VIDÉO – Immobilier : comment le pouvoir d’achat baisse…

Publié le 4 janvier 2023 à 9:09, mis à jour le 4 janvier 2023 à 9:56 Source : JT 20h Semaine

Publié le 4 janvier 2023 à 9h09, Mis à jour le 4 janvier 2023 à 9h56

Le taux des crédits immobiliers flambe : les banques prêtent moins, et plus cher.Conséquence : le prix des logements augmente.C’est à Angers que cette perte de pouvoir d’achat est la plus forte.

Le taux des crédits immobiliers explose : les banques prêtent moins et plus cher.

En conséquence, les prix des maisons augmentent.

C’est à Angers que cette perte de pouvoir d’achat est la plus forte.

Mauvaise nouvelle si vous envisagez d’acheter un bien immobilier en 2023 : les taux de crédit augmentent et les prix de l’immobilier augmentent. Autrement dit, pour un apport mensuel équivalent, les nouveaux acquéreurs devront acheter une maison plus petite : en moyenne, en s’endettant sur 20 ans avec une mensualité pouvant aller jusqu’au tiers de leur revenu disponible, les Français de métropole peuvent acheter un 80 m², selon les derniers calculs du Conseil Supérieur du Notariat. C’est 4 de moins qu’en 2021, une baisse sans précédent depuis 15 ans. Pour illustrer ce phénomène, le 20H de TF1 se rend en vidéo au début de cet article à Angers, où cette perte de pouvoir d’achat est la plus forte.

Ce jour-là, la retraitée Monique Phocas visite pour la première fois un appartement du centre de cette commune du Maine-et-Loire. Son budget est de 200 000 euros. Malgré cela, avoue-t-il, « les surfaces sont plus petites et il faut faire des concessions ». Dans son cas, cela signifie acheter malgré le travail. Aujourd’hui à Angers le mètre carré coûte 400 euros de plus qu’il y a un an. Alors forcément, en achetant l’an dernier, Monique aurait eu plus de place. « On avait facilement une chambre supplémentaire et des appartements où il n’y avait rien à meubler à l’intérieur », explique Pierre-Arnaud Drouvin, consultant chez AJP Immobilier.

Les banques prêtent moins, et plus cher

Avec ses transports en commun, ses rues commerçantes et sa proximité avec Paris, à seulement 1h25 en TGV, Angers attire. « Après le Covid, avec la recherche de maisons avec jardin, nous avons eu une plus grande affluence d’acheteurs, et les prix ont littéralement explosé. On parle d’une augmentation de plus de 50% depuis 2019 », précise encore le consultant immobilier. Mais dans le même temps, en un an, le taux du crédit immobilier a plus que doublé. En conséquence, les banques prêtent moins qu’avant et le nombre d’acheteurs diminue.

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Pour cette raison, le taux maximum légal des crédits immobiliers, également appelé taux usuraire, est passé depuis le 1er janvier de 3,05% à 3,57% pour un prêt de 20 ans ou plus. Pour un prêt d’une durée inférieure à 10 ans, le taux montait à 3,41 % (contre 3,03 % jusqu’à présent) et celui pour un prêt entre 10 et 20 ans montait à 3,53 % (contre 3,03 %). Destiné à protéger les personnes contre des conditions de prêt abusives, ce taux limite tous les coûts d’un prêt immobilier : taux du crédit pratiqué par la banque, frais d’intermédiaires éventuels, assurance emprunteur.

Alors que le nombre d’acheteurs baisse, peut-on s’attendre à ce que les prix baissent ? Difficile à dire, selon Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux.com : « Pour qu’il y ait une baisse des prix, il faut qu’il y ait moins d’acheteurs, mais aussi beaucoup plus de vendeurs. Beaucoup de Français qui ont eu la chance d’avoir acheté durant la quatre dernières années ont évidemment tout intérêt à rester au chaud, à profiter de leur bien avec un taux de 1 % », souligne-t-il.

Le contexte est donc moins favorable que l’an dernier, mais selon cet expert le feu vert à l’achat demeure. D’autant plus que les taux d’intérêt vont continuer à monter. De quoi perdre encore quelques mètres carrés de pouvoir d’achat.

TF1 | Reportage Léa Deschateaux, Quentin Danjou

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