Le Centre de santé multidisciplinaire de Saint-Amand-Montrond…

Le centre de santé multidisciplinaire de Saint-Amand-Montrond a officiellement ouvert ses portes lundi matin. Une première journée de mise en place plutôt que de consultation, avant le début des rendez-vous de médecine générale mardi.

Dans le nouveau centre de santé pluridisciplinaire (MSP) de la communauté de communes (CDC) Cœur de France, à Saint-Amand-Montrond, les couloirs sonnaient légèrement moroses, ce lundi, à l’occasion de l’ouverture de l’établissement où, pour la moment, seize personnels soignants du travail (deux médecins généralistes, une diététicienne, quatre infirmières, trois kinésithérapeutes, une orthophoniste, un ostéopathe, un podologue, deux psychologues et une sage-femme).

Les gens viennent « tenter leur chance »

Fin d’un long chantier, rue de la Tuilerie, dans le quartier de la Cité hospitalière, dont les travaux ont débuté en octobre 2021 pour un coût total d’environ deux millions d’euros (*).

Le centre de santé multidisciplinaire a accueilli ses premiers patients mardi matin.

Le futur centre de santé pluridisciplinaire prend forme à Saint-Amand-Montrond

A l’entrée du MSP, le secrétariat fonctionne pour la première fois, et Mélissa Blenet, embauchée à mi-temps par Cœur de France, donne les premières indications. Elle explique:

« Huit personnes sont venues ce lundi matin. Ils me demandent si les deux médecins généralistes prennent de nouveaux patients. Je leur dis que la base de patients des médecins est pleine. Ils viennent « tenter leur chance », comme on dit. Un monsieur, diabétique, qui a besoin d’être suivi, cherchait également un praticien. Une dame d’un certain âge pousse la porte parce qu’elle n’a pas eu de médecin depuis deux ans. »

Tout comme cette Saint-Amandoise de 68 ans, arrivée de Dijon (Côte-d’Or) il y a deux ans, et qui n’a pas été visitée depuis trois ans. « Je n’ai pas fait de test sanguin depuis », dit-elle. Je suis allé au centre hospitalier pour un rendez-vous en ophtalmologie. J’ai eu de la chance. J’aimerais juste avoir l’occasion de faire le point. Mon mari est décédé il y a quelques mois et j’ai le cœur brisé par tout ce qui m’est arrivé. »

À Lire  Longecourt-en-Plaine. Patrick Cassier : d'électricien à... moniteur d'équitation

« On additionne nos compétences »

Or, si l’ouverture officielle du PSM a eu lieu lundi, les premières consultations, concernant la médecine générale, débutent mardi. Clarisse Duluc, vice-présidente du CDC en charge du pôle santé, explique :

« Nous sommes au nettoyage. Nous avons eu quelques petits problèmes de démarrage de l’électricité. Ce lundi, la plupart des agents de santé s’installent. Nous nous attendions cependant à voir un peu plus de monde. »

Malgré tout, ce lundi matin, le nouveau MSP a accueilli son premier patient. « Est-ce que ça vaut un verre ?! », sourit Nathalie, 53 ans, ancienne habitante d’Orval aujourd’hui à Sancoins, venue voir le podologue de l’établissement, parmi eux », estime-t-il.

La MSP au complet, dès lundi prochain

Avis partagé par Grégory Soyer. Pour cette première journée, le podologue a effectué un total de dix consultations. « Je suis venu à Saint-Amand-Montrond il y a quatre ans pour entrer en Ehpad, avoue celui qui a fermé son atelier en centre-ville. Ce type de structure est le meilleur outil dont nous disposons. Ici, les patients auront un suivi multiprofessionnel. Nous ne savons pas toujours ce que nos collègues peuvent faire. Avec le MSP, nous combinons nos compétences. Aujourd’hui les professionnels de santé veulent travailler en équipe et pour les patients c’est plus rassurant. »

Dernière ligne droite pour le Centre de santé multidisciplinaire Saint-Amand-Montrond

« L’autre point positif de ce MSP, c’est que l’effectif des professionnelles en soins, à l’exception d’un médecin généraliste, est assez jeune », précise Clarisse Duluc.

Un effectif qui sera présent, au grand complet, lundi prochain. Grégory Soyer a dit :

« L’équipe est bonne. Nous avons des envies différentes, mais nous sommes tous présents pour ce projet. »

« Sur les questions logistiques, conclut Clarisse Duluc, les patients, pour prendre rendez-vous, devront effectuer les mêmes démarches qu’auparavant ».

(*) : Une somme subventionnée de 752 300 euros de l’Etat, 400 000 euros du conseil régional et 300 000 euros du conseil départemental, le reste versé par Cœur de France (547 700 euros).