Les chiffres étaient déjà un défi il y a quelques semaines lorsque nous avons constaté un manque important de précipitations efficaces et l’importance des mois d’avril et de mai pour éviter les situations de pénurie d’eau. Quoi de neuf aujourd’hui?
Un déficit qui date du mois d’août 2021 !
Les chiffres sont éloquents, le déficit pluviométrique dans notre région est important. Quand on regarde de près la répartition des pluies depuis août 2021, on s’aperçoit que toute la Bretagne manque de pluie. La Bretagne Nord est moins touchée, avec un déficit de 14 % à Perros-Guirec ou de 15 % à Saint-Brieuc et Brest. Les chiffres sont particulièrement importants dans d’autres parties de la Bretagne. Le déficit est de 23 % à Nantes, 25 % à Vannes, 27 % à Rennes et 29 % à Quimper. L’inquiétude monte à Pontivy avec un déficit de 40% sur les huit derniers mois. En cette période de huit mois, le mois d’octobre se porte bien grâce à un épisode pluvieux historique dans le sud de la région, qui a généré des records absolus de précipitations en 24 heures en Loire-Atlantique. A partir de ce jour, les pluies sont normales près des côtes de la Manche en décembre ou janvier, mais elles sont très faibles pour satisfaire l’appétit de la saison hivernale des sols bretons. Le chiffre spectaculaire illustre le manque d’eau en Bretagne. La station de Dinard a enregistré son huitième mois consécutif de précipitations en avril, et seuls trois des 16 derniers mois ont été excédentaires sur la Côte d’Emeraude.
La crainte d’une sécheresse …
Il a continué à pleuvoir cet hiver, ce qui a pour l’instant maintenu la surface du sol dans une situation plutôt stable, mais le niveau des nappes phréatiques en Bretagne baisse et le manque d’eau se fait déjà sentir en profondeur. Cela oblige parfois les agriculteurs à revoir leurs plans. Le printemps est une période de l’année propice à la reconstitution de l’eau du sol, car l’augmentation de la température, les pluies printanières traditionnellement moins fréquentes et l’insolation abondante sont à l’origine du processus d’évapotranspiration, et donc de l’assèchement des sols superficiels. La sécheresse devrait donc apparaître rapidement dans notre région. Le vent de nord-est accentue également ce phénomène lorsqu’il est régulier et régulier. Avec une pluviométrie aussi faible, des épisodes pluvieux successifs de longue durée seraient nécessaires pour compenser le manque d’eau, mais l’approche de la saison chaude n’est pas propice à de tels régimes climatiques. En effet, les pluies sont souvent orageuses et ruissellent au lieu de pénétrer le sol. On commence à s’inquiéter de la crainte d’une grande sécheresse cette année.
Pas de pluies pour ces prochains jours
Les prévisions météo pour les prochains jours n’incitent pas à l’optimisme tout en maintenant des conditions anticycloniques. Nous vivrons des journées sèches avec une certaine douceur. Il y aura aussi un vent de nord-est, ce qui n’est pas forcément une bonne nouvelle pour la partie superficielle du sol. Les scénarios des deux prochaines semaines ne promettent pas plus de 15 mm au mieux. Espérons que ces prévisions changent…