Risque coupures, factures, sobriété : les réponses du Figaro à la crise énergétique

Mesures d’économies, contrats, aides… Nos journalistes répondent à vos questions pratiques.

La sobriété, bouclier contre les coupures cet hiver ? Bien que l’exécutif vienne de présenter son plan de réduction des consommations de gaz et d’électricité dans les mois à venir, de nombreuses questions restent en suspens. Le Figaro a répondu aux questions des lecteurs sur les petits gestes quotidiens pour réduire les factures, l’aide au paiement des dépenses ou, plus largement, sur le contexte énergétique.

Puis-je changer facilement de fournisseur d’électricité ?

Oui, répond notre spécialiste François Carlier, délégué général de l’association de défense des consommateurs CLCV, mais la vigilance s’impose. Comme pour la téléphonie mobile, le nouvel opérateur se chargera gratuitement de toutes les démarches. En revanche, les frais de clôture avec votre ancien fournisseur sont sujets à litige. « Nous avons beaucoup de plaintes à ce sujet », explique-t-il.

Quel fournisseur choisir : historique ou alternatif ?

Il faut choisir les tarifs réglementés de vente d’énergie (TRV) proposés par EDF, selon notre expert François Carlier. Dans l’ensemble, peu de fournisseurs proposent de bonnes affaires ces jours-ci. « Il n’y a rien à faire pour le moment », prévient-il, lui conseillant de s’en tenir aux tarifs réglementés d’électricité proposés par EDF. Dans un contexte « d’insécurité contractuelle », en pleine crise énergétique, le seul moyen de se calmer est d’opter pour cette offre et ses tarifs garantis. « C’est le moins cher », insiste-t-il.

« Si vous êtes allergique à EDF, il est recommandé de choisir des contrats d’électricité indexés sur les tarifs réglementés de vente et non sur les prix du marché de gros. Les grandes entreprises reconnues sont également à privilégier : Engie ou TotalEnergies par exemple. En temps de crise, la précarité contractuelle touche moins les grandes entreprises », explique François Carlier.

Quel est le système de chauffage le plus économique ?

À eux deux, le chauffage et les chauffe-eau représentent près des deux tiers de la consommation d’énergie de votre maison. D’où l’importance de choisir un système économe en énergie. Avant tout, le meilleur système de chauffage dépend essentiellement de trois critères : la taille de votre logement, son isolation et son emplacement.

Le poêle à bois est un système de chauffage très économique. Surtout le poêle à granulés (bois). Premièrement, le poêle est peu cher à l’achat : comptez entre 1000 et 10 000 euros selon les modèles. Surtout, le bois est la source d’énergie la moins chère du marché. Comptez un peu moins de 1000 euros par an pour chauffer une maison de 100m2 avec un poêle à bois. D’un point de vue écologique, le bois offre de grands avantages. S’il rejette des particules fines lors de sa combustion, le bois est neutre en carbone.

La pompe à chaleur, qu’elle soit air-air, air-eau, nappe phréatique ou eau-eau, est également un système de chauffage très économique. Mais les économies se feront davantage sentir sur le long terme. Il faut vraiment compter au moins environ 10 000 euros pour l’achat, hors frais d’installation, et jusqu’à 20 000 euros pour une pompe à chaleur géothermique. Le fonctionnement de la pompe à chaleur nécessite très peu d’électricité, ainsi la consommation énergétique de la maison peut être réduite de 60% voire 70% ; le gain peut s’élever à 1000 euros par an. Une bonne isolation de la maison ou de l’appartement est un préalable nécessaire à ce type de chauffage.

Alors que l’électricité reste l’une des sources d’énergie les plus chères, les radiateurs électriques à inertie peuvent, sous certaines conditions, constituer un système de chauffage très économique. Votre logement doit être petit, bien isolé et situé dans un quartier très agréable. Avantage net, il est peu cher à l’achat par rapport aux autres systèmes de chauffage : entre 1000 et 3500 euros.

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À quelle température chauffer les pièces de son logement ?

La température recommandée par les autorités est de 19°C. Cette recommandation est basée sur le code de l’énergie. Cependant, certains fournisseurs conseillent à leurs clients d’abaisser cette température à 17°C dans les chambres, les entrées et les salles de bain.

De nombreux facteurs, dont la sensibilité au froid, font que ce principe général mérite d’être relativisé. François Carlier, délégué général de la CLCV, recommande donc à chacun de baisser d’un degré seulement la température du chauffage de la maison. « L’énergie ainsi économisée représente la production des deux réacteurs d’une centrale nucléaire », indique l’expert.

