Tribunal de Brest : le jeune plombier qui aurait arrêté de manger des stupéfiants avait 5 kg

L’homme a été condamné par un tribunal de Brest à 25 mois de prison pour transport et possession de cannabis. La « règle » qui le conduit en prison.

Par Julien Saliou

Publié le 7. 22. à 18:18

L’accusée n’était-elle qu’une nounou, c’est-à-dire une personne chargée de cacher des stupéfiants dans sa maison ? Ou son rôle dans la traite des êtres humains était-il plus large ? Le verdict contre le jeune homme de 26 ans présenté au tribunal correctionnel de Brest ce mardi 7 juin 2022 n’a pas permis de le déterminer.

Le 2 juin, dans le quartier Pontanesen de Brest, des policiers s’arrêtent sur un parking pour une pause sanitaire. Leur attention a été attirée sur la voiture. A l’intérieur, une balle de paintball et deux sacs plastiques dans le coffre. Ils furent bientôt rejoints par un attelage de chiens. Le chien de Laika s’est rapidement arrêté et a découvert une odeur de stupéfiants dans le véhicule. La police a alors décidé de mettre la voiture sous surveillance. Il était 16h20. A 20 heures, le conducteur est venu et s’est dirigé vers la voiture du suspect. Il est entré et sorti avec deux sacs. La police l’a arrêté en possession de 3 kg de cannabis.

« Le cannabis, une saloperie »

« Le cannabis, une saloperie »

Une perquisition au domicile du jeune homme a permis de découvrir plus de 2 kilos de cannabis, de l’herbe, une petite balance de précision, un moulin, des sacs… Des boites en plastique et des saladiers sentaient le narcotique.

Dans le box du tribunal, l’accusé affirme avoir été un gros consommateur pendant plus de dix ans. Il cesserait de l’utiliser. « C’est de la merde pour la santé. Je suis allé à Brest chercher des sacs pour quelqu’un en échange de 200 euros. Je garde du cannabis à la maison. Je fais ça depuis deux mois. »

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Il a refusé de donner ses codes téléphoniques à la police. Le prix est d’environ 1000 euros. Il possède également deux véhicules.

Son casier judiciaire compte 6 condamnations, majoritairement pour stupéfiants.

« Ça doit être compliqué d’arrêter le cannabis alors que sa douce odeur est partout ? » », initiée par Christophe Subts, président de la Cour.

Un plombier apprécié de son patron

Un plombier apprécié de son patron

Vous dites que le cannabis est de la saleté, mais vous avez 5 kg de saleté avec vous. Si c’est de la saleté pour vous, n’est-ce pas pour les autres ?

Prison ferme

Prison ferme

L’homme célibataire, sans enfants, est un prévenu de Brest. Il travaille comme plombier. Maître Elma Kraisnik, avocate, précise qu’« il ne peut être conclu du dossier qu’il se soit procuré des stupéfiants. Il les gardait chez lui. Il ne s’est pas enrichi. Il a fait une erreur de vie, la détention n’est pas la solution pour lui. Et de lire une lettre écrite par l’employeur de l’accusé. Qui le décrit comme « à l’écoute, respectueux, ponctuel et a un bon contact avec les clients. »

Le procureur du tribunal a requis une peine de 18 mois d’emprisonnement, dont 6 avec sursis et l’abolition de la peine avec sursis de 6 mois.

Le tribunal s’est montré plus sévère, condamnant Brestois à 24 mois de prison, dont six avec sursis de 24 mois, plus la révocation de deux peines avec sursis de 1 et 6 mois.