le nécessaire
Après avoir contacté le téléphone, Michèle, 71 ans, a reçu la visite d’une entreprise venue installer une pompe à chaleur. Mais, depuis octobre, il n’a plus de chaleur.
Michèle est choquée. Depuis deux mois, elle n’a plus de chauffage dans sa maison. Depuis quelques jours, l’eau chaude manquait également dans cette maison située sur la commune de Saint-Puy. « Je dois m’habiller chaudement, et avec l’hiver qui arrive, ce n’est pas facile », confie le septuagénaire, qui vit seul et est handicapé. Un incident qui a commencé en avril dernier, lorsque cette Gersoise a reçu un appel d’une entreprise spécialisée dans la restauration énergétique.
Ce dernier a alors proposé d’installer une excellente pompe à chaleur pour un euro symbolique. L’entreprise basée à Paris dit qu’elle recevra une aide de l’État. De peur, le retraité ne s’est pas rendu compte qu’il s’agissait d’un démarchage insultant.
Elle ne rejette pas l’offre, mais elle ne l’accepte pas non plus. Cependant, quelque temps après l’entrevue téléphonique, elle a reçu une lettre contenant des détails sur l’aide reçue pour mener à bien ce projet. Le document, daté du 24 avril, ne fait pas plus de dix lignes. Rappelons les aides fournies : un certificat d’économie d’énergie (4 264,99 €), Ma Prime Renov’ (13 000 €) ainsi qu’une remise de l’entreprise parisienne d’une valeur de 3 351 €, 01 €. Le montant total de l’aide est alors de 20 616 € avec une redevance symbolique de 1 € restant. L’offre est alléchante. Mais sur le papier, pas de devis, pas de contrat ou autre document.
Une installation non conforme
« Ils sont venus chez moi sans prévenir et ont installé le matériel entre 9h et 12h », raconte Michèle. Le plus gros temps jamais réalisé pour ce type d’installation mais il y a eu de nombreuses surprises par la suite.
Un disjoncteur qui se déclenche, un thermostat qui s’affole et fait monter la température, un ballon d’eau chaude qui gèle, un chauffage central défaillant depuis octobre : les problèmes s’accumulent après les travaux. « Un jour, le disjoncteur a sauté, la lumière s’est éteinte et je suis tombée, je n’ai pas pu me relever, les pompiers ont dû venir », se souvient Michèle.
L’entreprise à l’origine de l’installation ne répond plus aux appels et la Gersoise doit acheter deux petits radiateurs électriques pour maintenir une température raisonnable dans le salon. Mais la facture énergétique s’alourdit pour ceux qui ne perçoivent qu’une petite pension.
Après avoir envoyé une lettre recommandée à la société, il est en attente de résolution. « Mes petites filles doivent venir pour Noël, je préfère qu’elles viennent en pleine journée que le soir avec le froid », explique la septuagénaire. Issu d’une formation en électricité, le fils de Michèle n’a pu que constater l’étendue des dégâts. « Il m’a dit qu’il y avait un risque d’incendie. »
Un cas non isolé
A Paris, l’entreprise en question indique avoir repris le dossier. Pour justifier cette perspective, elle explique notamment qu’« elle a eu des difficultés avec les techniciens du sud de la France. « Ce mardi 19 décembre, l’un des responsables indique que le SAV se fera « à partir de la semaine prochaine ».
Un service après-vente pourtant décrié par des clients mécontents. Il ressort clairement des annonces laissées sur internet à propos de cette entreprise : « Ne réponds pas au téléphone », « C’est une arnaque », « Personne n’est venu réparer, une entreprise avec des abonnés absents. »