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Faut-il éteindre ou baisser son chauffage lorsqu’on part au travail ?

Il est préférable, selon le spécialiste François Carlier, délégué général de la CLCV, de moduler sa consommation. Baissez le thermostat lorsque vous êtes à l’extérieur ou lorsque vous dormez et augmentez-le lorsque vous rentrez chez vous ou que vous vous réveillez, au lieu d’éteindre le chauffage. Surtout avec un système de chauffage qui fonctionne à l’électricité. Le risque est alors de consommer trop d’électricité sur le réseau, en rallumant le chauffage à une heure de pointe de consommation.

Quels sont les moments de pic de la demande électrique sur le réseau ?

Les pics de consommation sont toujours clairement identifiés : « La plupart des situations à risque surviennent le matin entre 8h et 13h et le soir entre 18h et 20h », indiquait en septembre le gestionnaire du réseau électrique, RTE. La nuit n’est jamais un moment de tension, comme le week-end et la fin de nuit : ces heures peuvent donc être utilisées en décalant les heures d’utilisation des appareils énergivores sur ces périodes, comme le lave-linge, le lave-vaisselle ou le fer à repasser.

Faut-il éteindre ses appareils électroniques ou les laisser en veille ?

La réponse est oui ! Les économies d’énergie sont conséquentes : « Éteindre complètement nos appareils au lieu de les laisser en veille, c’est jusqu’à 10% d’économie », calcule l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Par exemple, une box internet connectée en permanence gonfle tellement discrètement la facture, sur une année, « comme un petit frigo »… Petit mais costaud !

Même son de cloche du côté de NegaWatt, qui « œuvre en faveur d’une transition énergétique réaliste et durable pour la France »: « les horloges représentent encore 15% de la consommation moyenne d’électricité d’un foyer », calcule l’association, appelant à l’arrêt. ou éteindre des appareils au lieu de les mettre en attente.

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Quels sont les appareils qui consomment le plus à la maison ?

Pour votre portefeuille, l’ennemi se présente sous la forme d’un climatiseur, d’un réfrigérateur combo ou… d’un sèche-linge. Selon l’Ademe, outre le ballon d’eau chaude et le chauffage, ces appareils font partie de ceux qui consomment le plus d’énergie pour les habitations. Les appareils électroniques modernes tels qu’une console de jeu ou un ordinateur consomment peu d’énergie en même temps. Aussi, mieux vaut acheter un ventilateur qu’un climatiseur : « La consommation énergétique d’un ventilateur est vingt fois inférieure à celle d’un climatiseur individuel, note l’Ademe.

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Ampoule ou LED : que choisir pour économiser l’énergie ?

Attention aux ampoules à incandescence : elles consomment beaucoup d’énergie, car elles vont augmenter votre facture d’électricité. Au lieu de cela, il vaut mieux privilégier les LED. Plus chères à l’achat, elles durent longtemps – 40 000 heures, selon l’Ademe – et consomment très peu. A tel point qu’un certain nombre de comtés se lancent, et NegaWatt propose que l’Etat lance une grande campagne « Je nettoie mes dernières ampoules inefficaces » pour encourager les familles à se lancer.

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Quelle est la dépense énergétique annuelle d’un ménage ?

Selon les données du ministère de la Transition énergétique, citées par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), l’énergie pèse, en moyenne, 2688 euros par an dans le budget familial. Un nombre qui devrait augmenter cette année avec la hausse des prix de l’électricité et du gaz. Dans le détail, le logement représente 1589 euros, et le carburant, 1099 euros. Les taxes pèsent environ 45% du total.

66% de l’énergie consommée dans le secteur résidentiel est destinée au chauffage, 11% à l’eau chaude, 6% à la cuisine et 17% à « l’électricité spécifique » – usages pour lesquels le service rendu ne peut se satisfaire de la seule électricité, comme les équipements électroniques .

Dans le parc de résidences principales, 41 % sont chauffés au gaz naturel, 37 % à l’électricité, 13 % au fioul – fioul, gaz de pétrole liquéfié – et 4 % utilisent le chauffage urbain. Les autres utilisent une alternative, comme le bois ou le charbon de bois, selon les données du ministère de la Transition écologique pour 2018.

Quelles aides peut-on toucher pour réaliser des travaux dans son logement ?

L’action publique contre le changement climatique s’est accrue ces dernières années. Il passe par le développement de nombreuses aides de l’Etat pour les Français qui souhaitent économiser l’énergie.

