Coûts d’implantation raisonnables
En 2022, sur le territoire de BV Oust / Lié / Sulon / Daoulas / Poulancre, RGI est par ex. avec un drone dans le maïs, le 15 juillet, la société Adrone Plus, qui intervient dans toute la Bretagne dans le domaine de l’agriculture (analyse thermographique et nettoyage de panneaux photovoltaïques notamment). « Nous préconisons une intervention en maïs au stade entre 8 et 10 feuilles, pour que le RGI végéte en attendant la récolte », précisent les agronomes. « L’utilisation d’un drone permet d’éviter les dommages aux cultures sur place, permet une bonne répartition des semences et offre une rapidité d’intervention intéressante. De plus, le coût est raisonnable car les tarifs sont proportionnels à la quantité semée : de 30€/ha pour 4kg de graines/ha à 45€ha pour 30kg/ha », résument-ils.
Sur cette parcelle de Pascal Le Feuvre, en plus du semis précoce au drone, un semis comparatif a été réalisé le 15 octobre, soit 10 jours après l’ensilage de maïs. Mardi 13 décembre, lors d’une réunion au bout du champ, un agriculteur de Plœuc-L’Hermitage a partagé son ressenti : « L’essai est vraiment concluant cette année malgré un été extrêmement sec. On observe tout d’abord la répartition homogène des semis sur la parcelle, et surtout la différence de biomasse entre les deux dates de semis. Selon les mesures, la biomasse est en effet supérieure de 1,2t MS/ha pour un semis précoce par drone.
Semis précoce contre fuite d’azote
Les conseillers se sont également penchés sur les résidus azotés pour estimer la réduction des fuites d’azote dans le système : « Sur cette parcelle à risque de fuite – les 6 dernières années de pâturage avant le maïs – on s’est rendu compte que le semis plus précoce captait encore 200 unités d’azote valorisé en fonction de la biomasse et de sa valeur nutritionnelle. Sébastien L’Hermite et Claire Poyac concluent en annonçant que pour la campagne à venir, des « essais plus poussés » d’orge seront menés avec plusieurs variétés pour valider techniquement la démarche de plantation de couvert drone.
2023 une autre parcelle ensemencée par drone
« Pour fixer les couverts végétaux tôt, j’ai pratiqué la technique à la main, car pour une répartition homogène avec l’épandeur d’engrais ou l’épandeur Delimbe il faut passer tous les 3 mètres par parcelle, ce qui entraîne l’écrasement de la culture », explique Pascal Le Feuvre, basée à Plœuc – L’Hermitage. Réfléchissant à l’expérience du semis précoce par drone réalisé chez lui, le Costaarmoricain confie : « Vu le succès du couvert végétal et le coût de la prestation, l’année prochaine au moins une nouvelle parcelle sera semée par ici selon moi. Le plus significatif ? Grâce à cette plantation précoce, après l’ensilage de maïs, il n’y a plus qu’à regarder pousser le ray-grass. »