Interdiction de parachutisme à Pierrefonds : Para club et aéroport…

Décision prise mardi par la Direction de la sécurité de l’aviation civile de l’océan Indien (DSAC OI) de suspendre toute activité de parachutisme dans la « zone de largage » de Pierrefonds à Saint-Pierre, arrêtant tous les tronçons d’activité. L’avenir du Bourbon Para Club est désormais en jeu et l’exploitant de l’aéroport, le Syndicat Mixte de Pierrefonds et ses usagers sont immédiatement dans le collimateur de l’aviation civile.

Le hangar abandonné est un signe clair du coup écrasant qui est tombé le 6 décembre sur les paravents du Para Club de Bourbon basé dans la zone de l’aéroport Pierrefonds de Saint-Pierre. Les Notams (Notifications to Pilots : notices to flight crew) interdisant les activités de parachutisme sont adressés directement au centre scolaire. « Nous sommes désormais en train de licencier nos 11 salariés et 5 indépendants », a déclaré après cette interdiction, déçu mais toujours agressif hier, Guillaume Perrot, président du Para Club de Bourbon. Le dirigeant qui connaît encore de nombreuses difficultés cache son amertume face aux perspectives moroses de ses salariés à quelques jours des fêtes de fin d’année. Dans un communiqué adressé à nos confrères de Z’infos974 et Jir, l’aviation civile, qui n’a pas répondu hier à notre demande à la préfecture, mettait en cause l’exploitant d’aérodrome, syndicat mixte Pierrefonds, « dont le système de gestion de la sécurité a des conséquences pour ses usagers de l’aéroport. »

« C’est un canular ! », a répondu haut et fort Philippe Balliste, président du syndicat de l’aviation de Pierrefonds et représentant du comité de défense des usagers de Pierrefonds. La gestion de la sécurité des opérateurs, SMP, et travaille donc en étroite collaboration permanente. « Les usagers actuels de l’aéroport sont presque tous contre cette suspension. « A Pierrefonds, les activités durent depuis 46 ans, il n’y a eu aucun problème jusqu’à l’arrivée du nouveau directeur de la DSAC OI », a expliqué Philippe Balliste. La nouvelle direction de l’aviation civile qui demande de séparer toutes les activités, autrement dit réglemente qu’aucun avion ne bouge lorsque des parachutistes sont largués. « La Fédération française de parachutisme (FFP), a écrit au préfet de La Réunion que le risque allégué de collision entre le parachutiste sous verrière et l’avion est erronément fondé », se défend le syndicat de l’aviation en annonçant que la FFP devrait alerter le ministre des Sports ailleurs à la situation à La Réunion. L’interdiction a été suivie avec attention sur l’ensemble de la région car « sur les 9 structures de la direction générale de l’aviation civile en France, il y a 150 plates-formes parachutistes et personne ne se soucie du type de danger que représente l’aviation civile pour La Réunion », a indiqué le syndicat aéronautique Pierrefonds. . Or, note encore Philippe Balliste, en France métropolitaine, à Grenoble par exemple, où le trafic aérien est clairement bien plus important que notre trafic, la « drop zone » se trouve aussi en bord de piste. Alors pourquoi la différence de traitement à La Réunion », a demandé le président du syndicat des compagnies aériennes.

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« Déplacement de la Drop zone »

Pointé du doigt par la DSAC OI, directeur du syndicat mixte des exploitants de l’aéroport de Pierrefonds, Didier Prugnières partage l’ignorance des usagers. « En 22 ans d’unions mixtes et ayant travaillé avec 4 réalisateurs précédents, je dois dire que c’est la première fois que je suis confronté à une singularité comme celle-là : quelqu’un qui refuse de rencontrer des acteurs dans un aéroport pendant un an, dit que le seul acteur, tout ce qu’il connaissait, c’était des opérateurs », a témoigné le directeur du syndicat mixte. Didier Prugnières précise que l’équipe du comité de sécurité, qui comprend des usagers, s’est réunie à plusieurs reprises pour examiner les arrêtés DSAC d’OI et a fait des propositions, « elles n’ont jamais été acceptées ». division a avancé des idées pour étudier la relocalisation de la zone de largage », a révélé Didier Prugnières. Il appelle désormais à une réunion dans les plus brefs délais sous la médiation du sous-préfet de Saint-Pierre et de la préfecture. Valable jusqu’à démonstration que ce l’activité ne présentera pas de risque », s’indigne Didier Prugnières.