En matière de logement, la priorité affichée par le gouvernement est la rénovation énergétique. Pour mettre de l’ordre dans le cumul des aides, le ministère de la Transition énergétique a créé le 1er janvier 2020 un dispositif unique baptisé MaPrimeRenov’. MaPrimeRénov’ est ouvert à tous les propriétaires, quels que soient leurs revenus, qu’ils occupent le logement à rénover ou qu’ils le louent à des tiers. La maison à rénover doit avoir été construite il y a au moins 15 ans ou au moins deux ans s’il s’agit uniquement de remplacer une chaudière au fioul.

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Le montant de la prime est fixe, c’est-à-dire qu’il est calculé en fonction des revenus familiaux et du gain écologique permis par le travail. Il existe quatre catégories : bleu, jaune, violet et rose. Un simulateur très ergonomique vous permet d’évaluer le montant des aides auxquelles vous avez droit pour un éventuel projet, ici. Vous trouverez également des informations dans l’agence France Services près de chez vous.

La mise en place de MaPrimeRénov’ n’a pas cassé les certificats d’économies d’énergie (CEE ou C2E), une aide cumulable avec MaPrimeRénov’ et susceptible de doubler la valeur. Un simulateur vous permet de calculer rapidement la somme attendue.

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Puis-je bénéficier d’une aide de l’État si je me chauffe au fioul ?

Malgré une baisse régulière depuis de nombreuses années, 12 % des Français se chaufferont encore au fioul cet hiver. Ils n’ont pas été oubliés par le gouvernement dans le cadre des aides à la consommation d’énergie. Un chèque de 100 ou 200 euros sera versé le 8 novembre aux familles les plus modestes, soit 1,4 million de foyers sur les 2,8 millions qui se chauffent au fioul, selon le gouvernement. « Un chèque carburant pourra être demandé à partir du 8 novembre sur le site checkenergie.fr, où un simulateur vous permettra de savoir qui est éligible à cette aide », a annoncé Gabriel Attal, ministre des Comptes publics de l’Ouest de la France. Ce chèque peut servir à payer la facture d’électricité, pour ceux qui ont déjà fait le plein.

Qui peut bénéficier du chèque énergie exceptionnel 2022 ?

Depuis le 1er janvier 2018, le système des chèques énergie remplace les tarifs sociaux du gaz et de l’électricité. En fonction de votre revenu fiscal de référence et de la composition de votre foyer, vous pouvez bénéficier d’une aide d’un montant minimum de 48 euros et maximum de 277 euros. En 2021, 5,8 millions de familles en ont bénéficié.

En plus de la vérification énergétique, le gouvernement a annoncé qu’il distribuerait une vérification énergétique exceptionnelle en 2022 en raison de la hausse des prix. L’aide exceptionnelle est destinée aux 40% les plus pauvres de la population française, soit 12 millions de familles. Son montant est de 200 euros pour les familles dont les revenus annuels sont inférieurs à 13 310 euros (correspondant aux 20 % les plus bas) et de 100 euros pour celles dont les revenus annuels sont compris entre 13 310 et 18 610 euros (correspondant aux 20 % restants).

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Outre les conditions de recours, le chèque ne sera versé qu’aux personnes disposant d’un logement soumis à la taxe d’habitation et ayant déclaré leurs revenus au fisc. Ce chèque énergie annuel ou exceptionnel n’est pas encaissable en banque. Il est exclusivement réservé au paiement des factures d’électricité, de gaz, de bois de chauffage, de fioul ou de toute autre facture d’énergie, ainsi qu’à certaines dépenses de renouvellement énergétique.

L’argent sera déposé directement sur le compte bancaire des bénéficiaires, sans aucune démarche, fin 2022 – aucune date précise n’a pour l’instant été donnée par les autorités.

Quelle plaque de cuisson privilégier pour réaliser des économies d’énergie ?

Le rôle des panneaux est très marginal dans le mix énergétique de votre logement. En général, ils consomment très peu. « N’hésitez pas à choisir celles que vous préférez », conseille François Carlier.

Y a-t-il un risque de coupure cet hiver ?

En théorie, le danger reste très limité, quasi nul. Selon le gestionnaire du réseau électrique, « le risque de déséquilibre [entre l’offre et la demande] reste faible ». S’appuyant sur des simulations, RTE a rassuré en septembre : dans le pire scénario, où les difficultés s’accumuleraient – hiver rigoureux, manque de sobriété, pénurie de gaz en Europe… -, « le déficit énergétique serait au plus de 1 % à l’échelle hivernale ». ”.

