La commune de Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise) a vendu deux terrains à bâtir à un promoteur immobilier. L’opposition nie la concrétisation du patrimoine urbain.
Trente-huit logements en copropriété, cinquante-neuf places de parking et jardins partagés.
Ce projet, porté par le promoteur immobilier Demathieu Bard, pourrait bientôt voir le jour à la sortie Est de Beaumont-sur-Oise (Val-d’Oise).
Polémique et offre alléchante
Jeudi 24 novembre 2022, le conseil municipal a approuvé la vente pour 1,1 million d’euros de deux parcelles appartenant à la Ville et situées à l’angle de la rue de Clermont (Rd 929) et de la rue de Senlis (Rd 922).
Pour la Ville, propriétaire de ces deux parcelles, il était difficile de passer à côté de cette offre citoyenne.
« Il y a des demandes de personnes qui veulent venir habiter à Beaumont. On a aussi besoin de logements et d’habitants », explique Jean-Michel Aparicio, maire (Dvg) de Beaumont-sur-Oise.
Implanté sur une surface à bâtir de 4’100 m2, ce projet immobilier prévoit la construction de 17 T2, 16 T3 et 5 T4.
Distribution faite par Pierre Foirest, conseiller municipal d’opposition et ancien adjoint de Nathalie Groux (2014-2020) grimace : « Selon le plan local d’urbanisme, deux places de stationnement doivent avoir une longueur supérieure à 40 m2. Cela ferait donc 76 sièges et non 38. »
A Dominique Pyck, adjoint au maire délégué à l’urbanisme : « Le compte est bon. Le Plu actuel s’applique et nous avons une place pour chaque T2 et deux parkings pour chaque T3 et T4. Cela laisse un total de cinquante-neuf emplacements. »
Aberration écologique
De l’autre côté de l’histoire, Xavier Renou, un élu minoritaire, ne voit aucune situation écologique dans ce projet.
« Les habitants demandent plus de nature et d’espaces pour les enfants et vous mettez des bâtiments, ce qui a bouleversé la personne en question. Vous dites que vous travaillez sur la question des logements insalubres. Si vous étiez efficace, vous devriez avoir 100 à 200 unités de plus sur le marché locatif de Beaumont et vous n’auriez plus à construire. »
Pour Jean-Michel Aparicio, ce terrain en pente et proche de deux routes départementales pouvait difficilement accueillir une aire de jeux.
« Il ne reste plus qu’à récolter et rapporter de l’argent », a déclaré le maire. Nous avons aussi des obligations. L’État nous demande de construire des logements et de créer des espaces naturels. Nous essayons de faire les deux sans toucher aux surfaces agricoles et sans augmenter les impôts des Beaumontois. »
Pour le moment, aucun programme de travail n’a été annoncé.
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