Après les DPE, dont la fiabilité n’est même plus discutable mais simplement absente et où l’on se rapproche des arnaques en bande organisée, selon cet article de 20 Minutes, c’est la moitié du parc de logements en Ile-de-France qui pourrait être interdit à louer .fr ici avec une note de l’Institut d’Île-de-France (IPR) précisant que « l’Ile-de-France a une consommation énergétique plus élevée que les autres régions (45% contre 40%) ». Mais avec les nouveaux DPE (voir encadré), les chiffres se sont affinés et on est donc passé à la moitié des logements. « En conclusion, nous avons classé 27% des habitats en E, 13% en F et 11% en G », précise Sandrine Beaufils, démographe au service Habitat et Santé de l’IPR. Et dans une région tendue comme l’Ile-de-France. , la suppression de 10 % du parc de logements en deux ans n’est pas négligeable.
En réalité c’est bien pire. Il y aura beaucoup plus de G et F qu’initialement prévu pour la simple et bonne raison que les DPE sont mal faits et ne sont pas un bon outil pour mesurer la consommation énergétique d’un logement, qui dépend de multiples facteurs pour commencer… mode de production de chaleur et le rendement de l’installation.
560.000 logements G en Ile-de-France
«Alors bien sûr, toutes les unités G ne sont pas louées et les propriétaires résidents peuvent évidemment garder les leurs. Mais cela reste des logements à rénover si vous souhaitez conserver la même offre locative. « Pour avoir un ordre de grandeur, il y a 560 000 logements G dans la région alors que l’objectif de construction en Ile-de-France, qui n’est pas souvent atteint, est de 70 000 logements », précise Sandrine Beaufils. « Depuis janvier, nous sentons déjà un manque d’offre locative », a déclaré Olivier Princivalle, président de la Fnaim Grand Paris. Soit les propriétaires ne veulent plus louer, soit ils préfèrent le mettre en vente. A Paris c’était déjà très difficile de louer un logement, là ça devient un parcours du combattant. »
L’objectif est donc très ambitieux, certains diront peut-être trop, et le problème c’est que « c’est un peu suspect de tous côtés en ce moment », estime Sandrine Beaufils. « Il n’y a pas d’éléments positifs qui permettent de penser que ce sera faisable », ajoute Olivier Princivalle. Premièrement, il y a une question de coût. « En moyenne on est à 1 000 – 1 500 euros le m² pour la rénovation énergétique, sans tenir compte de la hausse des prix des matériaux », explique le courtier. Et si on ne peut pas isoler par l’extérieur, par exemple dans l’Haussmannien à Paris, alors il faut le faire par l’intérieur. Cela signifie réduire la taille de sa maison, refaire les branchements électriques, peindre et tout ce qui rajoute à la facture. Sans oublier que « l’isolation de l’intérieur fait disparaître moulures et boiseries ». « Lors d’une réunion publique sur la rénovation énergétique, la première question des gens est de savoir combien cela coûte et à quelle aide ils ont droit. Ils sont très cash », rapporte Jacques Baudrier, adjoint parisien chargé de la transition écologique des bâtiments. »
La rénovation des bâtiments partira en fumée…
Parce que le mieux est toujours l’ennemi du bien.
Si vous voulez faire des choses trop parfaites et pensées dans la salle et de manière purement théorique par des technocrates hors sol, vous finissez par ne rien faire et n’avancer nulle part.
Tout cela est bien trop ambitieux, trop éloigné de la réalité et, surtout, bien trop rapide et violent.
Le principe de réalité doit prévaloir.
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de toute reproduction totale ou partielle, sous réserve que ce paragraphe soit reproduit après celui-ci. Insolentiae.com est le site où Charles Sannat s’exprime au quotidien, proposant une analyse brutale et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous inscrire gratuitement à la newsletter quotidienne sur www.insolentiae.com. »