Même si votre logement ne fait pas partie des 17 % de « passoires thermiques », vous pouvez réduire significativement votre facture d’électricité et de gaz – de 1 100 euros par an en moyenne – et votre empreinte carbone grâce aux travaux. Cela permet également d’être mieux chauffé l’hiver et plus frais l’été. Les pouvoirs publics ont prévu différents types d’aides cumulables. Comme le soulignait un récent rapport de la Cour des comptes, ces dispositifs sont certainement encore trop complexes, le Premier ministre a promis de les simplifier pour 2024. En attendant, ce mini-guide tentera d’éclaircir le sujet, sachant qu’un ménage peut voir son travail couvert à 78% au total. Et ce, à condition de les confier à un professionnel certifié RGE (reconnu garant de l’environnement).
C’est la principale aide de l’Etat. Pour en bénéficier, vous devez être propriétaire de votre résidence principale, qui doit avoir au moins 15 ans. Si aucune condition de ressources n’est nécessaire pour l’obtenir, elle est modulée en fonction des revenus et du gain écologique du travail. Il concerne le diagnostic énergétique, l’isolation, le chauffage, la ventilation et la rénovation globale.
Par exemple, pour un chauffe-eau solaire, la prime atteint environ 4 000 euros, pour isoler 100 m2 de murs extérieurs, 13 000 euros.
Ma Prime Rénov’ Sérénité
Il est réservé aux ménages aux revenus limités et ne concerne que les travaux offrant un gain énergétique d’au moins 35 %.
• Pour les ménages aux ressources modestes, l’aide représente 35 % du montant des travaux avec un plafond de 15 000 euros.
• Pour les ménages aux ressources très modestes, il est de 50 % avec un plafond de 10 500 euros.
Les travaux concernés bénéficient également d’un taux réduit de TVA (5,5%).
Les bonus
Au nombre de deux, elles varient de 500 à 1 500 euros chacune : une pour sortie tamis thermique et une pour BBC (bâtiment basse consommation) ou logement moins énergivore après construction.
Les primes
Accessibles à tous, ils sont plus ou moins élevés selon les conditions de ressources.
L’éco-prêt à taux zéro ou éco-PTZ
Il s’agit d’un prêt que vous obtenez des banques sans intérêt. Son montant maximum est de 50 000 euros. Il existe également des aides locales qui dépendent de votre commune, département ou région, vous devez contacter votre mairie pour en savoir plus. Vous pouvez également demander à votre caisse de pension.
Au vu de l’aspect un peu labyrinthique des possibilités d’aide, mieux vaut demander à un conseiller France Rénov de vous guider (voir entretien ci-contre). Il en existe dans tous les départements, vous pouvez consulter la liste de leurs adresses sur le site : france-renov.gouv.fr
Du fait de sa nouveauté, l’appareil souffre de certains défauts, comme les retards de paiement. Mais un renfort pour traiter les dossiers est annoncé pour 2023.
Interview, Geoffroy Goux Conseiller France Rénov’ dans le Doubs au sein de l’association Gaia Energies
France Dimanche : Quel est votre rôle ?
Geoffrey Goux : Je suis là pour apporter des conseils techniques et financiers aux particuliers. Ma consultation est gratuite et je suis indépendant.
GG : La majorité de mes contacts sont des propriétaires. Je leur pose des questions sur leurs revenus, leurs projets et je leur montre que, quelles que soient leurs ressources, ils auront droit à une aide financière, même si elle est modulable. Je me renseigne sur leur logement, sa typologie, ses équipements. Dans tous les cas, s’ils choisissent de n’effectuer qu’un ou deux travaux, le reste à facturer sera plus élevé que pour une rénovation globale. Rien ne sert de changer le chauffage si l’on ne soigne pas l’isolation : toit, murs, sol, fenêtres.
FD : Quels sont les coûts moyens d’une rénovation globale ?
GG : Dans le département, pour une petite maison, il faut compter 40 000 à 50 000 euros, et, pour une plus grande, 80 000 à 90 000 euros.
Le pourcentage : 51% des Français jugent nécessaire de réaliser des travaux énergétiques dans leur logement (baromètre Opinionway 2022)