Dans un contexte de réchauffement climatique, les températures, déjà douces depuis début mai, « vont recommencer à monter jusqu’à atteindre des pics de valeurs très élevées en milieu de semaine, entre mercredi et jeudi, voire vendredi ». les maximales seront donc comprises entre 30 et 34°C dans la plupart des régions, à l’exception des régions proches de la Manche et du littoral méditerranéen », précise Météo-France.
« Certaines villes comme Lyon pourraient connaître au moins cinq jours consécutifs de dépassement du seuil de forte chaleur (30°C), un événement rarissime en mai », une série qui pourrait durer jusqu’à six ou sept jours à Montélimar, selon le établissement public.
« C’est un épisode de chaleur, durable, étendu et intense, exceptionnel pour la saison », explique à l’AFP Matthieu Sorel, climatologue à Météo-France, même si l’épisode ne correspond pas à la définition d’une « canicule ».
Pour cette catégorisation, « l’indicateur thermique national », la moyenne des températures relevées en 30 points répartis sur l’ensemble de l’agglomération, doit dépasser 25,3°C pendant trois jours consécutifs.
« Heureusement, ce seuil ne sera pas atteint » si tôt dans l’année, pointe Matthieu Sorel, mais les records de chaleur qui devraient tomber de toute façon seront battus plus tôt que les précédents records du mois de mai « , qui dataient plutôt de périodes de fin de mois » .
Les températures devraient de nouveau baisser à partir du 20 mai et se rapprocher de la normale à partir du 24 mai, mais cet épisode de chaleur « devrait faire de 2022 le mois de mai le plus chaud jamais enregistré », souligne le climatologue.
La sécheresse va s’amplifier
Le record du nombre de jours consécutifs au-dessus de la température normale (actuellement calculé sur la période 1981/2010) au printemps pourrait également être battu cette semaine. Lundi était le 36e jour consécutif au-dessus de ce niveau, pour un record de 38 jours consécutifs au printemps 2007.
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« La chaleur va malheureusement aggraver la sécheresse », a noté Matthieu Sorel, alors que le pays fait face à une situation qui menace déjà certaines cultures après un manque de pluie quasi continu depuis septembre et avec des nappes phréatiques généralement en baisse. Des orages comme ceux de dimanche, avec leurs précipitations localisées, n’atténuent pas le problème.
« Dans le contexte du changement climatique, les périodes de canicules vont devenir plus fréquentes et avoir tendance à se produire plus tôt au printemps qu’auparavant », note Météo-France.