Saint-Pacôme a découvert il y a deux ans avec étonnement que son cœur était traversé d’un réseau d’égouts pluviaux sous terrain privé, pour lequel la Commune s’engage à l’avenir à réparer les dégâts qui pourraient s’y produire. Dans tous les cas, l’omniprésence du manganèse dans l’eau potable devient désormais la priorité, avant une cartographie exhaustive de ce réseau parallèle.
Un tuyau vient d’en remplacer un autre, pourrait-on dire. Un problème majeur qui a soulevé en 2021 les passions des citoyens de Saint-Pacôme, qui a bien sûr contribué au départ de l’ancien directeur général en plus de provoquer une mise en demeure à la Municipalité, les conduites d’eau de pluie sur les terrains privés n’étant plus tenir. en tête de l’agenda de la nouvelle administration municipale. « Résoudre le problème du manganèse dans l’eau n’est plus notre priorité en ce moment », reconnaît la mairesse Louise Chamberland.
Les nouvelles à cet égard sont également bonnes; trois puits ont été récemment forés, chacun avec une quantité et un débit d’eau appréciables. La qualité doit être analysée, mais à première vue, l’aspect de l’eau semble encourageant. « Lorsque le manganèse est très présent, l’eau est de couleur brune », rappelle le maire.
Cette couleur brune, non nocive pour la santé à Saint-Pacôme (NDLR Les tarifs sont sous les seuils jugés critiques par Québec, selon le maire), est surtout gênante à bien des égards pour les citoyens. Il suffit d’un brassage brutal de l’eau dans les puits, qui pourrait être provoqué par une pompe qui démarre trop tôt, car ce métal de transition, qui s’accumule au fond sous forme de sédiments, se retrouve en suspension l’eau est dans tout le réseau de l’aqueduc. Le lavage régulier de la plomberie et des appareils électroménagers à l’eau est donc devenu nécessaire pour les citoyens afin d’éviter la casse.
À Saint-Pacôme, quatre puits alimentent actuellement le réseau en eau potable. Deux d’entre eux posent problème pour la présence de manganèse, P3 et P4. Selon les résultats de l’analyse de l’eau qui découlera des trois puits forés récemment, la Municipalité de Saint-Pacôme pourrait venir condamner ces deux puits, et les remplacer par d’autres pour régler le problème. Il n’est également pas exclu que la Municipalité opte plutôt pour un traitement particulier à la source des puits P3 et P4.
« La décision qui sera à la fois la plus efficace et la moins coûteuse pour les citoyens sera celle qui sera privilégiée», assure Louise Chamberland. Les programmes gouvernementaux tels que la TECQ (Taxe sur l’essence et Contribution du Québec) ou le PRIMEAU (Programme d’infrastructures municipales d’eau) doivent également être utilisés pour réduire la facture de la Municipalité.
En priorisant le réseau d’aqueduc, la mairesse de Saint-Pacôme reconnaît que la Commune reporte pour le moment la cartographie complète du réseau de conduites pluviales en terrains privés promise par l’ancien conseil municipal. L’an dernier, seulement deux autres introductions par effraction ont eu lieu dans toute la municipalité, l’une dans la Côte-des-Chats, l’autre dans la rue Grand’Maison.
Comme le conseil précédent l’avait convenu, tous les travaux et leurs coûts ont été assumés par la Municipalité. Incapable de fournir le coût exact de ces travaux au moment de son entrevue avec Le Placoteux, Louise Chamberland a toutefois garanti que les sommes sont désormais réservées à cet effet dans le budget de la Municipalité. « On ne s’attend pas à avoir 50 ruptures de ce type chaque année. Il est peut-être possible que les portions les plus problématiques de ce réseau aient déjà toutes été remplacées », relativise-t-il.
On rappelle qu’au moment de la « découverte » de ce réseau parallèle d’eaux pluviales en milieu privé, la Municipalité de Saint-Pacôme a indiqué qu’elle ne disposait d’aucun document attestant qu’elle était sous sa responsabilité, malgré quelques réparations effectuées à sa charge. depuis le passé. En vertu de la loi municipale, la Municipalité n’aurait donc pas à intervenir dans ce réseau, ce qui obligerait les propriétaires privés à payer de leur poche les réparations nécessaires en cas de panne.