Le rugby. L’ex-ailier Nicolas Metge lance sa société : Il aide…

LE RUGBY. L’ancien ailier professionnel Nicolas Metge (28 ans) a lancé sa société MN Gestion pour conseiller et gérer le patrimoine des rugbymen professionnels, mais pas que. Se rencontrer.

Retraité du rugby professionnel depuis l’été 2020, à seulement 26 ans, l’ex-ailier Nicolas Metge, passé par Albi, Oyonnax, Agen et Narbonne, a trouvé sa nouvelle voie professionnelle.

En effet, après avoir été commercial dans l’industrie automobile pendant deux ans, il a récemment lancé sa propre entreprise de gestion de patrimoine, MN Gestion, gérant le patrimoine de plusieurs rugbymen du Top 14, dans le but d’augmenter leur patrimoine sans prendre de risques inutiles. . Une initiative qui est devenue une nécessité lorsqu’il a pris en compte son expérience de joueur professionnel.

« Si j’avais été mieux conseillé, j’aurais pu investir différemment… »

« Je suis bien placé pour savoir qu’une carrière à haut niveau est courte et peut se terminer très vite. Sauf que lorsque j’étais rugbyman professionnel, je ne me souciais pas de gérer mon patrimoine et mon héritage. Je me suis dit que j’aurais le temps de voir ça plus tard, sauf que j’ai arrêté ma carrière à 26 ans, en plein Covid… Et j’ai vite regretté de ne pas l’avoir fait. Si j’avais eu de meilleurs conseils, j’aurais pu investir mon argent et mon temps différemment. Sauf que quand tu joues à haut niveau, tu as la tête dans le guidon et tu ne t’en rends pas forcément compte… », confie l’ancien international U17, U18 et U20, Nicolas Metge (28 ans).

Une réalisation tardive mais utile, puisqu’elle l’a poussé à devenir conseiller en patrimoine pendant près d’un an. « Au début, je ne savais même pas qu’un tel métier existait, mais c’est en discutant avec l’entraîneur de Montauban (Pro D2), Florent Wieczorek, que j’ai eu le déclic. Il y a 13 ou 14 ans, il était mon professeur de sport UNSS au collège Louis-Rascol d’Albi et nous sommes toujours restés en contact, notamment lorsqu’il entraînait les Espoirs d’Albi. Lorsque nous nous sommes revus, il m’a parlé de son activité, puisqu’il est à la tête de FW Patrimoine depuis plusieurs années, et j’ai eu le déclic pour démarrer, car je sentais que le milieu de la voiture, n’était pas ce qu’il me fallait. »

« Certains joueurs ont perdu de l’argent à cause d’abus ou de mauvais placements »

A la tête de MN Gestion, Nicolas Metge apporte aujourd’hui un conseil individualisé et un suivi dans le temps aux particuliers et aux chefs d’entreprise sur les problématiques quotidiennes. « Comment mieux gérer et investir son argent, réduire la pression fiscale, économiser des impôts ou encore savoir gérer et se constituer un patrimoine immobilier ou financier avec des moyens de retraite », détaille l’intéressé qui espère aider les rugbymen-professionnels à éviter les dérives courantes. . :

« Je reçois de nombreux témoignages aberrants de joueurs actuels ou anciens qui ont été mal conseillés, car leur intérêt personnel n’a été négligé que dans le profil de l’intérêt financier. Certains ont subi des abus ou ont fait de mauvais investissements qui leur ont fait perdre beaucoup d’argent. n’a pas le temps de se préoccuper de ses questions et peut facilement être dupe. C’est le cas dans le rugby professionnel, mais aussi dans d’autres milieux il est facile de vendre du rêve à un joueur ou de l’abuser quand ce dernier vous fait confiance et pas forcément la tendance à vérifier ses placements.

« C’est de leur vie dont il s’agit, mais aussi de celle de leur famille »

Le conseiller patrimonial Nicolas Metge veut « éviter au maximum que les joueurs restent sans solution » et pouvoir anticiper au mieux leur retraite. « C’est de leur vie qu’il s’agit, mais aussi de celle de toute leur famille », insiste ce dernier. « Il est essentiel de bien gérer sa charge fiscale et d’avoir des revenus complémentaires. D’autant plus que tout le monde ne touche pas 20 000 euros par mois et, même quand ils en gagnent, je connais des joueurs qui peuvent être à découvert, soit parce qu’ils dépensent trop, soit parce qu’ils n’ont pas de bons conseils. »

Bien que le Syndicat National des Joueurs de Rugby, Provale, développe de plus en plus d’actions pour accompagner et aider les joueurs dans la gestion de leur patrimoine, Nicolas Metge trouve que « cela ne suffit toujours pas » et souhaite une décision de conscience générale :

