Six faux serruriers jugés pour escroquerie à Bobigny

Ils se présentaient comme des serruriers professionnels mais leur facture finale était exorbitante : six fraudeurs présumés sont jugés depuis lundi 17 janvier par le tribunal de Bobigny pour une activité qui a généré 1,2 million d’euros en deux ans.

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De 25 à 54 ans, les prévenus sont renvoyés devant le tribunal correctionnel pour escroquerie en bande organisée. Il leur est reproché d’avoir effectué, en 2019 et 2020, des réparations inexistantes, mal faites ou surfacturées, principalement en Île-de-France et en Gironde. Au lieu du prix de départ annoncé de 70 €, les victimes ont été contraintes de débourser entre 2 500 € et 10 000 € pour ouvrir ou réparer leur porte. Sommes versées à des sociétés fictives domiciliées en Seine-Saint-Denis, avant d’être divulguées.

Un préjudice estimé à 100.000 euros

Un préjudice estimé à 100.000 euros

Pour la cinquantaine de victimes recensées par les enquêteurs, notamment des personnes âgées ou vulnérables, le préjudice est estimé à environ 100 000 euros. Au centre de cette affaire, deux hommes déjà connus des services de police pour des faits d’escroquerie, dont les pseudonymes étaient « Bernard » et « Kevin ».

Les victimes ont appelé un numéro de serrurier d’apparence légitime, qui a été trouvé sur un dépliant ou dans une publicité en ligne. Mais grâce à une configuration de transfert d’appel, la communication s’est terminée sur un téléphone portable appartenant à « Bernard », un informaticien de 33 ans. Puis il a envoyé l’ordre d’intervenir à un groupe WhatsApp d’artistes interprètes, dirigé selon l’accusation par « Kevin », un « freelancer » de 25 ans qui depuis des années multiplie les ouvertures d’entreprises vides.

Dans ce système huilé, il fallait « faire des chiffres ». Les meneurs présumés exercent une forte pression sur leurs «employés» pour extorquer le plus d’argent possible aux clients, même si cela signifie défoncer davantage de portes pour facturer de nouveaux services. « Tais-toi, sale cochon, tu n’as pas gagné un seul euro aujourd’hui ! », souffle « Kevin » dans une conversation sur écoute, se vantant de faire « 2000 boules de chiffres par jour ». Si la victime refusait de payer, les « serruriers » prétendraient que l’assurance rembourserait intégralement la victime, ou seraient agressifs si nécessaire.

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« Je ne les ai (jamais) mis sous pression pour qu’ils paient », se défend-il tranquillement au bar « Kevin », vêtu d’un jean et d’une parka noire. Une déclaration qui soulève un tollé sur les bancs des parties civiles et oblige le président à intervenir pour rétablir le silence. Le procès devrait durer jusqu’à mercredi. Les prévenus encourent jusqu’à dix ans de prison et une amende d’un million d’euros.

Est-ce que Europol envoyer des mails ?

Est-ce que Europol envoyer des mails ?

Ces coursiers usurpent le nom de la gendarmerie nationale, de la police nationale, de la préfecture de police de Paris et d’Europol. Attention : ce type d’email est une arnaque.

Ou transmettre un mail douteux de la gendarmerie ? La gendarmerie prévient : « si vous recevez un de ces mails, n’ouvrez pas les pièces jointes, n’y répondez pas et ne les transférez pas, signalez-les à http://internet-signalement.gouv.fr et supprimez-le. »

Comment savoir si une plainte est en cours ?

Comment savoir si une plainte est en cours ?

Comment savoir où se trouve ma plainte ? Si vous n’avez pas de nouvelles de votre plainte, vous pouvez demander à la Cour de justice d’être informée de l’évolution de la procédure.

Comment puis-je savoir si quelqu’un a déposé une plainte? Si quelqu’un porte plainte contre vous, vous en serez informé par écrit ou par téléphone. La police vous informera de l’identité de la personne qui vous met en cause et du motif de la plainte.