Pour Nathalie, 57 ans, propriétaire d’un bien immobilier à Nice, la Loi Climat permet à ses locataires de diviser par deux leur facture d’électricité.
Publié le 01/06/2023 à 13h36, mis à jour le 01/06/2023 à 13h37
Nathalie a 57 ans. Cette artisane a acheté il y a quelques années, sur les hauteurs niçoises, une petite maison divisée en trois appartements qu’elle compte louer.
« C’est ma future retraite », explique-t-il. Mais le bâtiment date des années 1940.
« Franchement c’était une passoire thermique, avoue-t-il. Les locataires avaient des factures d’électricité exorbitantes. Ce sont des gens aux moyens très modestes. Cela pourrait représenter jusqu’à 20 % de leurs revenus mensuels… »
Subventionné à hauteur de 70%
Mais ça c’était avant. Nathalie a fait entièrement rénover sa propriété. « J’ai passé l’année dernière à travailler », sourit-il.
Et ce propriétaire n’a aucun regret. Malgré le coût global de ce projet de rénovation énergétique : « près de 110.000 euros pour changer les anciennes fenêtres en fer qui servaient de pont thermique et tout isoler, du sol au plafond ».
Une somme coquette, mais « financée à plus de 70% par des aides car mes locataires n’ont pas beaucoup de ressources ».
Pour constituer son archive, Nathalie a été accompagnée par Cinémétrie, le prestataire choisi par Nice Métropole.
« Des personnes extrêmement compétentes. » Qui l’a aidé à monter son dossier. Avant même que la nouvelle Loi Climat ne vous oblige à le faire.
« Je savais que je devais faire quelque chose, mais cette loi est une bonne chose. Tout le monde en profite. En tant que propriétaire, j’ai une propriété entièrement rénovée. Une grande partie des travaux a avancé. C’est vrai que je loue moins cher que le marché. Mais en contrepartie, les revenus que j’en tire bénéficient d’une déduction fiscale de 85%. Je ne paie pas d’impôt, si l’on peut dire… »
Il n’y a pas que l’aspect financier
Et puis il n’y a pas que l’aspect financier. Ce propriétaire y trouve une toute autre satisfaction : « Aujourd’hui mes locataires m’appellent pour me remercier. Ils se sentent chez eux. Et leurs factures ont été réduites de moitié ! Ce sont des gens simples et ça me tient à cœur. »
Nathalie aurait pu « fermer les yeux » sur les difficultés que les coupures d’électricité ont causées à ses locataires. Mais ce n’est pas son style.
Il préfère conserver l’image de cette famille lors de sa première visite dans les lieux. Avec ses trois enfants courant dans l’appartement.
« J’avais l’impression qu’ils découvraient un stade de foot. Avant ils vivaient dans une chambre meublée à côté de la gare. Cinq personnes dans la même pièce. Maintenant ils vont bien. Ils ne sont pas obligés de mettre des couches par-dessus leur pyjama pour se réchauffer . Et ça n’a pas de prix ».