Heritage Loto : voici les endroits qui profiteront le plus…

Environ 20 millions d’euros ont été alloués pour l’année 2022 aux 100 antennes de la Mission Patrimoine, confiée à Stéphane Bern, grâce notamment au Loto du patrimoine de la Française des jeux. Cette aide est versée au fur et à mesure de l’avancement des travaux jusqu’à la présentation des factures. La dotation la plus importante cette année est de 300 000 euros, une somme souvent bienvenue pour les travaux les plus urgents. Voici les monuments ou lieux qui en bénéficient, région par région.

Auvergne – Rhône-Alpes

La forteresse militaire de Feyzin (Rhône), construite entre 1875 et 1877, a nécessité plusieurs aménagements et réparations importantes, notamment sur la toiture de l’édifice qui souffrait de problèmes d’étanchéité.

Bourgogne Franche-Comté

La Grande Saline à Salins-les-Bains (Jura), inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2009, témoigne de la production de sel hypnogène, c’est-à-dire de sel. sel obtenu par évaporation artificielle d’eau salée.

Le pavillon de musique dit Michotey à Besançon (Doubs) a également reçu 300 000 euros de la Mission dirigée par Stéphane Bern. L’hôtel Michotey a été construit au début du XVIIIe siècle et a été rénové en 1786.

Le séchoir à houblon de Bèze (Côte-d’Or) est l’un des derniers en Europe à être construit en bois. Il est aujourd’hui en danger car sa structure a été endommagée par la détérioration rapide de sa toiture.

Les écuries du Château de Prye à La Fermeté (Nièvre) ont été construites à partir de 1887 pour Antonin du Bourg de Bozas, ancien propriétaire terrien de Napoléon III et fin connaisseur de l’art équestre.

La synagogue de Foussemagne, près de Belfort, est en mauvais état. Pendant près d’un siècle, ce village, situé en bordure du Haut-Rhin, sur la route reliant la Cité du Lion à Altkirch, fut le seul en France à posséder une synagogue et pas d’église.

Bretagne

La même somme a été attribuée au château du Plessis-Kaër à Crac’h (Morbihan), qui est « dans un état de délabrement alarmant ». La charpente est « agressée par la pourriture sèche, la toiture s’effondre, les fenêtres sont cassées et ne ferment plus, l’électricité, la plomberie ne fonctionnent plus », selon la Mission du patrimoine culturel.

Centre-Val de Loire

Les dépendances du Manoir de Pré à La Chapelle-Guillaume (Eure-et-Loir) datent du XIIIe siècle. « L’ensemble menace de s’effondrer. La première phase des travaux portera sur la sécurisation des dépendances du manoir, le terrassement et l’assainissement, la maçonnerie, la restauration de la charpente et l’isolation de la toiture et du torchis », précise Mission Berne.

Grand Est

La maison Berweiller à Sierck-les-Bains (Moselle) a été construite en 1624 et menace de s’effondrer. Elle appartenait aux premiers drapiers de la ville et est l’un des rares exemples de maisons de marchands construites dans la ville entre le milieu du XVIe et le début du XVIIe siècle.

Hauts-de-France

Les ruines du chœur de l’ancienne église abbatiale d’Ourscamp (Oise) commençaient à montrer des signes de faiblesse. « Nous avons vu que l’arche était endommagée de manière assez dangereuse », selon le maire. Les 300 000 euros sont plus que bienvenus pour sauver l’édifice gothique.

Au château et ses dépendances à Bouillancourt-en-Séry (Somme) « c’est pour nous l’occasion de s’attaquer au vrai travail matériel, les sujets de base de ce château. C’est-à-dire les charpentes, les toitures et les charpentes », explique Vincent de Lardemelle, le propriétaire.

Île-de-France

Les remparts gallo-romains de Meaux (Seine-et-Marne). 300 000 euros ont été accordés pour la restauration, qui vise à enrayer la détérioration de la violence et à intervenir dans les travaux en préservant les anciennes pierres de parement.

