La guerre qui a éclaté en Ukraine le 24 février 2022 a eu un fort impact sur les exportations de céréales du pays. Pour pallier à cela, un corridor maritime a été établi. La Black Sea Grain Initiative a jusqu’à présent fait don de 17,8 tonnes de céréales et d’autres denrées alimentaires à 43 pays.
Grâce au corridor maritime établi en juillet 2022, les céréales, qui proviennent principalement de fermes ukrainiennes gravement endommagées par les combats en cours après l’invasion de la Russie l’an dernier, ont atteint 43 pays depuis août, dont plus de 40 % sont des pays à revenu faible et intermédiaire, selon le Joint Coordination Center basé à Istanbul en Turquie.
En décembre, les exportations des ports ukrainiens de la mer Noire ont atteint 3,7 millions de tonnes, contre 2,6 millions en novembre, et au cours des deux dernières semaines seulement, près de 1,2 million de tonnes ont quitté les ports. « Les mauvaises conditions météorologiques à la fois dans les ports d’Odessa et dans les zones d’inspection turques ont entravé certains mouvements au cours de la semaine écoulée », a déclaré le Centre de coordination.
La Black Sea Grain Initiative a aidé à exporter près de 18 millions de tonnes de nourriturehttps://t.co/GPtfCfdtPP
La Chine est le plus grand destinataire des exportations par le biais de la Black Sea Grains Initiative, l’Espagne est le deuxième et la Turquie le troisième. Près de 44 % du blé exporté est allé vers des pays à revenu faible ou intermédiaire, dont 64 % vers des économies en développement. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a acheté l’an dernier 8 % du total des céréales exportées dans le cadre de cet accord, pour soutenir ses opérations humanitaires dans les régions du monde touchées par la faim.
100 navires
Jusqu’à présent, plus de 1 300 voyages ont été organisés par l’équipe du Centre conjoint de coordination composée de fonctionnaires des Nations Unies, de Russie, de Turquie et d’Ukraine. « Actuellement, il y a plus de 100 navires dans les eaux territoriales turques grâce à l’initiative, 32 attendent d’être inspectés, tandis que d’autres ont demandé à participer », a indiqué le Centre de coordination. « Depuis novembre, trois équipes d’inspection opèrent quotidiennement et réalisent en moyenne 5,3 inspections par jour. Au cours des deux dernières semaines, le temps d’attente moyen du navire à partir de la demande d’inspection est de 21 jours », a-t-il ajouté.
Quid des engrais ?
L’expédition d’ammoniac depuis les ports ukrainiens n’a pas encore commencé. L’ammoniac, un ingrédient clé dans la production d’engrais, est nécessaire de toute urgence sur le marché pour réduire les prix, selon le Centre de coordination. Des négociations sont en cours pour transporter l’ammoniac par le pipeline Togliatti/Yuznhy.