La multiplication, l’intensification et la prolongation des vagues de chaleur sont des signes non équivoques du réchauffement climatique, selon les scientifiques. Une vague de chaleur est définie comme une période de « temps extrêmement chaud jour et nuit pendant au moins trois jours consécutifs », selon le gouvernement.
Grands rappels canicule en France depuis 1976 :
De fin juin à mi-juillet 1976, des records de chaleur sont battus. Il faut remonter à 1921 pour trouver des conditions météorologiques similaires. Le manque prolongé de pluie est un désastre pour l’agriculture. L’indemnisation des victimes de la sécheresse a été financée par une augmentation extraordinaire de l’impôt sur le revenu.
Cette canicule a causé la mort d’environ 4 500 personnes, selon les estimations de Santé publique France publiées en avril 2019.
Une canicule intense frappe la France entre le 9 et le 31 juillet 1983. Le pic est enregistré le 11 juillet, comme à Cognac (36°) et Carcassonne (35°). A Paris, il fait 33°. Le nombre de décès dus à cette canicule est estimé à 2 900 (Santé publique France).
Début août 2003, le record de chaleur tombe. A Toulouse, Bordeaux, Limoges ou Montauban, le mercure a dépassé les 40° le 4 août.
C’est l’été le plus chaud depuis la mise en place du réseau d’observation en France et le plus meurtrier avec 15 200 morts (Santé publique France).
La canicule met en lumière le dysfonctionnement des services de santé et l’isolement des personnes âgées, principales victimes de la chaleur. L’urgentologue Patrick Pelloux a évoqué la gestion des épisodes à l’hôpital. Le directeur général de la Santé, Lucien Abenhaïm, a démissionné le 18 août.
Critiqué pour ne pas avoir pris de mesures de crise, le ministre de la Santé Jean-François Mattei a été remplacé en mars 2004 par Philippe Douste-Blazy qui a élaboré un « plan canicule ».
Une canicule frappe toute la France du 10 au 28 juillet : La basse vallée du Rhône est la plus touchée, la mer atteint 30° à Marseille. Ce coup de chaleur a causé la mort de plus de 1 000 personnes (Santé publique France).
2015, 2016, 2017 : début ou fin d’été
Depuis 2015, chaque été est marqué par des « canicules massives » provoquant plusieurs milliers de « décès en excès », selon Santé publique France. En 2015, quatre vagues de chaleur ont fait au total 1 700 morts.
En 2015 et 2017, la canicule a été remarquable par sa précocité, fin juin et début juillet, tandis que 2016 s’est distinguée par le caractère tardif du pic fin août.
La France a connu une vague de chaleur du 24 juillet au 8 août. L’été 2018 s’est classé comme le deuxième plus chaud de l’histoire du pays, après 2003, selon Météo-France. Cette canicule a fait environ 1 500 morts (chiffres du ministère de la Santé).
L’été 2019 a été marqué par deux canicules. La première, particulièrement précoce, a débuté le 24 juin et a établi un nouveau record absolu de chaleur pour la France : 46°C a été enregistré le 28 juin à Vérargues dans l’Hérault. Des records locaux ont également chuté fin juillet, lors de la deuxième vague.
A Paris, une température de 42,6°C a été enregistrée le 25 juillet, battant l’ancien record parisien de 40,4°C enregistré en 1947.
En août 2020, une semaine de vagues de chaleur concentrées dans le quadrant nord-est n’était pas un record mais se classait parmi les cinq pires épisodes de chaleur jamais enregistrés dans le pays.