Le comité national de gestion des risques agricoles a annoncé une indemnisation rapide pour onze départements, mais cela ne concerne pas les trois départements du Limousin (Haute-Vienne, Corrèze, Creuse), qui n’ont toujours pas intégré le régime des catastrophes agricoles. . Après la sécheresse estivale, les agriculteurs s’inquiétaient.
Dans sa ferme de Saint-Priest-la-Feuille en Creuse (23), Emmanuelle Poirier estime qu’il manque 50 % de fourrages. Pour cet hiver, l’agriculteur doit trouver de quoi nourrir ses 80 vaches coûte que coûte.
« On a tous les prix. Ça peut aller de 120 à 200 euros la tonne. C’est une catastrophe aujourd’hui. Sachant qu’on a un problème parce qu’on a une exploitation en agriculture biologique. pour trouver du foin qui soit certifié agriculture biologique » explique à regret Emmanuelle Poirier, gérante du GAEC des Mûriers.
Pour prétendre à la reconnaissance en calamité agricole, la Creuse doit justifier d’une perte de production de 30 %. Les décisions des services de l’État se basent sur l’imagerie satellitaire… ce qui agace les agriculteurs.
Le département de la Creuse se distingue en vert à différents stades selon les mois. Le problème est que ce logiciel n’est pas configuré correctement pour une région comme la nôtre. Quand on a fait un bilan fourrager à la ferme, on s’est rendu compte qu’on perdait plus de 40% à la ferme.
Christian Arvis, président de la FDSEA en Creuse
Sur l’image satellite, la Creuse apparaît en vert. 20 octobre 2022.
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© FTV / C.LAULANET
La Creuse ne fait donc pas partie des onze départements français sélectionnés ce mardi 18 octobre 2022 par le CNGRA (Comité national de gestion des risques agricoles).
La chambre d’agriculture de la Creuse a chiffré entre 18 et 20 millions de pertes fourragères cette année.
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© Télévision française
Mais la chambre d’agriculture, qui a chiffré entre 18 et 20 millions de pertes fourragères cette année, n’a pas concédé sa défaite.