Très voire trop chaud
Comme en mai et juin, le thermomètre s’est très souvent emporté durant le mois de juillet 2022. Alors que quelques incursions relativement froides ont pu se faufiler sur la moitié nord, notamment en début de mois, les zones sud ont connu une forte chaleur. à une vague de chaleur continue, en particulier les régions proches de la Méditerranée qui ont connu leur mois de juillet le plus chaud depuis au moins 1946.
La température moyenne mensuelle nationale culmine à 22,6 degrés, soit 2,1 degrés au-dessus de la normale 1991-2020. Juillet 2022 se hisse ainsi à la troisième position parmi les joules les plus chaudes depuis 1946, derrière 2006, bien plus chaude avec 23,6 degrés, et 1983, à peine plus chaude avec 22,7 degrés.
Température moyenne nationale en juillet 2022 en France (©MeteoNews)
Le 1er juillet était super. C’est ce matin-là que le minimum national a été atteint avec seulement 5,9 degrés à Angers. Sur le réseau secondaire, une valeur de seulement 3,4 degrés a été mesurée ce même jour à Ploerdut dans le Morbihan.
Quant au record de chaleur du mois, il était de 42,6 degrés à Biscarrosse, dans les Landes, le 18. Ce même jour, il est monté à 42,7 degrés à Beaulieu-sur-Layon, dans le Maine-et-Loire. Des valeurs excessivement élevées, qui restent toutefois légèrement inférieures à celles de juillet 2019 au niveau national.
A noter que durant la période de janvier à juillet, 2022 établit un nouveau record pour les sept premiers mois les plus chauds de l’année avec une moyenne de 13,51 degrés, dépassant les 13,43 degrés pour la même période en 2020. La normale (1991-2020) est 12,21 degrés, soit 1,2 degrés de plus.
Quasiment pas de pluie
L’absence de perturbations dignes de ce nom et les très rares orages n’ont pas apporté d’eau sur le sol français en juillet. La sécheresse a atteint un niveau extrême, jamais atteint pour ce mois de l’année.
En effet, seuls 8 mm de pluie sont tombés en moyenne nationale durant ce mois de juillet pour une normale de 50 mm. Le déficit atteint donc 84% ! Ce chiffre dépasse de 12 mm le récent record de juillet 2020. Ce manque d’eau, couplé à des températures élevées et à un ensoleillement exceptionnel, provoque une sécheresse superficielle notable à exceptionnelle, malgré un temps orageux et bien arrosé (72 mm pour une paire de 55mm) .
Ces 8 mm correspondent au troisième cumul le plus bas tous mois confondus, derrière les 6 mm de mars 1961, les 7 mm d’avril 1955 et donc le troisième à égalité avec mars 1953.
De nombreuses stations sont restées à 0 pour ce mois de juillet dans toute la Méditerranée, mais aussi dans le département de la Loire, en Haute-Garonne et dans les Landes.
Sur le réseau principal, le maximum est très faible à seulement 38 mm à Chamonix (Haute-Savoie), suivi de 36 mm à Luxeuil (Haute-Saône) et 33 mm à Limoges. En incluant les stations météorologiques secondaires, le maximum va à Fontannes, en Haute-Loire, qui affiche 118 mm, presque le double de la normale pour cette ville… mais en seulement deux orages : 43 mm le 4 puis 73 mm le 18 Les 2 mm restants de rosée du matin ou de gouttes rares.
Les 262 mm de pluie mesurés du 1er janvier au 31 juillet n’établissent toujours pas de record en France, même s’il faut remonter à 1976 pour en trouver au moins aussi peu avec 253 mm. Cette année de 1949 qui conserve le record de l’année avec la plus longue longueur, avec seulement 238 mm sur la même période, après 1946. Juillet). Les besoins en eau ayant énormément augmenté en raison de la pression démographique et d’une agriculture avide d’eau, la sécheresse de 2022 reste encore très difficile.
Ensoleillement record
Les nuages ont été extrêmement discrets durant ce mois de juillet 2022. Ainsi, l’ensoleillement moyen national a atteint le chiffre ahurissant de 351 heures, soit près de 12 heures d’ensoleillement par jour et près de 100 heures de plus que la normale (+37 %) !
Ce chiffre très élevé établit bien sûr un nouveau record, dépassant nettement les 340 heures de juillet 1949.
C’est à Brest que le soleil a le moins brillé avec 243 heures quand même. L’Ile du Levant, dans le Var, a le maximum mensuel national avec 421 heures d’ensoleillement, soit près de 14 heures par jour !
Un mois de juillet très excessif : excessivement sec avec des précipitations record, excessivement ensoleillé avec des records records et surtout chaud, bien qu’un peu moins qu’en 1983 et surtout en 2006. La sécheresse bat son plein, aussi bien en surface qu’en profondeur quand la végétation et les cultures en ont terriblement besoin à cette période de l’année. Enfin, un mot sur une autre conséquence néfaste : les feux de forêts aux quatre coins de la France, aggravés par des conditions climatiques particulières, même s’ils sont pour la grande majorité d’origine humaine, accidentels ou intentionnels…
Selon un communiqué de MeteoNews.