Selon un rapport de recherche publié le 1er septembre 2022 par FranceAgriMer, les eaux usées d’élevage représentent plus de la moitié (55%) de la dose de produits alimentant les méthaniseurs. Ce n’est pas une surprise. Mais quelle est la part des cultures utilisées pour le fonctionnement des méthaniseurs ? A fin 2021, les cultures principales dédiées représentaient 5,5% de ce stock (maïs principalement), et les cultures intermédiaires à finalité énergétique Cive 13%. L’étude est basée sur des estimations de surface en rapport avec les besoins volumétriques du matériel pour la manutention des méthaniseurs.
La filière biogaz représente 5 % du maïs fourrager et ensilage (environ 70 000 hectares) produits en France, et la CIVE représente 3 % de la surface de grandes cultures, soit 300 000 hectares, compte tenu de la nécessité de valider les projets de méthanisation.
Le Grand Est est la région qui utilise le plus la Cive (101 464 ha), devant les Hauts-de-France (37 129 ha) et la Normandie (34 581 ha). Mais rapportée à la superficie totale cultivée, c’est la région Paca qui affiche le taux de Cive le plus élevé (11 % sur 8 000 ha) contre 6 % dans le Grand Est.
Les résidus post-récolte représentent 2 % des ressources du méthaniseur. Il s’agit notamment de paille de céréales et d’oléagineux ainsi que de silos.
L’étude FranceAgriMer a été menée sur des exploitations agricoles, hors sites industriels. Selon le rapport, la méthanisation agricole représente plus de 80 % de la puissance d’injection d’électricité et de biométhane de l’ensemble de la filière méthanisation. Au 31 décembre 2021, il y avait 1 065 méthaniseurs agricoles et 840 projets en attente de validation.