Le château de la Maison-Blanche à Gagny (Seine-Saint-Denis) est une demeure édifiée au XVIIe siècle. Les travaux, soutenus par la Mission Patrimoine à hauteur de 300 000 euros, visent à ouvrir le château au public grâce à des travaux de consolidation du bâtiment.

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La halle John-Fitzgerald-Kennedy à Sarcelles (Val-d’Oise) est un pavillon en bois construit dans les années 1960 et abandonné depuis de nombreuses années. L’équipement a été conçu par Jacques-Henri Labourdette et s’ouvrait complètement grâce à des parois coulissantes.

Normandie

L’église Saint-Rémi de Bézu-Saint-Éloi (Eure) n’a plus de clocher depuis 2010. La subvention de 300 000 € permettra de la reconstruire. L’église n’est pas classée, mais ses fondations datent du XIIe siècle.

Nouvelle-Aquitaine

Les remparts du château de Villeneuve-la-Comtesse (Charente-Maritime) bénéficieront également d’un soutien similaire. Elles datent du XVe siècle et souffrent beaucoup de l’humidité et d’une végétation devenue envahissante.

L’Hôtel de Bourrouilhan à Saint-Sever (Landes)  » a été choisi pour son importance dans l’histoire de Saint-Sever. C’est la plus ancienne maison de la ville, qui appartient à la même famille depuis le Moyen-Age. Aussi pour la qualité de ce bâtiment, pour la qualité de sa restauration, et parce qu’il sera ensuite ouvert au public », explique un bénévole de la Fondation du patrimoine culturel.

Le château de Purnon à Verrue (Vienne) est l’un des rares exemples complets de château d’époque Louis XVI à Vienne. Les travaux consistent à restaurer l’enceinte et la couverture du château ainsi que le pont.

Occitanie

Grâce aux 300 000 euros, la briqueterie du Rondé-Oustau à Muret (Haute-Garonne) deviendra un espace de création et de promotion des talents artistiques et artisanaux, notamment d’Occitanie. Construit en 1880, il témoigne du passé industriel de la région.

Le Mas Mirabeau à Fabrègues (Hérault) est une ancienne ferme du XIXème siècle composée de 2 200 m² de bâtiments en pierre au sein d’une exploitation agricole de 220 ha. Les 300 000 euros permettront de restaurer la bergerie et le bâtiment administratif.

L’Hôtel de Rouvière à Marvejols (Lozère) est une demeure bourgeoise du XVIIe siècle nécessitant des travaux urgents. Son extraordinaire valeur patrimoniale repose sur le maintien in situ des aménagements d’origine.

Paca

La maison de l’écrivain Jean Giono à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) est adossée à la colline du Mont d’Or et surplombe les toits de la ville. L’auteur du roman « Le Hussard sur le toit » avait vécu dans sa villa Le Paraïs avec sa famille de 1930 à 1970. C’est dans cette demeure, acquise en 2016 par la municipalité, qu’il a écrit la quasi-totalité de son œuvre.

Afin d’assurer l’ouverture au public et la préservation de la maison et de tout ce qu’elle contient (livres, objets, mobilier), selon la Fondation du patrimoine culturel, il est impératif de lancer une opération de restauration complète.

Pays de la Loire

La Maison Bleue d’Angers (Maine-et-Loire) est un bâtiment de huit étages, construit entre 1927 et 1929 et classé monument historique depuis 1998. Les 300 000 euros serviront à rénover les mosaïques bleues et or d’Isidore Odorico fils (1893-1945).

🔹 La ​​Maison Bleue d’Angers est un immeuble à appartements de style Art Déco, achevé en 1929, situé à l’angle du boulevard Foch et de la rue d’Alsace. Projet très audacieux pour l’époque, il est l’œuvre de l’architecte angevin Jusserand et du mosaïste Odorico.

📸 JP Dalbera pic.twitter.com/Che3evLAyx

Outre-mer

L’ancien presbytère de Saint-Laurent-du-Maroni (Guyane) est construit sur le même modèle que tous les logements de fonction et se compose de quatre caves voûtées semi-enterrées et de deux logements répartis symétriquement entre la surélévation du rez-de-chaussée et le 1er étage.