Le projet d’extension de l’école du Vieux-Bourg à la maison Blacas a démarré en mars à Cagnes-sur-Mer. Un chantier complexe dans lequel les ouvriers doivent s’adapter en permanence. L’architecte fait le point sur l’avancement des travaux.
Publié le 11/02/2022 à 09:22, Mis à jour le 11/02/2022 à 09:58
Il est à la fois ambitieux et complexe. L’agrandissement de l’école du Vieux-Bourg, prévu de longue date, est en cours. Machines et ouvriers s’activent à Cagnes-sur-Mer depuis mars. Plus précisément dans le Haut-de-Cagnes, où les travaux sont déjà bien avancés. A terme, les deux bâtiments (école et Maison Blacas) formeront un ensemble scolaire. Une visite sur place était prévue mercredi prochain pour faire le point sur un projet qui devrait permettre d’accueillir 120 enfants, contre 85 auparavant. « J’ai vu beaucoup de rénovations d’écoles, mais jamais une comme celle-là », confie Laurent Le Mercier, inspecteur d’académie venu pour l’occasion. Le côté patrimoine est vraiment magnifique. C’est très bien pensé. »
Où en est-on?
L’installation du site a été la première étape. Compliqué dès le départ. « Rien que la grue à installer, c’était impressionnant, raconte Frédéric Ilardi. On a fait déplacer un camion, ça descendait au centimètre près.
Allez ensuite à la casse. « Les cloisons, les escaliers, les planchers… Il ne nous restait plus que l’enveloppe : les quatre murs pignons et le mur transversal, entre l’école du Vieux-Bourg et la maison Blacas. Nous avons aussi fait des ouvertures dans les murs qui n’étaient pas là. « Il fallait tout renforcer. Aujourd’hui, ce bâtiment est aussi solide qu’un nouveau bâtiment. C’était la plus grande complexité de ce projet. »
L’escalier a également été détruit puis reconstruit. Il est situé à côté du futur ascenseur, qui sera réalisé prochainement. « On prépare les murs avec du plâtre. On redresse, les vieux murs ne sont pas très droits. »
Le terrain est rude : tout doit être rendu parasismique et le bâtiment doit être accessible aux personnes à mobilité réduite.
Que reste-t-il encore à faire?
Les ouvriers s’affairent, les câbles pendent et les machines tournent à plein régime. À l’intérieur et à l’extérieur. Mais il reste du travail. « Il faut faire les sols, les murs, les menuiseries, la charpente de l’architecte. On fera l’électricité, la plomberie et le chauffage. Quand tout sera prêt, on aura l’aménagement et les finitions. »
En parallèle, une grande partie doit être prise en charge : le futur réfectoire. Il est jusqu’à présent au rez-de-chaussée, il sera déplacé dans la cour à l’arrière du bâtiment. Celui-ci contiendra une partie d’un ancien moulin trouvé sur la propriété. « On va garder le mur de façade. Tout le reste, on va démolir pour reconstruire un nouveau bâtiment autour de ce mur préservé. » Les architectes des Bâtiments de France avaient demandé qu’il reste des traces de cet ancien moulin.
Les enfants peuvent encore profiter du jardin attenant à la maison principale. « Nous avons conservé les arbres fruitiers et allons replanter le reste, notamment les arbustes. Il y aura aussi un potager et un théâtre de verdure. Enfin, il y aura une calade pour aller de ce jardin à la cour de récréation, située à l’arrière du bâtiment. »
L’ouverture maintenue en septembre?
L’école peut-elle ouvrir ses portes à la rentrée de septembre 2023 ? C’est la grande question… à laquelle Frédéric Ilardi ne peut encore répondre avec certitude. La spécificité des lieux complique la donne et l’architecte nous assure que nous avançons pas à pas. « Nous abordons problème sur problème. A chaque fois nous découvrons de nouvelles choses. Par exemple, derrière vous se trouve un trou que nous ne connaissions pas à l’origine : c’était une vieille cheminée. » L’idée reste d’accueillir les étudiants dans un peu moins d’un an, mais pour le moment rien n’est sûr. « On en saura un peu plus en mai ou juin », a lancé le maire, Louis Nègre. Annoncé à environ 1,8 million d’euros, le coût du projet a évolué à plus de 2 millions d’euros. Cette évolution s’explique principalement par l’augmentation du prix de certains matériaux.