Mardi 1er novembre 2022 à 5h02 • & # xD ;
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Cécile Julien & # xD;
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Terre Net Media
Moins gourmand en eau que le maïs, le sorgho commence à trouver sa place dans les rotations culturales. Dans Space, une association de producteurs américains partageait leurs intérêts, tant pour l’alimentation animale que humaine.
Des débouchés en hausse
Le sorgho commence à faire son chemin dans les rotations françaises. (© Terre-net Média)
Aux Etats-Unis comme en Europe, les aléas climatiques se multiplient, notamment les canicules. De plus en plus d’agriculteurs commencent à cultiver du sorgho pour l’alimentation animale et humaine. C’est le cas aux USA où le Kansas et le Texas concentrent 86% de la production de sorgho.
Une plante C4, comme le maïs, le sorgho conserve un très bon rendement photosynthétique en conditions chaudes et sèches. Le sorgho est également l’une des plantes cultivées les moins exigeantes en eau. Il ne faut que 170 mm pour que le sorgho produise du grain, alors qu’il faut 280 mm pour le maïs, souligne Shelee Padgett du United Sorghum Checkoff Program. Le sorgho a la capacité de « s’asseoir et d’attendre », ce qui signifie que lorsqu’il manque d’eau, le sorgho arrête son développement, sans sénescence, et reprend à la prochaine pluie.
En cas de menaces majeures, on prend moins de risque économique avec le sorgho qu’avec le maïs car il nécessite peu d’intrants. Le sorgho présente également des avantages environnementaux. Après la récolte des graines, il y a beaucoup de résidus végétaux qui sont incorporés dans le sol. « C’est bon pour la teneur en matière organique du sol et ça réduit l’érosion », souligne Shelee Padgett. Son système racinaire profond et efficace est également un atout pour la structure du sol. Aux États-Unis, 74 % de la récolte de sorgho relève de l’agriculture de conservation.
Le sorgho trouve des débouchés dans l’alimentation humaine et animale. Pour la consommation humaine, sous forme de farine ou de grains soufflés, le sorgho est reconnu pour ses bienfaits nutritionnels car riche en protéines et en antioxydants. Il est également sans gluten. « Sa teneur élevée en fibres aide à réduire le taux de sucre dans le sang », ajoute Florentino Lopez de Creando Manana Consulting.
Aux États-Unis, comme en France, la quasi-totalité des sorghos sont désormais dépourvus de tanins, ces facteurs antinutritionnels qui réduisent la digestibilité.
En nutrition animale, « il est complètement interchangeable avec le maïs », précise Florentino Lopez. C’est une excellente source de protéines et d’énergie. Par rapport au maïs, le sorgho a une meilleure teneur en phosphore digestible, ce qui réduit les rejets dans les eaux usées. Chez les volailles, donner du sorgho à la place du maïs donne une viande plus blanche, ce qui est apprécié des consommateurs. Pour les bovins, les sorghos à une ou plusieurs coupes peuvent être ensilés ou pâturés.