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Le tribunal correctionnel de Bobigny a condamné mercredi six faux serruriers qui avaient fait payer à leurs victimes des factures exorbitantes à des peines pouvant aller jusqu’à trois ans de prison pour escroquerie organisée.
Entre 25 et 54 ans, les prévenus ont été poursuivis pour avoir effectué des réparations inexistantes, mal exécutées ou surfacturées, principalement en Ile-de-France et en Gironde, en 2019 et 2020.
Une cinquantaine de personnes avaient porté plainte.
Au vu de la « particulière gravité des faits » et du nombre élevé de victimes, les juges ont condamné à quatre ans de prison, dont un avec sursis, les deux dirigeants de cette « structure pyramidale », qui a généré plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires sur dix-huit mois. .
L’informaticien de 33 ans qui centralisait les ordres d’intervention et sa compagne de 25 ans, récidiviste qui entraînait et harcelait des « employés » pour « faire des chiffres », ont été interpellés lors de l’audience et immédiatement incarcérés.
Lors du procès en janvier, le ministère public avait requis cinq ans de prison à leur encontre, dont deux avec sursis pour l’informaticien.
Les deux hommes sont également autorisés à diriger une entreprise à vie.
Au lieu du prix de départ annoncé de 70 euros, les victimes ont dû débourser entre 2 500 et 10 000 euros pour ouvrir ou réparer leur porte. Ces sommes étaient versées à des entreprises fictives basées en Seine-Saint-Denis avant d’être redistribuées, notamment en Espagne et en Israël.
Pour la cinquantaine de victimes recensées par les chercheurs, majoritairement des personnes âgées ou vulnérables, le préjudice lors de l’enquête a été estimé à près de 100 000 euros.
Deux « serruriers » qui « s’étaient immiscés auprès des victimes alors qu’ils n’étaient pas compétents », a indiqué le tribunal, ont été condamnés à 10 et 12 mois de prison avec sursis.
Deux « gérants de paille » d’entreprises fictives ont été condamnés à deux ans de prison.