Publié le 07.04.2022 à 13h58. Mis à jour le 07.04.2022 à 15h10.
Les obsèques de Jean Garraud, alias Jany, la figure de Saint-Aulaye, ont eu lieu le samedi 2 juillet dans le village.
L’homme a dû interrompre très tôt ses études, faute de moyens. Après deux ans à l’Hôtel du Petit…
L’homme a dû interrompre très tôt ses études, faute de moyens. Après deux ans à l’Hôtel du Petit Paris, il apprend le métier de peintre en bâtiment auprès d’un artisan local.
Il a ensuite effectué son service militaire en Algérie, dont il ne garde pas un souvenir particulier. Certains colons, dont lui et ses collègues avaient la charge des biens, ne leur donnaient aucun signe de reconnaissance en échange, bien au contraire.
De retour à la vie civile, il est embauché par un peintre puis décide de monter sa propre entreprise. Son ouverture d’esprit et peut-être un peu de chance lui ont fait découvrir une opportunité : « les revêtements de sol en plastique ». Il est allé chercher les marchés, souvent très loin. Comme cette activité était assez lucrative, elle lui a permis d’établir son entreprise.
Parallèlement, il décide de participer aux activités locales et en devient le premier adjoint au maire. Parallèlement, il s’occupe de la Fédération nationale des anciens combattants d’Algérie, du Maroc et de Tunisie (Fnaca), devient président du comité de Saint-Aulaye. Il a également été élu président de la branche Fnaca. Son état de santé supportait mal cette activité, la maladie a gagné du terrain.
De multiples médailles
Il a été honoré à plusieurs reprises en recevant la médaille des Sages d’Algérie ; la croix du combattant. Il a également été fait chevalier par l’Ordre national du mérite.
Un nombre impressionnant de drapeaux, dont ceux du quartier et de la région, accompagnèrent Jany jusqu’à sa dernière demeure, et les différents discours prononcés dans l’église montrèrent que l’homme avait laissé des traces indélébiles. Le trésorier du comité, qui était officieusement son bras droit, avait précisément coordonné cette cérémonie.
L’impressionnante mobilisation qui l’a suivi lors de cette émouvante cérémonie est un signe de reconnaissance pour l’exemple que Jean Garraud a également donné aux plus jeunes.
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