Dans de nombreuses régions, les rivières sont rares, les eaux souterraines sont basses et la terre est sèche. Après le printemps 2022, le discours des pouvoirs publics sur la répartition des ressources semble changer.
Il est encore trop tôt pour savoir si la France fera face à une nouvelle année sèche, après celle historique de 2022. Mais force est de constater que les pluies de ces dernières semaines ne suffisent pas à relancer beaucoup les prix. Il est tombé par étapes, notamment en Provence. Aussi, ils n’ont pas donné d’assurance sur la nature du sol, ni sur le niveau des réserves du sol, soucis dans de nombreuses régions. Les résidents d’une douzaine de secteurs font toujours face à des restrictions pour arroser leurs champs et laver leurs voitures. L’interdiction de consommation toujours en vigueur à domicile l’est depuis plus de six mois consécutifs. Début janvier, le nord et le sud des Deux-Sèvres sont en alerte, ainsi qu’une partie de la Lozère, de la Haute-Garonne, des Pyrénées-Orientales et de l’Ain. Une partie du Lot est en alerte ; toute l’Ille-et-Vilaine, la Savoie et la moitié du Jura sont placées sous protection.
A Météo-France comme au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), le constat est le même : en général, le temps de recharge des eaux souterraines est suffisant pour un mois et demi, voire au bout de deux mois. Ce n’est pas qu’il n’y a pas encore eu assez de pluie, mais l’automne a été très chaud. Cependant, avant d’atteindre la couche inférieure, le brouillard doit pouvoir pénétrer. Le maintien des températures après le printemps a ralenti la végétation, qui a continué à retenir l’eau jusqu’en décembre. De là, le sol peut être mouillé, plus que d’habitude dans le Sud-Est et la Bretagne, mais pas dans l’ancienne région du Languedoc-Roussillon ni dans le centre de la capitale. Dans l’Alier, la Creuse, le Puy-de-Dôme, la Haute-Vienne, la terre est sèche, et dans le quart sud-ouest du pays.
« Dans ces régions, le temps est similaire à ce que nous connaissons habituellement début novembre », a déclaré Simon Mittelberger, météorologue à Météo-France. Concernant l’enneigement, il est quasiment le même dans les Alpes du sud, un peu moins dans les Alpes du nord, mais médiocre dans les Pyrénées. Cependant, cela pourrait changer en janvier février », a-t-il dit tranquillement. Bien sûr, la situation pourrait s’améliorer dans les prochaines semaines, notamment pour les parties prenantes. Mais dans les aquifères dits inertiels – qui mettent deux ou trois mois à se recharger, comme dans le bassin de Paris par exemple – « le niveau ne peut remonter au-dessus de la normale sauf pluies exceptionnelles cet hiver », précise le BRGM.
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