Même si le nombre de 100 000 bornes annoncé par le constructeur ne sera pas atteint en 2022, le développement des bornes publiques a commencé. La situation est beaucoup plus complexe pour les particuliers et surtout pour ceux qui habitent en résidence, car ils doivent faire face à de nombreux obstacles. Cependant, plusieurs décisions peuvent renverser la vapeur.
Aujourd’hui, malgré l’accompagnement, l’installation des bornes reste à la charge des copropriétaires. Ainsi, 60% ont dû être financés par cojave, le reste par Turpe (Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité, que les Français paient sur leur facture d’électricité). Cela va bientôt changer, puisque la Loi Climat stipule qu’Enedis avance 100% des travaux d’installation de la colonne horizontale, une partie sera prise en charge par Turpe et le reste sera financé par les utilisateurs des bornes pendant les phases de chargement. Les propriétaires n’ont donc rien de plus à payer.
En pratique, le montant dû par les copropriétaires dépendra du coût de l’infrastructure collective de l’immeuble et du rapport entre la puissance demandée pour son raccordement individuel et la puissance totale de l’immeuble. Toutefois, le décret précise que « si la puissance demandée est inférieure ou égale à 9 kilovolts-ampères, la contribution ne peut excéder le montant fixé par la Commission de régulation de l’énergie », précise le décret. La contribution peut être révisée annuellement.
Les règles de calcul et les modalités de tarification seront précisées par décret. Le décret instaure également l’obligation de mise en concurrence pour l’installation collective. Le propriétaire devra alors faire appel à un électricien pour installer son compteur Linky et sa borne de recharge individuelle.
Enfin, en ce qui concerne les délais, il faudra être patient car il faudra d’abord attendre le vote de l’Assemblée Générale, puis l’avancement du travail collectif et enfin le travail individuel. Une période de 12 à 24 mois ne peut être exclue.