Aujourd’hui, de nombreuses communautés dans le monde n’ont toujours pas accès à l’électricité, soit 1,2 milliard de personnes selon les informations du journal Le Monde. L’une des principales raisons est l’incapacité des autorités à payer l’installation des équipements de production. Par conséquent, les villages éloignés sont tenus de produire de l’électricité dans la communauté s’ils souhaitent utiliser des appareils électroniques tels que des lampes ou des appareils de communication. Dans ce contexte, Daniel Connell a développé une méthode qui pourrait permettre aux zones reculées d’avoir accès à l’électricité. Il a créé une turbine hydraulique miniature qui peut générer de l’électricité dans de petits ruisseaux. L’idée principale de sa conception est qu’elle peut être fabriquée à partir de chutes.
Le projet de Daniel Connell
Au cours des dix dernières années, Daniel Connell a travaillé sur le développement de certaines techniques low-tech. Ce sont des choses que vous pouvez fabriquer vous-même avec des pièces recyclées disponibles partout. Les appareils en question sont principalement utilisés dans les secteurs de l’énergie, de l’eau et de l’alimentation. Dans une vidéo publiée sur YouTube par la chaîne OpenSourceLowTech, Connell montre l’un des appareils qu’il a fabriqués à partir de chutes. C’est une turbine à eau miniature portable. Il a effectué des tests et des modifications à Valldaura Labs, dans les collines de Barcelone, Connell et son équipe ont essayé deux approches. Le premier a utilisé un ventilateur extrait d’un ordinateur et le second a utilisé un design de rotor qu’ils ont imprimé en 3D.
Le déroulement des tests
L’équipe a fait beaucoup de tests. Au cours de l’une d’elles, Connell et ses collègues ont décidé de changer la façon d’entrer dans l’eau en fonction du tuyau. Ils ont également changé l’emplacement pour une chute de 2,2 m au lieu de 0,9 m pour sortir de l’eau. Selon Connell, cette hauteur de 2,2 m permet d’obtenir 3,5 fois la puissance. D’après la description, ils ont finalement décidé d’utiliser un ventilateur d’ordinateur qui fait quelques révolutions. La roue imprimée en 3D fonctionne bien, mais produit plus de couple et moins de tours. Afin d’atteindre une tension plus élevée, il est préférable d’utiliser un rotor avec plus de révolutions. Après avoir démarré l’écoulement de l’eau à travers le tuyau, Connell et ses collègues ont pu constater que le système fonctionnait comme prévu.
Les caractéristiques du système
Connell a testé la puissance générée à la sortie de la turbine. La tension était de 55 à 56 V. Selon lui, si l’on peut faire passer un courant de 10 ampères à travers la « roue du hoverboard » utilisée comme générateur, on peut facilement obtenir une puissance de 500 W du système. Avec suffisamment d’eau, la puissance totale du système est de 1,2 à 1,3 kW. Si le rendement atteint est de 40%, cela produira 500 W. Cela correspond à 12 kilowattheures par jour, le résultat est assez d’énergie pour les deux tiers d’une maison occidentale avec un coût total de 40 €. Dans les pays en développement, ce système peut alimenter jusqu’à cinq ou six foyers en électricité.
Un système innovant qui peut être fabriqué dans les pays en développement
Connell dit que même si la qualité de l’eau n’est pas bonne, il peut être possible d’utiliser ce système de turbine hydroélectrique miniature. Il y aura moins de puissance évidente, mais cela produira toujours de la puissance. Il est possible d’en faire une version portable, à utiliser pour le camping par exemple. Dans les pays en développement, ce système sera moins cher car les matières recyclables pourront y être achetées. Si une roue de hoverboard est introuvable, un alternateur de moto ou quelque chose de similaire peut être utilisé.
La différence avec les systèmes habituels
Ce système innovant est différent des systèmes hydrauliques conventionnels où l’hélice est au fond et reçoit l’eau tombant d’une hauteur d’environ 20 ou 100 m. Cette dernière est ainsi construite car la pression de l’eau est élevée lorsqu’elle atteint le fond de l’installation. La turbine Connell, en revanche, ne fonctionne pas de cette façon. Cela fonctionne en faisant bouger autant d’eau que possible à la vitesse la plus élevée qui peut être produite. Selon le fondateur, la puissance ne vient pas de la différence de pression entre le début et la fin du chemin d’eau. Cela dépend de la vitesse et notez que c’est aussi le principe utilisé par les éoliennes. Plus d’informations sur OpenSourceLowTech (YouTube) / opensourcelowtech.org / facebook.com