TF1 proposera le 7 novembre Le sentier des loups, la suite du Saut du Diable qui avait cartonné en 2020. Cette fois, Philippe Bas se retrouve face à Benjamin Baroche.
Qu’est-ce que le Sentier des Loups ? Paul Vilar, ancien des Forces Spéciales, accompagne quatre adolescents lors d’une Immersion dans la Nature. C’est pour lui l’occasion de transmettre les valeurs de l’armée aux jeunes et de partager un moment avec Sara, sa fille, qui les accompagne. Le jour du départ pour la forêt, Paul retrouve le sergent Gabrielle Martinot, qui revient d’une mission au Yémen. Elle est fière de ramener des statuettes inattendues dans leur pays d’origine. Pendant le bivouac, alors que Paul part chercher du bois pour le feu, les jeunes sont pris en otage par les mercenaires. Les militaires ne peuvent rien faire, Paul est le seul à pouvoir libérer les otages en volant les statuettes avant qu’elles ne quittent la base militaire. Commence alors pour lui une terrible et sensationnelle course contre la montre au milieu d’une nature sauvage. Pris dans un complot machiavélique orchestré par un fantôme du passé, Paul Vilar doit faire appel à toutes ses forces pour sauver sa fille, le groupe et son honneur…
L’essentiel
Le genre pure fiction d’action a peu de place à la télévision française. J’aime plus les faits de société et surtout le thriller. Il y eut tout de même quelques tentatives comme Léa Parker ou No Limit (bien que cette dernière ait trouvé opportun d’ajouter cet humour propre aux comédies françaises). Mais en général, le genre « action » est plus clairsemé que dominant. En 2021, avec Le Saut du diable, TF1 relance l’action comme pur divertissement, un peu à l’image du cinéma américain des années 90 et de ses blockbusters survitaminés lancés à l’été. Le film lorgne aussi sur des productions comme Cliffhanger, Trap on the High Seas et autres : un héros, ancien des forces spéciales ou des commandos (donc apte au combat rapproché), parti se battre contre une bande de méchants devenus mercenaires car en colère contre la société qui l’a rejetée. Le Sentier des Loups perpétue cet héritage en évoluant… un peu !
On aime ?
Le film d’action pur est très divertissant et il nous fait généralement passer un bon moment, sans se prendre la tête. Mais pour cela il lui faut tout mettre en œuvre, pour qu’on « voit moins » les défauts infaillibles du genre. La Voie des loups ne bénéficie pas des moyens d’un blockbuster de cinéma (et c’est bien normal) et du coup l’histoire et donc l’action manque d’envergure. Vous ne pouvez pas faire les cascades que vous voulez et avoir un méchant sur le dessus (comme « Simon » dans A Day in Hell ou Hummel dans le film Rock). Alors si vous n’avez pas un méchant qui veut anéantir une ville avec une sale fusée par exemple, il faut se contenter de quelqu’un qui veut revendre des statuettes très rares. Cela fonctionne mais la tension est moindre! Confier cette tâche à Benjamin Baroche est LA bonne idée du film. C’est l’un des meilleurs acteurs du moment et il a ce physique qui le fait ressembler à ces méchants de légendes comme Die Hard (même dans la coupe de feu, il a même tous les attributs). Cela permet à l’acteur de retrouver également Philippe Bas après l’aventure du profilage. Mais le film est « trop court » pour ce genre (il manque 30 minutes), l’exposition et le montage se font trop vite et on peut moins jouer ce personnage et son équipe (surtout le personnage féminin qui n’est pas sans rappeler Katya , partenaire de « Simon » dans A Day in Hell). Si certaines scènes d’action sont spectaculaires (comme le parachute), on aimerait qu’elles soient davantage développées pour leur donner plus d’ampleur. Même le dernier combat au couteau (qui rappelle Casey Ryback contre Strannix dans Trap on the High Seas) se termine bien trop vite et trop vite. Sans la possibilité ni le temps de développer tout cela, les personnages de « l’archétype » (il faut) se tournent vers les clichés du genre, ceux qui dévoilent les cordes.
Néanmoins, Philippe Bas confirme ici son statut de « héros badass », un peu comme celui de Nicholas Cage dans Les Ailes de l’Enfer (un film qui vient à l’esprit quand on entend la très belle partition de Sacha Chaban pour le film), s’il était aussi ici il serait plus proche d’un Steven Seagal ou d’un Van Damme. De son côté, les jeunes sont vraiment frais et très performants ; tout comme Sara Mortensen qui livre toujours sa partition. Pour Benjamin Baroche, c’est un peu la frustration qu’on ressent car il est sous-utilisé, pas assez présent à l’écran et on aurait aimé le voir plus pour qu’il donne plus de profondeur à son personnage. , et sa relation avec son fils.
Le Wolveswee est donc un grand divertissement d’actions qui permet facilement aux spectateurs de prendre le temps d’une soirée. On aimerait que le film prenne du temps pour étoffer ses personnages, et prenne davantage en compte les changements apportés aux héros de ces films d’action, dont on attend sans doute plus de complexité !