PLF 2023 : Le Sénat allège la fiscalité des viticulteurs et agriculteurs

Les sénateurs ont adopté deux amendements visant à réduire les impôts sur les dons et les héritages agricoles et à mettre à jour le seuil d’exonération des gains en capital.

Samedi 19 novembre, le Sénat a voté plusieurs amendements visant à réduire les taxes sur les activités agricoles et viticoles dans le cadre de son examen du projet de loi de finances 2023 (PLF 2023). Le premier porte sur la fiscalité des donations et successions et le second sur les seuils d’exonération des plus-values.

La fiscalité des donations et transmissions allégée

Contre l’avis du gouvernement, les sénateurs ont ainsi adopté l’amendement rectifié n° I-91, déposé par le sénateur Les Républicains de Charente-Maritime Daniel Laurent sur proposition de la Confédération nationale des vins et eaux-de-vie d’appellation d’origine contrôlée.

« Cette modification vise à protéger les exploitations familiales et viticoles en allégeant la fiscalité des donations et successions lorsqu’un ou plusieurs héritiers souhaitent reprendre l’exploitation et que les autres héritiers s’engagent à conserver le bien transmis en le mettant à la disposition des acquéreurs pendant une durée de vingt-cinq ans. cinq ans », a expliqué en son nom son collègue Jean-Baptiste Blanc devant l’Assemblée des Anciens.

L’enjeu : C’est tout simplement l’avenir du modèle d’agriculture familiale

L’objectif : protéger les exploitations familiales et les vignobles des « rachats par des investisseurs étrangers ou institutionnels qui ne sont pas exposés à la gratuité des droits de mutation », a-t-il ajouté.

Le foncier agricole traité dans une loi début 2023

« L’enjeu de ces dispositions, c’est tout simplement l’avenir du modèle agricole familial, qui est souvent le plus adapté aux réalités de nos territoires, notamment à leurs capacités agronomiques », a défendu le sénateur socialiste du Gers Franck Montaugé, auteur d’un article similaire. amendement.

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Lorsque Gabriel Attal, sous-ministre chargé des comptes publics, a rendu un avis défavorable, il a déclaré aux sénateurs : « Mon collègue Marc Fesneau l’a déjà annoncé : début 2023, il présentera un projet de loi traitant notamment du foncier agricole. « .

Actualisation du seuil d’exonération des plus-values

« Je sais à quel point ces mesures sont attendues. D’ailleurs, les dispositions proposées dans ce cadre, ainsi que les discussions qu’elles suscitent, le prouvent : nous avons besoin d’un tel vecteur législatif, qui nous permette d’en débattre vraiment en profondeur. Ce texte peut soutenir tel ou tel changement fiscal », a-t-il ajouté.

Le 19 novembre, sur proposition du sénateur LR Laurent Duplomb et contre l’avis du gouvernement, le Sénat a également adopté l’amendement n° I-1595 rec. Bis qui vise à relever les seuils de passage des micro-prestations agricoles au régime réel simplifié (de 85 000 à 100 000 euros de revenus) et au-dessus desquels s’applique le régime réel normal (de 365 000 à 450 000 euros) et le seuil à relever sous dont les exonérations s’appliquent au transfert (de 250 000 à 350 000 euros).

« Le seuil d’exonération des plus-values ​​n’a pas été actualisé depuis 2004, alors que dans le même temps le chiffre d’affaires des exploitations augmentait de 66% du fait de l’augmentation de la taille moyenne des exploitations et de l’inflation. Les seuils de passage du micro BA au réel et simplifié simplifié puis au réel normal n’ont pas non plus augmenté en ligne avec ces évolutions moyennes des recettes, puisque le chiffre d’affaires moyen de l’exploitation agricole française est en moyenne de 250 000 € », justifie le sénateur Laurent Duplomb dans son amendement.