Passionnée par les maisons anciennes, Sylvie Guévin redonne tout son éclat aux maisons en mal d’amour et réinvente l’habitat d’aujourd’hui en restaurant pièces par pièces des bâtiments destinés à la démolition. Visitez ses deux joyaux contrastés, un à louer et un à vendre.
Redonner vie aux demeures ancestrales
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Comme son père, qu’elle accompagne partout dans ses projets, Sylvie Guévin s’intéresse également à l’architecture et entreprend au tournant des années 2000 le premier projet de rénovation d’une vieille maison, faisant revivre une petite résidence dans un Stanstead délabré. Depuis, Bromontoise multiplie les projets.
Pour le simple mortel, l’achat d’une maison ancienne peut sembler plus compliqué que l’achat d’un bien neuf ou quasi neuf.
Pourtant, dans une maison ancienne, on sait généralement à quoi s’attendre. Il y a très peu ou pas d’isolation d’avant 1950, il n’y a donc pas de matériaux malsains dans les murs. Il est important de vérifier l’état des fondations.
Les murs peuvent toujours être isolés par la suite, les portes et les fenêtres remplacées si nécessaire, mais Mme Guévin remarque surtout que ces maisons sont solides, car elles sont faites de matériaux précieux, parmi lesquels on trouve beaucoup de bois. « J’ai vu beaucoup de gens acheter des maisons qu’ils pensaient être en très bon état parce qu’elles étaient neuves ou neuves, et ils avaient des problèmes d’humidité et de moisissure parce que les matériaux étaient de qualité inférieure et que la construction était mauvaise. dit-il, ajoutant qu’en plus, il n’y a pas de matériaux contenant des composés organiques volatils (COV) dans les vieilles maisons.
Des atouts indéniables
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Le mobilier doit correspondre au style de la maison ancestrale.
Les maisons d’autrefois ont un charme en plus de leur construction solide, principalement parce qu’elles sont faites de matériaux qui vieillissent bien, comme la pierre, la brique ou le bois, qui prend une belle patine avec le temps. « Les nouvelles constructions ont des contraintes budgétaires ; il faut que ça coûte le moins cher possible et que ça se construise vite au détriment de la qualité », regrette Sylvie Guévin, qui explique qu’il existe encore des maisons neuves de bonne qualité, mais qu’elles sont extrêmement chères.
Pourtant, il souligne que restaurer une maison patrimoniale demande du temps et de la patience, et qu’il faut s’assurer de pouvoir faire le travail graduellement et se salir les mains pour le rendre moins cher. « Quand on ne sait pas, il faut être surveillé, car la rénovation peut vite devenir un gouffre financier. »
Trouver l’aide adéquate
Sylvie Guévin suggère de trouver des professionnels de confiance pour entreprendre un tel projet.
Rénover une vieille maison est une aventure et un peu incertaine au début, alors mon conseil numéro un est de faire vos recherches et de choisir d’abord un entrepreneur général ayant de l’expérience dans ce domaine.
« Il est idéal de faire venir un inspecteur en bâtiment en même temps pour évaluer ensemble l’état de la maison. L’entrepreneur jugera vraiment quoi faire, si cela en vaut la peine et combien cela coûtera. »
Vous pourrez ensuite vous inscrire dans des groupes Facebook (Maisons Ancestrales, Maisons Ancestrales et Bâtiments Anciens du Québec, Maisons Ancestrales et Meubles Anciens du Québec) puis échanger avec les associations de maisons du patrimoine pour obtenir des conseils et trouver des matériaux pertinents.
Saisir les occasions
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Le bois patiné donne à la maison charme et chaleur.
Les propriétés ancestrales sont généralement vendues de bouche à oreille. « Les gens m’appellent parce qu’ils savent que je recherche ce type de maison. J’ai vu celui de Stanstead par hasard, car il y avait une petite pancarte par terre retenue par un clou », se souvient Mme Guévin.
Ce dernier est actuellement à la recherche de maisons modernes du milieu du siècle. « Ce sont de vraies petites perles, des immeubles solides qui ont beaucoup de potentiel. Certains contiennent de l’amiante, mais tant qu’on n’y touche pas, il n’y a aucun risque. Si nous décidons de l’enlever, nous appelons un expert. Je pense que si nous n’achetons pas ces bungalows pour cette raison, nous risquons de rater une grande opportunité. »
Dans son prochain projet, elle n’utilisera que des matériaux recyclés et recyclés. À suivre !
