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2022, l’année la plus chaude jamais enregistrée en France, a été marquée par une sécheresse historique et le manque d’eau cet hiver ne permet pas aux plans d’eau de remplir leurs souliers, l’inquiétude grandit pour 2023. Le plan national de l’eau devrait être présenté par le gouvernement. les écologistes n’en ont pas assez pour relever le défi du partage de l’eau.
2023 dans le sillage de 2022, année la plus chaude ?
A Garonne, à Tolosa, dont le niveau ressemble à celui de l’été quand on est en plein hiver, que les eaux souterraines, faute d’assez de pluie, ne remplissent pas, les montagnes et les glaciers qui pleurent faute de neige sont devient de plus en plus petit. plus : cet hiver 2022-2023 inquiète plus que jamais, notamment pour tous les acteurs de l’eau ;
L’inquiétude survient après une année 2022 extraordinaire, la plus chaude jamais enregistrée en France selon Météo-France. « 2022 l’année a été exceptionnellement sèche, avec un déficit record de précipitations de 25 %. Elle se classe au 2e rang des années les moins humides (depuis le début des mesures en 1959) avec 709,7 mm, proche du record de 707,2 mm de 1989. Tous les départements s’inquiètent du déficit entre 10% et 40% », a expliqué l’organisation. Dans son rapport annuel publié cette semaine, elle a également souligné que « 2022 a connu la plus longue période de sécheresse terrestre de son histoire. « Une situation qui ne concerne pas que la France. « Globalement, on estime actuellement que la température moyenne mondiale en 2022 dépassera la moyenne préindustrielle (période 1850-1900) d’environ 1,15°C. Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), les huit dernières années sont en passe d’être les huit années les plus chaudes enregistrées sur la planète, signe que les effets du changement climatique s’aggravent », indique le rapport Météo-France, qui précise. « Le continent européen se réchauffe le plus rapidement. »
« La gestion de l’eau de demain ne sera pas celle d’hier, ni celle d’aujourd’hui »
Les conséquences de ce réchauffement pèsent sur l’utilisation de l’eau pour les particuliers, les industriels et les agriculteurs. Dans le bassin Adour-Garonne, plus d’une centaine de communes du bassin avaient des difficultés d’accès à l’eau potable à l’été 2022, 25 des 25 départements du bassin avaient des restrictions d’usage en août 2022, et il y avait 57,2 millions de m3 d’eau. Lâchée dans le cadre de la campagne d’aides à l’étiage Garonne 2022, l’Agence de l’eau Adour-Garonne a indiqué avoir augmenté son budget de 313 millions d’euros « pour une plus grande résilience face à la sécheresse » avec notamment des actions de préservation de l’eau. sécuriser les ressources et les usages, en premier lieu l’eau potable, ou prendre soin des zones humides, indispensables au stockage de l’eau. La gestion fine de la ressource en eau que l’agence de l’eau et ses homologues françaises font depuis longtemps suffira-t-elle pour affronter 2023, qui risque d’être aussi marquée par les sécheresses que 2022 ? Pour le moment, il est impossible de répondre à cette question.
« Le changement climatique est en train de se produire et nous en voyons déjà des signes en hydrologie. Les récents changements de température ne sont rien comparés à ce à quoi nous pouvons nous attendre dans les décennies à venir, de sorte que les changements du régime hydrologique seront plus importants que ceux observés aujourd’hui. Ces premiers changements nous alertent sur la nécessité de changer les pratiques de l’eau et que la gestion de l’eau de demain ne sera pas celle d’hier, ni celle d’aujourd’hui », prévenait récemment l’hydrologue Eric Sauquet, « Directeur adjoint des Hydrosystèmes ». et risques naturels » à l’Institut national de recherche agronomique, alimentaire et environnemental (INRAE) du département AQUA.
Un plan national Eau jugé pas à la hauteur
Face à ce défi, le gouvernement a présenté hier, par la voix du ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, les premiers tracés du Plan national de l’eau qui doit être présenté ce jeudi et qui doit permettre à la France de mieux gérer ses ressources en eau. Augmenter la réutilisation des eaux usées – à peine 1% actuellement – pour lutter radicalement contre le rejet d’eau potable, pour proclamer la simplicité dans le monde de l’agriculture – qui est prête à faire des efforts mais ne veut pas être le bouc émissaire de tous les problèmes – mais aussi les Français qui sous-estiment leur consommation, et enfin, selon le modèle EcoWatt pour l’électricité, établir des prévisions d’eau pour anticiper les pénuries et les mesures de restriction.