la croissance rapide de la numérisation, mais aussi à l’électrification de l’industrie, . ou l’utilisation du bâtiment (les ventes de pompes à chaleur ont augmenté de 50 % entre 2020 et 2021) mettent le réseau en tension. Dans certaines régions du pays, les grands clients industriels ne peuvent pas demander de nouvelles connexions électriques et l’électricité devrait durer au moins jusqu’en 2028 selon les données de Tennet, le TEN local.
Il est donc facile de comprendre pourquoi le gouvernement néerlandais aime les systèmes hybrides d’électricité et de gaz. Ainsi que l’intérêt de l’équipe française GRDF, dont la PDG Laurence Poirier-Dietz s’est déplacée mardi. « Ils sont dans une voie équilibrée d’enjeux énergétiques et non idéologiques, en prenant le meilleur des deux mondes », sourit l’un des leaders de la filière gazière française qui se bat depuis des mois pour défendre l’idée d’intégration énergétique. solde.
Pourtant, en France comme aux Pays-Bas, l’équation de l’industrie du gaz est essentiellement la même : vert ou périr. Les Pays-Bas ont fixé la part de gaz vert dans le réseau à 20 % d’ici 2030. Celle-ci reposera sur la production de biogaz à partir de matières organiques ou de déchets, mais aussi de méthane de synthèse et aussi d’hydrogène. Le pays est fortement dépendant de ces trois derniers gaz. A la fois le secteur local, mais aussi une industrie très exigeante. Le réseau gazier actuel du pays et 136 000 km de canalisations devraient être utilisés, à travers un réseau national qui sera opérationnel d’ici 2026. Cela permet de maîtriser les coûts. Solidement implantés au cœur de la mégalopole européenne, bien que petit État, les Pays-Bas jouent aussi avec l’idée de devenir un exportateur majeur de ce gaz sur le Vieux Continent.
Une nouvelle révolution gazière
Et l’excitation de certains flux. Dans un récent rapport au gouvernement local, Jörg Gigler, consultant indépendant, voit dans l’hydrogène une seconde révolution gazière après la découverte de l’exploitation du gisement de Groningue. « C’est une dynamique qui ne s’arrêtera pas », a promis l’expert. En attendant, les projets sont nombreux. Bien qu’il soit actuellement le deuxième producteur en Europe avec 9 millions de mètres cubes d’hydrogène, ces molécules sont produites à partir d’énergies fossiles. Pour y remédier, les Pays-Bas misent sur le captage et la séquestration du CO2 de l’usine de production d’hydrogène. Mais le processus doit mûrir.
A terme, la petite électricité (renouvelable ou nucléaire) pourrait également permettre de faire fonctionner les 4 GW d’électrolyseurs que le pays souhaite déployer d’ici 2030. Cependant, les capacités sont encore limitées dans un pays de cette taille, où et la question de l’autorisation de l’énergie éolienne est centrale, et où des conflits avec d’autres usages de l’électricité peuvent survenir. Aussi, le pays sait déjà qu’il se tournera vers les importations, pouvant produire plus de gaz à effet de serre. Rejoindre la compétition internationale s’annonce déjà difficile, car rien, ou presque, n’existe encore aujourd’hui.
Opinions
Biographie de Cécile Maisonneuve
Par Cécile Maisonneuve, responsable de DECYSIVE et conseillère au pôle énergie-climat de l’IFRI
Quelle est l’autonomie d’une voiture à hydrogène ?
Avec une voiture à hydrogène, l’autonomie n’est pas un vrai problème. Si l’offre est encore limitée, les modèles commercialisés aujourd’hui peuvent parcourir plus de 500 à 600 km en pleine charge.
Quels sont les inconvénients d’une voiture à hydrogène ? Production d’énergie puissante à partir de piles à combustible et de réservoirs ; Voitures très chères et fournitures limitées; Transport et stockage de l’hydrogène dans un réseau très limité ; Production d’hydrogène problématique.
Pourquoi l’hydrogène n’est-il pas une solution ? Mais l’hydrogène n’est pas une solution miracle d’un point de vue environnemental. Il crée de la pollution et son faible rendement le rend peu attrayant pour une utilisation là où l’électricité peut déjà remplacer les combustibles fossiles.
Quel est le prix d’un litre d’hydrogène ?
Un véhicule utilitaire léger consomme 1 kg d’hydrogène pour parcourir 100 kilomètres. Le coût de l’hydrogène est de 12-15⬠par kilo. On estime qu’un réservoir plein d’hydrogène coûte presque le prix d’un plein de carburant diesel avec le même kilométrage.