Renaissance d’une maison des Patriotes
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La partie droite de la résidence, réalisée avec l’ancienne maison, est recouverte du même bardage de façade que la partie gauche.
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Le regard est immédiatement attiré par les planches de bois à droite de l’escalier, qui marquent la reconstruction de la maison Domoljubov.
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L’ancienne maison rénovée donne beaucoup de charme à la propriété, et le bois met en valeur le mobilier simple et intemporel.
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Une cuisine blanche de style Shaker (Ébénisterie LJC à Granby) égaie de vieilles boiseries.
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Les larges baies vitrées laissent entrer beaucoup de lumière, mais l’espace est chaleureux grâce au bois patiné de la Maison des Patriotes.
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Sylvie Guévin a utilisé le bois de la maison d’origine pour effectuer toutes les finitions du rez-de-chaussée, y compris les moulures et les cadres.
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Elle a également recherché des éléments anciens, comme la porte de grange vert amande au sol du nouvel ouvrage, pour créer un fil conducteur dans toute la maison.
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Les trois chambres sont situées dans la nouvelle partie de la maison, construite avec des coffrages isolants. « C’est un type de construction que je n’ai jamais connu auparavant, mais qui va devenir un standard pour moi, car il est de très haute qualité tant au niveau de la solidité que de l’isolation thermique et phonique », précise Sylvie Guévin.
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Toute la maison a été construite avec des matériaux nobles et naturels. « Je trouve qu’il y a trop souvent un manque de chaleur dans les maisons neuves, les matériaux sont assez froids. Le plancher du dessus est en pin rouge et toutes les moulures et les portes sont aussi en pin », précise Sylvie Guévin.
Trop de vieilles maisons sont démolies pour Sylvie Guévin. Alors, pour la deuxième fois, elle relève le défi de sauver la maison de 1850. Démontée puis remontée pièce par pièce, La Belle est désormais associée à une nouvelle aile pour former un ensemble en parfaite symbiose.
Vous avez sans doute déjà vu une de ces maisons un peu délabrées à la croisée des chemins, trop petites et trop sombres à notre goût actuel, voire dérangeantes pour ceux qui s’intéressent à leur terrain. Souvent appelées les Maisons des Patriotes, elles sont légion le long du Saint-Laurent. Lovrenca et rivières.
« Les nouveaux propriétaires veulent une résidence plus grande, plus moderne et à l’écart, alors ils veulent s’en débarrasser. Mais si on décape l’intérieur en enlevant le crépi et toutes les couches qui se sont collées sur les murs et les sols au fil des années, on découvre une vraie richesse, les murs en morceaux et les parquets en bois », s’enthousiasme Sylvie Guevin.
Un nouveau plan
Lors de sa première expérience, cette secouriste a déménagé de tout son cœur une cabane dont les propriétaires étaient très heureux de s’en débarrasser complètement et de la transporter sur roues ! Une expérience impressionnante qu’elle n’a pas renouvelée avec l’immeuble qu’elle a acquis à Saint-Luc-de-Vincennes en Mauricie.
PHOTOGRAPHIE PAR SYLVIE GUÉVIN
Démantèlement de la Maison des Patriotes et sa reconstruction
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Démantèlement de la Maison des Patriotes et sa reconstruction
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Démantèlement de la Maison des Patriotes et sa reconstruction
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Démantèlement de la Maison des Patriotes et sa reconstruction
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Démantèlement de la Maison des Patriotes et sa reconstruction
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Démantèlement de la Maison des Patriotes et sa reconstruction
Celui-ci a été méticuleusement démonté, puis remonté pièce par pièce.
Mais avant de procéder au démontage, Sylvie a pris des photographies et un plan de chaque façade, sur lequel elle a reproduit les planches et les a identifiées. Chaque pièce a ensuite été soigneusement retirée et numérotée deux fois : au feutre directement sur le bois, puis sur une plaque de métal clouée. Ce travail titanesque demande beaucoup de dextérité et de patience. Après sa désaffectation, l’énorme fonte a été transportée sur un nouveau terrain situé à Bromont.