« Disons que dans le monde du rugby professionnel, tu es assisté et privilégié, car tout est disponible. C’est assez simple, mais une feuille d’arrêt maladie, je ne savais pas comment ça se remplissait… J’ai découvert la vraie vie chez 26 ans et réalisé ce qui était très important, mais surtout très différent. Désormais, ma volonté est d’aider les joueurs en adoptant les bons gestes pour éviter de faire ce que je n’ai pas fait ou trop tard… »

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Des clients à Bordeaux-Bègles, Albi, Oyonnax, Agen ou Narbonne

Après presque un an d’activité, Nicolas Metge dispose d’un portefeuille de clients déjà conséquent, composé essentiellement d’anciens coéquipiers d’Albi, Oyonnax, Agen et Narbonne, ses anciens clubs professionnels, mais aussi de joueurs de Bordeaux-Bègles. « Pour l’instant, je propose mes services principalement à mes amis, qui sont mes ex-partenaires de jeu ou membres du staff sportif et médical, ainsi qu’à ma famille et mon entourage », précise-t-il.

Il reste bien entendu ouvert à toute collaboration, quelle que soit l’importance du patrimoine de son client. « Souvent, les gens pensent que vous devez déjà avoir de l’argent pour engager un consultant, mais ce n’est pas vrai ! Il n’est pas nécessaire d’avoir un héritage déjà établi pour l’utiliser. Mon principe est d’être au service de chacun et d’offrir une base à chacun. C’est avant tout un conseil personnalisé pour aider les gens à construire leur patrimoine et à faire avancer leurs projets. Sans oublier que je m’occupe également de répondre aux questions de succession. C’est une part très importante et c’est anticipé, car souvent, on s’en rend compte, il y a aussi, trop tard », explique Nicolas Metge qui dépend beaucoup de la satisfaction client et du bouche à oreille pour faire son trou :

Au-delà des rugbymen professionnels, je collabore avec des particuliers de toutes professions et je ne souhaite pas être lié uniquement au sport. Je l’utilise car j’ai des amis qui sont encore dans le milieu et qui ont besoin de mes conseils, mais la plupart du temps ce sont des particuliers ou des professionnels qui m’appellent.

D’autant que le potentiel de son activité d’indépendant est colossal, et même illimité : « Il y a autant de personnes qui donnent des conseils qu’il y a de personnes sur terre, donc j’ai beaucoup à faire… », sourit l-un jeune entrepreneur né en Equateur. , mais qui a grandi à Brens (Tarn) et commencé le rugby à Gaillac.

« Le meilleur moyen d’être heureux, c’est de faire quelque chose qu’on aime »

Pleinement engagé dans sa nouvelle vie professionnelle et personnelle, Nicolas Metge n’a pas complètement abandonné le monde du rugby, puisqu’il a repris sa licence cette saison à Pont-du-Casse (Lot-et-Garonne), en Fédérale 3, et évolue avec Tango « quand son emploi du temps le permet ». Car aujourd’hui, le plus important pour lui est de faire ce qu’il aime.

« Maintenant que je suis installé à Bordeaux et que j’ai créé mon entreprise, je suis libre de faire ce que je fais et cela me permet d’être entièrement satisfait. Je me suis découvert en entrant dans la vie active et j’ai réalisé que je ne voulais pas être freiné par le fait d’être salarié. Comme au rugby, parfois, peu importe à quel point vous vous entraînez, si vous n’êtes pas dans les plans du staff, vous ne contrôlez pas tout. Et la meilleure façon de contrôler ma vie, c’est d’être son propre patron et de créer ma propre entreprise », dit-il, avant de poursuivre :

« Le rugby a duré un petit moment. Je suis très content de ce que j’ai fait, mais je sentais que j’étais arrivé au bout. Aujourd’hui, ma nouvelle philosophie de vie est de s’accomplir et la meilleure façon d’être heureux est de faire quelque chose qui on aime. et quand il n’y a plus de plaisir, il faut sortir de la dépression ou du burn-out pour s’en rendre compte. »

Contrairement au secteur automobile, qu’il a connu pendant deux ans et où il pouvait parfois « se sentir mal à l’aise avec des pratiques parfois contraires à ses convictions personnelles, l’ex-ailier trouve plus dans son nouveau métier de consultant en patrimoine. « J’aime ça parce que je peux vraiment être entier et moi-même dans ce métier. J’essaie de donner aux gens et d’aider, alors qu’en voiture, ce n’était pas toujours le cas… En fait, je redécouvre les valeurs que j’avais l’habitude de m’inculquer quand j’étais plus jeune à l’école de rugby qui sont l’entraide et solidarité. Un discours aussi formidable qu’inspirant.

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