Les pires passoires thermiques interdites à la location à partir de dimanche

A partir du 1er janvier 2023, les maisons dont le niveau G DPE de consommation d’énergie finale est supérieur à 450 kWh/m²/an ne seront plus considérées comme bonnes. En cas de nouvel accord, il sera interdit de louer.

Vers la fin des logements consommateurs d’énergie

C’est le début d’un calendrier qui posera des problèmes aux propriétaires qui souhaitent louer leur logement : c’est l’une des premières étapes importantes fixées par la loi Climat et Résilience 2021.

À partir du 1er janvier 2023, les pires écrans thermiques, c’est-à-dire. les maisons classées G selon le Test de Performance Energétique (DPE) dont la consommation finale est supérieure à 450 kWh/m2 et an, ne seront pas considérées comme bonnes. En effet, il sera interdit de location dans la capitale française.

L’Inspection nationale des énergies renouvelables (ONRE) a estimé qu’au 1er janvier 2022, ces logements énergivores seront 511 000 sur les 30 millions de grands logements. 140 000 d’entre eux sont loués au secteur privé et 51 000 au secteur public.

Pour savoir si c’est le cas de votre bien, rendez-vous en page 3 de votre DPE (délivré par l’ancien propriétaire lors de la vente) et divisez la consommation finale du logement (exprimée en kWh/an) par le nombre de mètres carrés . Vous saurez s’il utilise plus de 450 kWh par mètre carré.

Alternativement, vous pouvez le louer. Sinon, vous devriez faire les travaux nécessaires pour réduire la consommation énergétique de votre maison ou de votre appartement. Cependant, ces propriétés ne sont pas automatiquement exclues des propriétés locatives.

« Le 1er janvier n’est pas une date butoir. L’interdiction de loyer ne concerne que les nouveaux baux, pas les baux existants. Nous n’expulserons pas tous les locataires des logements ciblés », a déclaré Géraud Delvolvé, délégué général du syndicat du logement United, dans l’histoire des Echos.

Les travaux ont un coût

Le problème avec ce niveau de filtre énergétique est que des dizaines de milliers d’euros sont souvent nécessaires pour réaliser les travaux.

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Cette somme est loin d’être abordable pour tous les propriétaires. Malgré toutes les aides dont ils disposent, le montant restant à payer est souvent trop élevé, surtout pour les plus modestes.

Pour y remédier, le gouvernement a réduit les prêts à zéro ou relevé le plafond des travaux ouvrant droit à l’aide publique Ma Prime Rénov. Mais cela ne suffit pas à satisfaire les propriétaires.

Selon la Stratégie française, la rénovation des bâtiments de niveau F et G devrait être une « priorité ». Pour l’agence, « cette rénovation est avant tout d’ordre sanitaire et social, car elle permet des avancées significatives dans le domaine de la santé ». Cependant, de nombreux experts veulent en voir plus.

Pour eux, il faut s’attaquer à toutes les maisons ou appartements qui utilisent le mazout pour le chauffage d’une part et la plupart des maisons chauffées au gaz naturel (classement F ou G) d’autre part.

En incluant le chauffage électrique des foyers, cela touchera plus de 12 millions de foyers !

Un critère pour qualifier la décence du logement

Les propriétaires sont sous pression car l’efficacité énergétique est désormais une caractéristique déterminante d’une bonne maison.

En d’autres termes, les propriétaires qui louent des biens énergivores sont plus à risque.A partir du 1er juillet 2021, le DPE pourra être appliqué. Cela signifie que si la propriété ne peut pas être louée, le locataire peut poursuivre le propriétaire et obtenir une indemnisation.

Pour les propriétaires concernés, trois solutions s’offrent à vous : vendre le bien, continuer à louer malgré l’interdiction ou faire du bien une location saisonnière.

En effet, l’interdiction de louer le chauffage est particulièrement pertinente pour les grandes maisons. Les maisons ou chalets loués à titre d’hébergement touristique ne sont pas concernés.