Réduire la consommation d’électricité par la « sobriété » demandée à tous les acteurs doit permettre de réduire la demande. Parallèlement, des mesures supplémentaires en période de forte demande, comme la chute de tension sur le réseau, l’interruption des sites électro-intensifs français ou le signal rouge Ecowatt, devraient permettre d’éviter le pire. Même dans un scénario dégradé, un « blackout », c’est-à-dire une perte de contrôle du réseau, n’est pas attendu.

Mon chauffe-eau sera-t-il coupé par le gestionnaire du réseau en milieu de journée ?

Une mesure mise en place par Enedis est vraiment déroutante. Commençons par préciser qu’elle ne concerne que les utilisateurs du réseau basse tension ayant souscrit une offre « heures pleines/heures creuses » auprès de leur fournisseur d’énergie. Dans le cadre de ce type de contrat, certains appareils qui le permettent, dont le chauffe-eau, reçoivent automatiquement le flux d’électricité nécessaire à leur fonctionnement pendant les heures creuses.

Pour éviter un pic de consommation entre 12h00 et 14h00, c’est-à-dire pendant la pause déjeuner française, le gestionnaire de réseau enverra un signal aux compteurs électriques qui empêchera l’activation automatique du chauffe-eau à cette heure considérée comme vide . Ce changement ne devrait pas avoir d’impact sur le quotidien des intéressés, puisque les chauffe-eau électriques fonctionnent par accumulation : l’eau est chauffée puis stockée à température dans le réservoir et peut donc être consommée plus tard.

Quelles sont les causes de l’explosion des prix de l’énergie ?

Plusieurs raisons expliquent cette inflation fulgurante. D’abord, le parc nucléaire français ne tourne pas à plein régime, loin de là. Sur les 56 réacteurs français, 32 sont fermés pour des problèmes de maintenance et de corrosion. Cette situation contraint exceptionnellement la France à importer une grande quantité d’électricité achetée sur les marchés de gros. Cependant, les prix ont bondi sur ces marchés. Le seuil symbolique des 1 000 euros par MWh a été franchi cet été ; un an plus tôt, le prix dépassait à peine les 90 euros.

Car ? Les prix de l’électricité sur les marchés de gros en Europe dépendent des prix du gaz ou du charbon en raison de l’ancienne législation européenne. Problème : le principal fournisseur de gaz de l’Europe – la Russie – a décidé de fermer les vannes en réaction aux sanctions européennes liées à la guerre russo-ukrainienne. La pénurie de gaz a naturellement entraîné une augmentation de son coût.

Quelles économies doit permettre le plan de sobriété ?

Selon le gouvernement, l’ensemble des mesures représente « un potentiel de réduction de la consommation d’environ 50 TWh ». L’essentiel de la réduction – plus de 20 TWh – proviendrait d’un abaissement de la température à 19 degrés. L’impact des autres mesures est beaucoup plus limité, inférieur à 10 TWh. Soucieux d’être « exemplaire », l’État entend réduire de 10 % la consommation d’énergie par rapport à 2019.

Le gouvernement peut-il instaurer des amendes si les intérieurs sont chauffés à plus de 19 degrés ?

En théorie, vous risquez une amende de 1500 euros. Cette contravention est contenue dans l’article R241-26 du code de l’énergie, qui indique une température maximale de 19 degrés en moyenne, dans « les installations d’habitation, d’enseignement, de bureau et à usage public ». Les seules exceptions sont les établissements médicaux ou ceux hébergeant des personnes handicapées. Mais pas de panique, personne n’est autorisé à contrôler la température à l’intérieur. « Il ne s’agit pas de faire la police des températures », a déclaré la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher lors de la présentation du plan gouvernemental de sobriété énergétique. Jusqu’à présent, ces amendes ne s’appliqueront pas.

Si je ne peux pas payer ma facture, quels sont mes droits ?

L’environnement inflationniste a doublé le nombre d’incidents entre fournisseurs d’énergie et clients, avec de plus en plus de litiges et d’impayés. Si vous doutez vous-même de votre capacité à honorer la facture de votre fournisseur, il existe des arrangements. La première consiste à demander une escalade de facturation au fournisseur, afin d’alléger le poids de chaque charge.

Rappelons que du 1er novembre au 31 mars, les vacances d’hiver empêchent les fournisseurs de couper l’électricité aux foyers. Par ailleurs, la loi sur les mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat, adoptée en août par le Parlement, interdit aux fournisseurs de couper complètement le courant pendant le reste de l’année. Ils doivent pouvoir fournir un flux d’électricité minimal, à l’image de ce qu’EDF a mis en place ces dernières années.

Pour les personnes qui ne peuvent toujours pas payer leurs factures, il est possible de solliciter l’aide du médiateur de l’énergie, qui examine les litiges au cas par cas.

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