Parmi les profondes transformations opérées par la France figure l’agriculture, marquée par la nécessité d’une transition agroécologique et de souveraineté alimentaire. Notre agriculture s’inscrit dans la 3ème révolution agricole, qui est la vie et le savoir, pour construire une agriculture plus souveraine, tout en étant toujours plus durable et plus résiliente. Les technologies numériques offrent des solutions technologiques pour accélérer la transition que le monde agricole a initiée. Le numérique est le pilier de cette 3ème révolution agricole. A cela s’ajoutent l’agro-robotique, la sélection variétale et le biocontrôle.
Créer des solutions numériques pour l’agriculture, c’est d’abord développer la résilience de nos systèmes agricoles. Les agriculteurs doivent en profiter, en tant que premier acteur de notre approvisionnement alimentaire : le numérique est un vecteur d’amélioration de la compétitivité, des conditions de travail et enfin des revenus des agriculteurs. Elle permet ensuite à notre agriculture de jouer pleinement son rôle fondamental dans la lutte contre le réchauffement climatique et l’adaptation à ses dangers. A terme, il s’agit d’accroître l’attractivité du métier d’agriculteur pour les futures générations d’agriculteurs.
L’écosystème de l’innovation en agriculture
Ces solutions, portées par des acteurs nationaux innovants – agriculteurs, start-up, industriels, établissements techniques privés et publics – existent sous forme de robots agricoles, de capteurs, de drones, de stations météo, de reconnaissance d’images, d’intelligence artificielle ou d’outils d’aide à la décision. Le déploiement et l’amélioration continue sont désormais des enjeux importants.
L’écosystème de l’innovation agricole est l’un des plus riches au monde, avec INRAE, notre institut technique et des centaines de start-up françaises. Pour renforcer ces acteurs innovants et favoriser le développement de leurs solutions, le Gouvernement a lancé le 30 août 2021, puis en novembre, deux appels à projets dotés de 200 millions d’euros. Plus largement, le plan France 2030 et la stratégie d’accélération du PIA 4 consacrent des moyens sans précédent pour accélérer la 3ème révolution agricole.
Le déploiement du numérique doit être au service des agriculteurs
Dans un pays où deux agriculteurs sur trois utilisent les nouvelles technologies pour gérer leurs exploitations, notre gouvernement croit fermement au rapport entre le numérique et l’agriculture, aux opportunités qu’il offre, à la transformation qu’il permet. Nous devons poursuivre et intensifier les efforts menés par les acteurs du numérique et l’agriculture avec le soutien de l’État pour créer un écosystème de données où les données puissent circuler en toute confiance, avec des règles qui garantiront la souveraineté des agriculteurs dans les données de leurs agriculteurs. Toujours dans le numérique, le sens communautaire qui fait la force du monde agricole, doit permettre le partage des données au service de la création de valeur pour tous les agriculteurs. De nombreuses initiatives sont mises en place, par exemple par les chambres d’agriculture.
La formation pour accroître les compétences numériques
Le gouvernement souhaite notamment améliorer la place du numérique dans la formation, de l’enseignement agricole secondaire et supérieur à la formation professionnelle et continue, ainsi que dans l’accompagnement des agriculteurs par les conseillers agricoles. Cet effort de formation améliorera les compétences numériques de l’écosystème agricole, des fabricants de solutions technologiques aux agriculteurs. Il contribuera à l’appropriation par le plus grand nombre des nouvelles solutions numériques pour l’agriculture, et au défi de la circulation des données agricoles.