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Au mur on voit une plaque de métal numérotée qui permet de remonter la maison des Patriotes.
Idéalement, Sylvie Guévin et son amie, compagne d’aventure Sylvie Gaumond, voulaient restaurer la maison telle qu’elle était à l’origine, mais l’environnement était plutôt favorable à une construction plus moderne de type fermette. « Vous auriez dû voir le quartier quand nous avons commencé à construire ! » J’ai créé des plans qui mettaient en valeur le bois en reconstituant la maison telle qu’elle était vue de l’intérieur », raconte Mme Guévin. Donc de l’extérieur il ne fait aucun doute qu’il cache un joyau historique.
Dès que vous entrez, vous pouvez voir les espaces communs sur la droite, qui sont entièrement situés dans l’ancienne maison, donnant à l’espace beaucoup de chaleur et de caractère. L’omniprésence du bois dans la toute nouvelle œuvre crée un fil rouge entre les deux espaces. « Avec ce projet, je veux illustrer qu’on peut faire quelque chose de vraiment intéressant tout en préservant ces maisons patrimoniales », conclut Sylvie Guévin, qui a mis la maison en vente pour se consacrer à un nouveau défi.
Des rénovations à moindre coût
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La maison a été isolée par l’extérieur et recouverte de bardeaux de bois pour conserver son esprit authentique.
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Les murs et le plafond, peints en blanc, changent l’ambiance de la maison.
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Une fenêtre agrandie dans la salle à manger optimise la luminosité sans dénaturer le cachet ancestral de la maison.
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Sylvie Guévin a recherché des meubles et objets anciens correspondant au style de la maison.
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Sylvie Guévin a recherché des meubles et objets anciens correspondant au style de la maison.
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Nous avons partiellement ouvert la cuisine et des armoires hautes remplacent les étagères pour rendre la pièce plus aérée.
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Le plafond et la cloison au bas de l’escalier ont été modifiés pour faciliter l’accès. Il fallait essentiellement se baisser pour passer et il y avait très peu d’espace.
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Les très belles trois chambres à l’étage sont décorées d’antiquités.
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La porte du walk-in a été reconstruite pour cacher la laveuse et la sécheuse, qui sont situées dans le prolongement de la baignoire.
Sylvie Guévin a acheté cette maison au début de la pandémie. Tout était brun, poêle et sale. Son mari a également rapidement tourné les talons lorsqu’il l’a vue. Sylvia a tout de suite aimé l’ambiance et a vu le potentiel du lieu.
PHOTOGRAPHIE PAR SYLVIE GUÉVIN
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Les fondations étaient saines, le parquet en bon état. Cependant, afin d’assurer le confort des hôtes qu’elle entendait accueillir ici pour des locations de courte durée, Sylvie Guévin a remplacé les fenêtres et isolé les murs de l’extérieur. « Ensuite, nous réinstallons les bardeaux de bois pour conserver le charme de la façade. Il est également important pour moi que l’intérieur reste cohérent avec l’existant », explique ce passionné de récupération, qui aide aussi les autres à meubler et aménager leur logement.
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La salle de bain à l’étage est organisée dans l’ancienne chambre. La douche à l’extrême droite remplace l’ancienne armoire.
Je passe beaucoup de temps à chercher et trouver des trésors sur MarketPlace, comme un meuble de salle de bain et son miroir acheté 10$.
« Il ne faut pas hésiter à peindre du bois, que ce soit des meubles, des murs ou des sols. Cela fait une grande différence et ne coûte pas cher. « Il suffit de bien poncer et de choisir une couleur adaptée, par exemple pour le sol.
Afin de réduire les coûts de rénovation tout en adaptant l’espace au mode de vie actuel, le propriétaire a profité de l’existant. Par exemple, elle a utilisé la plomberie d’une petite salle de bain au rez-de-chaussée pour remplacer l’une des quatre chambres par une grande à l’étage.
« Avec ce genre de projet, il n’est pas nécessaire de tout mettre par terre. Après consultation avec l’entrepreneur, on ne peut séparer que partiellement les pièces pour augmenter la luminosité ou faciliter l’accès », conseille Mme Guévin.