Quel est le prix de l’hydrogène au litre ? L’hydrogène fourni aux automobilistes est désormais « vendu dans les stations-service 10 ⬠à 12 ⬠le kilo » selon le responsable et le nombre de stations-service est très faible, surtout en Europe (attention, il y a plus de 120 bombes, dont environ 30 en France).
Quel est le prix d’un plein d’hydrogène ?
Coût d’un plein d’hydrogène Pour un plein d’hydrogène, la charge actuelle est comprise entre 10 € et 15 € le kilo.
A quoi sert une voiture à hydrogène ?
Quel est l’inconvénient de l’hydrogène ?
Inconvénients de l’hydrogène Le principal inconvénient de l’hydrogène est que l’utilisation de cette énergie reste coûteuse. Dans ce cas, le coût de production d’hydrogène vert est compris entre 3 et 6 €/kg alors que le coût de production d’hydrogène gris est de 1,5 €/kg.
Quel est le principal inconvénient d’une pile à hydrogène ? Cependant, la pile à combustible présente également un inconvénient majeur. L’hydrogène n’existe pas naturellement sur notre planète. Autrement dit, contrairement aux combustibles fossiles, l’hydrogène ne peut pas être produit mais doit être produit.
Quel est le prix du kilo d’hydrogène ?
En effet, contrairement aux voitures électriques, le prix d’achat d’une voiture à hydrogène est difficile à réduire dans le temps, car le coût d’un kilo d’hydrogène est facturé entre 10 et 15 euros.
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Pourquoi l’hydrogène est difficile à stocker ?
L’hydrogène est un gaz difficile à stocker car il est si petit et léger qu’il se glisse partout et nécessite des équipements techniques importants pour le stocker à basse température et à très haute pression.
Quels sont les inconvénients de l’hydrogène ? Inconvénients de l’hydrogène Le principal inconvénient de l’hydrogène est que l’utilisation de cette énergie reste coûteuse. Dans ce cas, le coût de production d’hydrogène vert est compris entre 3 et 6 €/kg alors que le coût de production d’hydrogène gris est de 1,5 €/kg.
Comment stocker l’hydrogène ? Comment stocker l’hydrogène ?
- réservoirs ou bouteilles permettant de transporter l’hydrogène dans les véhicules,
- les stations-service et les réservoirs de stockage des voitures à hydrogène, où ils serviront ensuite à alimenter les piles à combustible à hydrogène qui produisent de l’électricité,
Pourquoi le stockage du dihydrogène est-il difficile pour une voiture ? En effet, sous forme gazeuse, l’Hydrogène a une densité de 0,09 kg/m³. Il semble impossible de le stocker à pression ambiante : pour que la voiture ait une distance de 400km, il lui faudra une masse d’Hydrogène de 4kg, soit. volume 45000L ! Dans le réservoir actuel, il parcourra ainsi 600m.
Pourquoi il y a de l’hydrogène dans l’Univers ?
Les atomes d’hydrogène ne sont que des protons. Les protons sont les seules particules stables capables de former des quarks. Ainsi, dès que l’univers primitif est suffisamment froid pour que les quarks soient dans un état confiné, vous obtenez plus de protons, c’est-à-dire plus d’hydrogène.
Où se trouve l’hydrogène dans l’Univers ? L’hydrogène est l’élément le plus abondant de l’univers : 75 % de la masse et 92 % du nombre d’atomes. Il est présent dans un grand nombre d’étoiles et de planètes gazeuses ; C’est aussi le composant principal des nébuleuses et des gaz interstellaires.
Quel est le gaz le plus abondant dans l’univers ? L’élément le plus abondant dans l’univers est l’hydrogène, suivi de l’hélium, les deux éléments les plus légers et les plus légers au niveau atomique.
Pourquoi l’hélium et l’hydrogène sont-ils les plus abondants dans l’univers ? « Leur masse atomique est de l’ordre de un et quatre par rapport aux nucléons (neutrons ou protons réunis). Or, justement, l’hydrogène et l’hélium sont abondants partout dans l’espace.
Pourquoi l’hydrogène n’existe pas sur Terre ?
Bien que ce soit le gaz le plus abondant dans l’Univers, on le trouve à peine sur Terre, car il est très facile à retenir par gravité. Il doit être composé de matériaux contenant des atomes d’hydrogène.
Pourquoi n’y a-t-il pas d’hydrogène sur Terre sauf dans les corps liés ? Par exemple, l’hydrogène représente 63 % des atomes et 10 % de la masse du corps humain combiné aux atomes.
Où trouve-t-on l’hydrogène sur terre ? On le retrouve dans la composition du Soleil, des étoiles, des planètes gazeuses. Dans notre monde, certaines émissions naturelles d’hydrogène ont été constatées, mais elles ne peuvent être exploitées en grande quantité et à des coûts compétitifs. Pour l’utiliser, il doit être isolé.
Quel est le problème de l’hydrogène ?
Enfin, l’hydrogène entraîne également la formation d’ozone troposphérique, un autre gaz très puissant. « Aujourd’hui, on prétend que le passage à l’hydrogène éliminera l’impact climatique des énergies fossiles, mais quand on prend en compte les fuites potentielles, ce n’est pas le cas », a-t-il prévenu.
Quels sont les dangers liés à l’hydrogène ? L’hydrogène est un gaz asphyxiant qui n’a pas d’activité médicinale, mais lorsque la concentration de l’air est très élevée, il provoque une diminution de la concentration d’oxygène dans l’air. Respirer de l’air appauvri en oxygène provoque une hypoxémie, qui peut être mortelle.
Pourquoi l’hydrogène n’a-t-il pas d’avenir ? La raison pour laquelle l’hydrogène n’est pas efficace est due au processus de transfert d’énergie nécessaire pour le transformer en voiture. C’est ce qu’on appelle parfois une transition énergétique.
Pourquoi l’hydrogène est l’énergie du futur ?
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a confirmé dans un précédent rapport de 2019 que l’hydrogène est l’énergie du futur. En effet, grâce aux faibles émissions de CO2, cette énergie apparaît comme une alternative fiable. Effectivement connectée à la pile à combustible, cette énergie n’émet pas de CO2.
Quel avenir pour l’hydrogène ? La filière hydrogène devrait créer plus de 100 000 emplois d’ici 2030. Le profil d’ingénieur est actuellement le plus recherché, mais le recrutement de techniciens et d’opérateurs sera bientôt nécessaire pour en assurer l’exploitation et la maintenance.
Pourquoi l’hydrogène est-il le gaz du futur ? L’hydrogène est une véritable voie d’avenir pour la transition énergétique en permettant le développement généralisé des énergies renouvelables et l’explosion des solutions de mobilité verte. Une description du transmetteur d’énergie essentiel de la révolution énergétique.
Qui investit dans l’hydrogène ?
Investir dans l’hydrogène en bourse ETF Vous investissez ainsi dans un seul achat d’un grand nombre d’entreprises qui participent au développement de l’hydrogène. Un exemple d’ETF avec des actions dans le secteur de l’hydrogène est L&G Hydrogen Economy (IE00BMYDM794).
Qui sont les acteurs de l’hydrogène ? Afhypac : organisme de tutelle de la filière hydrogène et soutenu par l’ADEME, l’organisme accélère le développement de l’hydrogène et la transition énergétique. Afhypac est particulièrement important dans le plan « MobilityHydrogen ».
Quelle entreprise investit dans l’hydrogène ? Il existe plusieurs valeurs françaises cotées en bourse qui se partagent notamment le marché de l’hydrogène : Air Liquide : qui est considéré comme le leader mondial puisqu’il détient 48% du marché McPhy Energy : une startup française qui a révolutionné le stockage de l’hydrogène. .
Comment acheter des actions hydrogène ? Pour acheter des actions ou des ETF dans le secteur de l’hydrogène, vous devrez passer par un courtier pour passer vos ordres en bourse. Le courtier en ligne DEGIRO, par exemple, propose 200 ETF sans commission ni frais.
Qui est l’inventaire de l’hydrogène ?
En 1766, Henry Cavendish a déterminé la nature de l’hydrogène, qu’il a décrit comme un « gaz brûlant » et l’a produit avec du zinc, de l’acide et de l’eau. Priestley a poursuivi les études de Cavendish, et c’est Antoine Lavoisier qui a finalement donné au nouveau corps le nom « d’hydrogène ».
Quel pays produit de l’hydrogène ? Les plus grands producteurs d’hydrogène vert pourraient être demain l’Australie, le Chili, l’Espagne ou encore la Namibie. « Le marché d’aujourd’hui en est à ses balbutiements, il est difficile de savoir quels pays émergeront dans les prochaines années.